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Front commun pour sauver la filière, les planteurs et Tereos océan Indien
12 février 2022
Tous les représentants du CPCS, tous les syndicats agricoles, la présidente de la Région, le président du Département, tous les parlementaires et tous les maires de La Réunion ont adressé hier une lettre au président de la République pour l’alerter sur la menace mortelle qui pèse sur la filière canne-sucre et ses 18.000 emplois si l’État ne prend pas en compte les revendications de la filière.
« La filière canne-sucre de la Réunion est aujourd’hui à une étape cruciale de son histoire et attend en urgence un engagement de l’Etat à la veille d’une échéance décisive pour son avenir : celle de la future convention canne sucre 2022-2027.
Le 5 novembre 2021, les professionnels de la filière canne-sucre de La Réunion ont rédigé une position commune pour alerter le Préfet de La Réunion.
Une nouvelle motion d’alerte a été adressée au Ministre de l’Agriculture le 7 décembre 2021. Cette dernière, chiffre le besoin supplémentaire de soutiens publics dans la filière à 35 M€ par an.
Or, la Convention Canne actuelle, qui fixe les engagements réciproques de l’État, des planteurs et de l’industriel, arrive à échéance. Il faut en renégocier une nouvelle, pour la période 2022-2027, afin que celle-ci soit signée par tous au premier semestre 2022, pour ne pas hypothéquer la prochaine campagne.
Les planteurs et l’industriel y sont prêts, mais nous n’arrivons pas, pour le moment, à obtenir un engagement clair de l’État pour la période à venir. Or, sans position de l’État, il est impossible de maintenir les équilibres économiques actuels de cette filière.
Engager la négociation de la nouvelle Convention canne sans connaitre préalablement la position de l’État sur une condition essentielle pour l’équilibre de la filière ne ferait que des perdants, et serait sans précédent dans l’histoire de notre île.
C’est donc avec gravité que l’ensemble des acteurs de la filière canne-sucre et tous les élus de La Réunion vous demandent de prendre les engagements nécessaires pour assurer la pérennité de la filière canne-sucre de La Réunion.
Monsieur le Président, vous le savez, la filière canne-sucre dont dépendent non seulement les filières rhum et énergie mais également les filières animales et les filières fruits et légumes n’est pas qu’une filière agricole parmi d’autres. Elle est la colonne vertébrale de notre agriculture ; elle est un levier de notre développement économique ; elle assure une fonction sociale indispensable ; et enfin elle constitue un secteur vital pour l’équilibre environnemental de notre territoire.
Or, cette filière est aujourd’hui victime de décisions exogènes, prises à Paris ou à Bruxelles, découlant notamment de la libéralisation accrue du marché européen du sucre, sans qu’à aucun moment leurs impacts sur la situation spécifique de notre territoire n’aient été pris en considération. Ces décisions réduisent la capacité de production des planteurs, ainsi que les débouchés commerciaux de l’industrie sucrière sur ses marchés d’exportation en Europe, et se conjuguent avec l’augmentation des coûts de production :
– Depuis 2017, les planteurs ont connu une forte augmentation de leurs charges (engrais, masse salariale, entretien des cultures, mécanisation…). Dans le même temps, leur revenu a subi les effets de l’inflation et leur résultat net en euros constants s’est fortement détérioré. Leur trésorerie est aujourd’hui exsangue. Ils ont été les victimes de facteurs exogènes : ils sont privés des molécules herbicides nécessaires à l’itinéraire technique canne à sucre alors que ces molécules sont pourtant homologuées et utilisées en Europe. Ils ont subi de plein fouet les effets du changement climatique. Ces différents facteurs handicapent structurellement leur productivité. C’est pourquoi il est indispensable de rétablir l’équilibre économique des exploitations cannières à leur niveau de 2017, et ce pour toute la période de la prochaine convention canne.
– S’agissant des sucres bruts de canne destinés au raffinage qui représentent environ 55 % des débouchés de l’industrie sucrière réunionnaise, la fin des quotas sucriers en 2017 a remis en cause leur accès au marché européen. Pour atténuer les effets de cette réforme, l’Etat a mis en place une compensation des surcoûts de production de ces sucres. Cette aide compense un handicap structurel et permanent. Sa pérennisation est nécessaire, sans être malheureusement suffisante.
