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Visite du ministre de l’Agriculture
18 septembre 2004
Le ministre de l’Agriculture arrivait hier. ’Chacun doit jouer son rôle’ a-t-il dit en réponse aux inquiétudes de l’interprofession et des élus.
Voilà 20 ans, le ministre Hervé Gaymard avait eu l’occasion de découvrir l’agriculture réunionnaise et ses spécificités. Hier, à peine arrivé dans notre île, il était attendu devant l’aéroport Roland-Garros par les agriculteurs, et rappelait ses souvenirs dans le salon d’honneur.
Depuis 1984, il constate une forte modernisation de notre agriculture, et n’hésite pas à parler des professionnels de la filière agricole comme "des acteurs économiques performants".
Il reconnaît cependant que le contexte économique mondial n’est pas en faveur des producteurs canniers. Selon le projet de réforme de l’Organisation communautaire de marché Sucre (OCM-Sucre), les pays européens producteurs de ce produit - et donc La Réunion, qui bénéficie du statut de Région ultrapériphérique (RUP) - verraient une diminution des subventions européennes, malgré leur rôle dans l’économie réunionnaise.
Les agriculteurs réunionnais comptent voir leur spécificité reconnue et prise en compte, par la compensation complète du manque à gagner. "C’est nécessaire pour la survie de notre filière", explique un planteur au ministre. Une compensation qui, aujourd’hui, n’est pas encore chiffrée, même si elle est actée.
Après plusieurs réunions de travail avec les acteurs de la filière et les responsables politiques, Hervé Gaymard a déclaré constater l’existence d’un front qui s’entend sur les objectifs et les moyens à mettre en œuvre pour défendre les intérêts des agriculteurs des régions ultra-marines.
Il faudra attendre le deuxième semestre 2005 pour connaître le montant de cette compensation. Un délai qui permet de réagir à toute attaque contre un secteur en expansion. "Chacun doit jouer son rôle", exhorte le ministre de l’Agriculture.
Élus au Parlement européen, présidents des collectivités locales, professionnels doivent œuvrer ensemble pour qu’une issue garantissant la survie de la filière soit trouvée au dossier de l’OCM-Sucre. Quant au gouvernement, il "doit se battre à Bruxelles pour que les spécificités des RUP soient prises en compte", affirme Hervé Gaymard.
Le ministre rappelle que le calendrier est marqué par la constitution de la nouvelle commission européenne chargée du dossier sucre. "Nous avons encore un peu de temps devant nous", rassure-t-il.
Dans l’après-midi, toute une délégation regroupant les membres de la commission paritaire, dont Xavier Thiéblin, ainsi que les députés au Parlement européen, était présente à la préfecture de Saint-Denis pour faire part des préoccupations de l’interprofession au ministre Gaymard.
Au sortir de cette rencontre, les avis sont unanimes. Il importe au ministre de représenter les producteurs de sucre réunionnais. "Il est important de montrer que la filière canne n’est pas seulement pour produire du sucre. C’est une culture essentielle en termes d’aménagement du territoire", explique Jean-Claude Fruteau, rapporteur au Parlement européen sur le dossier OCM-Sucre. Et de poursuivre : "imaginez que tous les hectares de canne soit remplacés par le béton !"
Jean-Yves Minatchy rappelle quant à lui qu’il s’agit de défendre aussi - sinon surtout - les petits et moyens planteurs, qui à eux seuls, produisent 98% de canne sur l’ensemble de la Région.
Le président de la CGPER (Confédération générale des planteurs et éleveurs de La Réunion) exhorte le gouvernement à assumer ses responsabilités. "De toute façon, il n’est pas dans l’intérêt du gouvernement de ne pas s’occuper de ce dossier", confiait-il par ailleurs.
Sur les 25 pays que compte l’Europe, 21 sont producteurs de sucre. Le gouvernement français doit prendre ses responsabilités, quant à la défense des producteurs ultra-marins, et à la spécificité de notre Région d’Outre-mer. "Notre interlocuteur est maintenant Hervé Gaymard", indique le président de la CGPER.
Bbj
Le principe des aides acté
Dans un rapport rendu public le 14 juillet dernier, Franz Fischler, commissaire européen à l’agriculture, chargé de la réforme de l’OCM-Sucre (Organisation communautaire de marché) avait préconisé une baisse des prix de 37 % pour le sucre européen (dont fait partie le sucre réunionnais) et la réduction des quotas de production.
