
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Bilan de l’année 2015
24 décembre 2015, par
18.000 emplois et 100.000 personnes sont concernées à brève échéance par l’application des règles de la mondialisation ultra-libérale à La Réunion. En 2017, le quota sucrier et de l’intervention de l’Europe par le prix garanti seront supprimées. C’est la remise en cause de la canne à sucre à La Réunion, car elle sera confrontée à la concurrence mondiale sans protection en 2017. L’année 2015 a confirmé que la filière canne-sucre se dirige vers une crise inévitable. En effet, les engagements pris l’année précédente par le président de la République ne se sont pas concrétisés, et les craintes se sont confirmées.
La construction du marché unique mondial se fait en combattant les protections dont bénéficient les productions. C’est l’orientation de la mondialisation ultra-libérale, selon les règles de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Depuis près de 15 ans, le Parti communiste réunionnais alerte sur les conséquences de cette application. En 2001, l’OMC a en effet mis en demeure l’Union européenne de réformer son régime sucrier basé sur les quotas et le prix d’intervention. La même année, l’Union européenne lançait l’initiative « Tout sauf les armes » qui prévoit un accès sans quota ni droit de douane des produits venus des pays du groupe dit les moins avancés. « Tout sauf les armes » a remplacé les Accords de Cotonou qui permettait un accès préférentiel au marché européens pour les anciennes colonies des Européens, devenues les groupe Afrique, Caraïbes, Pacifique. Une clause retardait l’application de « Tout sauf les armes » au sucre jusqu’en 2009, pour que les pays concernés puissent s’adapter.
Le règlement sucrier de 2006-2014 était la dernière étape transitoire. Il a décidé une baisse de 36 % du prix d’intervention, et une diminution des quotas des usines européennes. En Europe, l’industrie s’est restructurée pour se préparer à affronter la concurrence mondiale. Le coût social était énorme, avec la fermeture de nombreuses usines. Des travaux ont amélioré le rendement de la betterave, et l’allongement de la campagne sucrière permettent aux usines les plus performantes de produire 200.000 tonnes par an. À La Réunion, ce délai n’a pas été mis à profit pour créer de nouvelles industries de la canne.
En 2013, la France a voté pour le règlement sucrier 2015-2021 qui prévoit la fin des quotas et du prix d’intervention en 2017. En visite à La Réunion en août 2014, François Hollande a confirmé qu’il n’est plus question de revenir sur la suppression du quota et de la garantie du prix. Il avait également fait part de son soutien à deux revendications de la filière, jugées indispensables pour sa survie. Tout d’abord une aide annuelle supplémentaire de 38 millions d’euros, soit une subvention totale de 128 millions d’euros par an pour tout l’Outre-mer, afin de compenser la différence entre le coût de production d’une tonne de sucre de canne et une tonne de sucre de betterave. Ensuite, l’exclusion des sucres spéciaux des négociations commerciales entre l’Union européenne et les pays producteurs de sucre de canne. Mais le président de la République a aussitôt précisé que tout cela dépendait de l’accord de l’Union européenne.
Au cours de cette année 2015, les demandes de la filière sont restées au point mort. Tout d’abord, pas de nouvelle de la demande de la France d’une subvention supplémentaire de 38 millions d’euros auprès de l’Union européenne. Ensuite, les sucres spéciaux continuent d’être inclus dans les accords signés entre l’Europe et les autres pays. Après les pays du Pacte Andin, c’est au tour du Vietnam de bénéficier d’un quota d’importation de 20.000 tonnes. Les prochains accords impliqueront d’importants pays exportateurs de sucre, Thaïlande et Brésil. Si l’Europe ne change pas de cap, alors le sucre roux de canne de La Réunion sera face à des concurrents qui ont un coût de production bien plus faible.
En juin dernier, le Premier ministre est venu signer la Convention canne qui confirme la menace. Si le prix de la canne est fixé pour les campagnes 2015 et 2016, ce n’est pas le cas pour 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021. Tout dépendra des négociations qui auront lieu l’an prochain.
En 2015, les engagements pris pour la survie de la filière canne-sucre n’ont pas été tenus. Si 2016 reproduit 2015, alors la filière va droit vers la plus grave crise de son histoire.
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