– S’agissant des sucres de spécialités, emblème de notre production réunionnaise, commercialisés sur un marché de niche haut de gamme représentant moins de 1,5 % du marché européen du sucre, leurs débouchés sont mis en péril par les concessions exorbitantes accordées à des pays tiers dans le cadre des accords commerciaux conclus par l’Union Européenne. Nos productions ne peuvent pas lutter à armes égales face à celles des pays non européens dont le coût du travail est bien moindre et les normes sociales, sanitaires et environnementales beaucoup moins contraignantes. Il est indispensable d’obtenir le rétablissement de conditions de concurrence loyale soit par le rétablissement des droits de douanes de 419 €/T, soit en compensant désormais les surcoûts liés à la production de ces sucres.
Les études réalisées par les acteurs de la filière prenant en compte la réalité du terrain, à savoir l’évolution des coûts, la dégradation du marché du sucre en Europe et les projections des différents paramètres de la filière à horizon 2027 aboutissent à chiffrer le besoin de compensation nécessaire à hauteur de 35 millions d’euros par an, dont 20 millions d’euros pour soutenir les planteurs et relancer la productivité agricole et 15 millions d’euros pour permettre aux industriels de continuer à accéder au marché européen et ainsi assurer le maintien des sucreries.
C’est pourquoi, nous en appelons à votre intervention pour que l’Etat prenne rapidement les engagements indispensables pour la filière canne-sucre et le territoire réunionnais, préalable indispensable à l’ouverture de négociations constructives.
Monsieur le Président, nous comptons sur vous pour nous entendre. Nous sommes convaincus que vous êtes conscient des atouts que représente la production sucrière réunionnaise, clé de voute d’un modèle agroenvironnemental durable et innovant, pour le rayonnement de la France et de l’Europe.
Dans cette attente, nous vous prions de croire, Monsieur le Président, à notre très haute considération. »
Le Co-président Planteur ; P.E. THONON
Le Co-président Industriel : F. THIBAULT
Le Président de la Chambre d’Agriculture : F. VIENNE
Les membres du Bureau CPCS : I. LARAVINE, S. LE MAIRE
Le Président du syndicat du sucre : P. LABRO
JA : G. SELLIER
FDSEA : D. GIGAN
CGPER : J-M MOUTAMA
UPNA : D. CLAIN
La Présidente de la Région Réunion : Huguette Bello
Le Président du Conseil Départemental : Cyrille Melchior
Nathalie BASSIRE
Députée de La Réunion
Michel DENNEMONT
Sénateur de La Réunion
Nassimah DINDAR
Sénatrice de La Réunion
Jean Louis LAGOURGUE
Sénateur de La Réunion
Karine LEBON
Députée de La Réunion
David LORION
Député de La Réunion
Viviane MALET
Sénatrice de La Réunion
Philippe NAILLET
Député de La Réunion
Younous OMARJEE
Député européen de La Réunion
Jean Luc POUDROUX
Député de La Réunion
Nadia RAMASSAMY
Députée de La Réunion
Jean-Hugues RATENON
Député de La Réunion
Serge HOAREAU
Président de l’Association des Maires de La Réunion, Maire de Petite Ile
Jeannick ATCHAPA
Maire de Bras Panon
Ericka BAREIGTS
Maire de Saint Denis
Joé BEDIER
Maire de Saint André
Bruno DOMEN
Maire de Saint Leu
Eric FERRERE
Maire des Avirons
Michel FONTAINE
Maire de Saint Pierre
Stéphane FOUASSIN
Maire de Salazie
Maurice GIRONCEL
Maire de Sainte-Suzanne
Olivier HOARAU
Maire du Port
Patrick LEBRETON
Maire de Saint Joseph, 1er Vice-Président de la Région Réunion
Juliana M’DOIHOMA
Maire de Saint Louis
Vanessa MIRANVILLE
Maire de La Possession
Bachil MOUSSA VALY
Maire de l’Entre Deux
Daniel PAUSE
Maire de Trois Bassins
Johnny PAYET
Maire de La Plaine des Palmistes
Olivier RIVIERE
Maire de Saint Philippe
Patrice SELLY
Maire de Saint Benoit
Emmanuel SERAPHIN
Maire de Saint Paul
Jacques TECHER
Maire de Cilaos
André THIEN AH KOON
Maire du Tampon
Michel VERGOZ
Maire de Sainte Rose
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Messages
12 février 2022, 14:47, par Didier
Quand il s’agit des patrons (et Tereos ne fait pas partie des petits !) toute la bande politiciens se mobilisent pour défendre leurs intérêts et leurs profits.
Je n’ai jamais vu une telle unanimité pour défendre les intérêts des ouvriers agricoles, ni de ceux des ouvriers des usines sucrières !
Et pourtant c’est le travail de ces derniers qui génère le plus de plus-value !