Ces mesures devraient s’appliquer à la mi-2006. Des aides sont prévues pour compenser les pertes de revenus des agriculteurs. Mais, selon les premiers chiffres avancés, elles ne couvriraient que 60% des pertes et elles ne s’appliqueraient que jusqu’en 2013.
Hervé Gaymard a tenu a être rassurant sur ces points. "Nous avons obtenu que le principe des aides soit acté, et ce n’était pas gagné d’avance. Tout le débat va maintenant porter sur le montant de ces compensations et nous nous battrons pour qu’il soit conforme aux attentes des Réunionnais". Il précisait que les négociations avec Bruxelles ne devraient pas commencer avant la mi-2005 et se félicitait de "l’union solide de tous, élus et professionnels, pour la défense de la filière".
Maintenir le bilan économique de la filière
À son arrivée à l’aéroport, le ministre de l’Agriculture a indiqué : "Notre position est claire, l’État français doit se battre pour que les spécificités de l’Outre-mer soient reconnues et pour que le bilan économique global de la filière soit maintenu", soulignait-il face à la presse dès son arrivée à l’aéroport. "Nous sommes heureux de constater que le ministre a pris toute la mesure du problème et qu’il est sur la même longueur d’onde que nous" se réjouissait quelques instants plus tard Guy Derand, président de la Chambre d’agriculture.
Au fil de la journée
En sortant de l’aéroport, le ministre a eu droit à un mini-bain de foule. Il s’agissait d’agriculteurs de la FDSEA (fédération départementale des exploitants agricoles) venus lui demander de "sauver la canne".
Hervé Gaymard a ensuite été reçu à la mairie de Saint-Denis par le député-maire, René-Paul Victoria. Il s’est ensuite rendu au Conseil général où la présidente, Nassimah Dindar, lui a une nouvelle fois fait part de l’inquiétude du monde agricole. Une visite marquée par l’intervention d’Éric Fruteau au nom de l’Alliance (voir en page 4). Hervé Gaymard a également rencontré au Conseil régional Paul Vergès, député au Parlement européen et président de la Région.
Après un déjeuner en préfecture avec les dirigeants des syndicats agricoles et de la Chambre d’agriculture, Hervé Gaymard a visité une exploitation cannière à Bras-Panon. L’occasion pour des jeunes agriculteurs de lui demander d’œuvrer à la suppression légale du colonat (voir encadré). Hervé Gaymard a déclaré "ne pas être contre l’ouverture d’un débat sur ce dossier".
En fin d’après-midi, le ministre a participé à une réunion de travail avec l’ensemble des acteurs de la filière canne.
Hervé Gaymard quittera La Réunion pour Maurice ce matin.
Non au colonat
"Nous sommes en 2004, il n’est pas possible que des agriculteurs soient encore obligés de vivre sous le régime du colonat" a fait remarquer au ministre Philippe Vitry, planteur. Hervé Gaymard visitait alors l’exploitation de Sébastien Ramaye, un jeune planteur de 28 ans, qui exploite en tant que colon un hectare de cannes à l’entrée de Bras Panon.
Le colonat est un système archaïque permettant à un propriétaire terrien de louer une parcelle à un agriculteur "colon" contre le versement d’un quart du produit de la production de ce dernier. Le propriétaire participe à certains frais (transports et achat de désherbant) à hauteur de 25%. Les frais d’engrais, de main d’œuvre etc. restent à la charge du planteur. Ce dernier n’a pas le droit de diversifier sa production et ne peut planter sur la parcelle que la culture - la canne en l’occurrence -, s’y trouvant au moment de la passation du bail de colonat.
"Les planteurs n’ont aucun intérêt à développer leur production, puisque plus ils produisent, plus ils doivent payer le propriétaire", expliquait Philippe Vitry. Sébastien Ramaye, qui produit 70 tonnes de cannes sur sa parcelle, espère obtenir un contrat de fermage. Contrairement au colon, le fermier n’a pas l’obligation de céder une partie de sa production. Il est lié au propriétaire de la parcelle par un bail locatif "identique à celui d’une personne louant une maison. Le fermier peut planter ce qu’il veut sur le terrain et le loyer reste fixe", explique le jeune planteur. "La différence entre les deux statuts est importante. Pour 100 tonnes de cannes récoltées, le colon doit en céder 25 au propriétaire alors que le fermier doit lui payer l’équivalent de 7 ou 8 tonnes", note Philippe Vitry en demandant que le régime du colonat soit supprimé par la loi car "les planteurs ont peur de demander aux propriétaires d’établir un contrat de fermage".
Hervé Gaymard s’est déclaré favorable à l’ouverture des discussions sur le dossier.
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