
Kèl volonté zénéral ! In pé la boir kossa !
30 juin, parMézami zot i koné lo kozman k’i di konmsa : « la loi sé lékspréssyon la volonté zénéral. ».Poitan défoi ou lé a’dmandé kossa i lé oziss volonté (…)
A quelques jours de la campagne sucrière 2008
25 juin 2008, par
La présentation du dernier numéro de la ’Lettre des industriels du sucre’ a été l’occasion pour les usiniers de réagir à l’actualité. Sur la question de la hausse du prix des engrais, ils indiquent que l’Interprofession va solliciter l’enveloppe DOCUP gérée par la Région destinée à compenser le prix des intrants pour toute l’industrie. Quant aux incertitudes sur le prochain règlement sucrier, le président du Syndicat des fabricants de sucre estime que des indices probants laissent à penser que la filière continuera à être soutenue par l’Union européenne, d’autant plus que « La Réunion, ce n’est pas le tiers-monde ».
Renégocier la Convention canne ? « Cette revendication n’a pas lieu d’être », déclare Xavier Thiéblin, président du Syndicat des fabricants de sucre en réponse à la manifestation de la veille de l’Intersyndicale des planteurs. D’ailleurs, « fixer le prix de la canne pendant neuf ans est une vraie réussite », ajoute-t-il. Les usiniers restent donc intransigeants. Pour appuyer son argumentation, Xavier Thiéblin rappelle que la Convention canne est « la règle du jeu fixée par Paris et Bruxelles, acceptée par les planteurs et les usiniers ». Il précise qu’elle engage plusieurs partenaires pour neuf campagnes : l’Etat, les planteurs représentés par un syndicat qui venait de gagner les élections professionnelles et les usiniers. Cette Convention canne ouvre des espaces de dialogue à travers l’Interprofession qui est selon Xavier Thiéblin une réponse à l’exigeance de l’Etat de voir les planteurs et les usiniers sortir d’une "opposition stérile".
Face aux demandes pressantes des planteurs de revoir la répartition de toutes les richesses de la canne (sucres spéciaux, bagasse et mélasse), les usiniers opposent donc une fin de non recevoir.
La réponse des industriels est d’indiquer que l’Interprofession veut doubler l’aide aux engrais. Elle veut s’appuyer pour cela sur deux dispositifs. Tout d’abord sur les marges de manoeuvre dont dispose l’Interprofession, et sur l’aide aux intrants financée par les Fonds européens. Cette dernière enveloppe, d’un montant de 28 à 30 millions d’euros, est gérée par la Région. Elle concerne tous les intrants pour tous les domaines de l’industrie. L’Interprofession va donc demander à l’utiliser, pour un montant qui n’a pas été précisé.
Et si cette crise des matières premières se prolonge avec une poursuite de la hausse des prix des engrais et des carburants, ce qui est fort prévisible ? Pour Xavier Thiéblin, il est hors de question de se comporter en "assistés" en demandant davantage de subventions. L’Interprofession "responsable" trouvera une solution, en réfléchissant à d’ « autres mode de travail ». Pour le planteur, cela signifie utiliser moins d’engrais, et augmenter sa productivité. Une fois de plus, force est de constater un discours bien culpabilisateur à l’encontre du partenaire de l’usinier.
L’avenir de la filière canne est très lié au prochain règlement sucrier européen, car actuellement, le marché européen est son marché d’exportation où elle a droit à un quota et un prix garanti. Le règlement actuel arrivant à échéance en 2014, quid après ?
Le président du Syndicat des fabricants de sucre n’a pas de certitude, car « une certaine forme d’incertitude fait partie de l’activité économique ». Mais il pense que plusieurs déclarations politiques, et des événements récents, plaident pour une issue favorable à La Réunion.
Pour les usiniers, la crise alimentaire mondiale amène l’Union européenne à mettre en oeuvre une politique d’autosuffisance alimentaire. Quant aux déclarations politiques, celle mise en avant par les usiniers concerne la défense de la vache de Savoie par le ministre de l’Agriculture. D’après les industriels, la canne à sucre, comme la vache de Savoie, est multifonctionnelle, dans une zone de montagne. Et le ministre de l’Agriculture est récemment monté au créneau pour « préserver l’agriculture dans les zones rurales fragilisées et les zones de montagnes », indique la "Lettre des industriels du sucre".
« Il y aura toujours après 2014 une politique sucrière », ajoute Xavier Thiéblin.
Pour les usiniers, la politique agricole européenne, l’aide européenne aux régions en difficulté et la volonté du gouvernement d’améliorer l’aide aux cultures dans les zones difficiles plaident pour la préservation de la canne à sucre à La Réunion, « si la filière canne-sucre fait des efforts de productivité ». (voir encadré)
Quant à la compétitivité du sucre roux réunionnais par rapport à celui de Tanzanie dans la perspective d’une libéralisation du marché européen après 2014, le président du Syndicat des fabricants de sucre balaie cette éventualité d’un revers de la main. Il tient d’abord à affirmer « je ne suis pas Tanzanien », puis estime que l’appartenance de La Réunion à l’Union européenne l’a met à l’abri. « Dans le quota européen, il y aura toujours de la place pour les 200.000 tonnes de sucre réunionnais », affirme-t-il, avant de conclure en ces termes : « La Réunion, ce n’est pas le tiers-monde ».
Manuel Marchal
Une condition avancée par les usiniers pour que la filière passe le mieux possible l’échéance 2014 est de faire encore plus d’efforts de productivité. Comment obtenir donc des gains supplémentaires ?
Sur le plan industriel, l’usinier indique que face à la hausse des matières premières, il est important de maîtriser les coûts. Dans les usines, la mise en service du 6ème effet permet des économies de vapeur. Cet investissement procure en effet un gain de plus de 15%, selon les ouvriers de l’usine du Gol. Et l’usinier rappelle qu’il a un coût de 10 millions d’euros.
Côté planteur, l’usinier indique l’existence de fonds spécifiques, afin de préfinancer la replantation et la mécanisation. Et enfin, la recherche variétale est mise à contribution afin d’aller vers plus de productivité.
L’augmentation de la productivité est l’argument sans cesse invoqué par les usiniers à l’attention des planteurs qui sont asphyxiés par l’effet ciseau dû à la conjonction de la hausse des intrants et du maintien de la canne à un prix fixe. Autrement dit, si le planteur veut augmenter ses revenus afin de maintenir son pouvoir d’achat, il n’a qu’une possibilité : augmenter sa productivité. Et dire que pour que l’Europe continue de soutenir la filière, il faut encore faire des efforts de productivité, n’est-ce pas à nouveau culpabiliser le planteur ? Autrement dit, veut-on laisser penser que si l’Europe décide de ne plus soutenir la filière après 2014, c’est parce que le planteur n’est pas assez productif ?
Pour faire face à la hausse des prix des engrais, les usiniers annoncent que l’Interprofession va solliciter l’aide des pouvoirs publics à travers l’aide aux intrants financée par l’Union européenne. Pour leur part, les planteurs voient leurs charges augmenter du fait de cette hausse qui va se prolonger. On a donc deux perdants : les pouvoirs publics et les planteurs. Mais qui dit perdant dit gagnant. En effet, une question se pose : quelle est la marge de l’importateur d’engrais ? Quel est le prix d’achat à la source, et quel sera le prix de vente ?
Sur cette question, il est important de faire la transparence. Rendre publique la liste des actionnaires de la société importatrice d’engrais est une initiative qui contribuera à répondre à cette attente légitime.
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