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Remise en cause des subventions à l’exportation
13 mai 2004
Les concessions proposées par deux commissaires européens à l’Organisation mondiale du commerce (OMC) mettant en cause les subventions aux exportations de produits agricoles - accueillies favorablement par plusieurs grandes puissances économiques - démontrent une fois de plus que rien n’est acquis. Cette attitude de la Commission de Bruxelles crée un précédent inquiétant pour toutes les mesures de soutien dont bénéficient les planteurs.
Anticiper les menaces de la mondialisation des marchés sur les planteurs : un défi permanent.
Dans “Témoignages” d’hier, nous avons évoqué l’initiative de deux membres de la Commission européenne, Pascal Lamy (Commerce) et Franz Fischler (Agriculture). Ces derniers ont proposé de remettre en cause les subventions à l’exportation accordées aux agriculteurs de l’Union. Cela, afin d’accélérer les négociations de l’OMC. Une condition cependant : que d’autres pays exportateurs fassent la même démarche.
Ceci montre une fois de plus que les discussions en cours - cycle de Doha - au sein de l’Organisation mondiale du commerce concernent les Réunionnais au plus haut point. En effet, la Commission européenne a mandat pour parler au nom des 25 États-membres, donc également au nom des Régions ultrapériphériques, dont La Réunion. Dans ces négociations qui visent à remodeler les relations commerciales à l’échelle planétaire, la Commission est prête à faire des concessions importantes, comme vient de le montrer la lettre de Pascal Lamy et de Franz Fischler à leurs homologues de l’OMC.
La démarche des deux membres de la Commission montre que rien n’est acquis : du jour au lendemain, des millions d’agriculteurs risquent de ne plus bénéficier de subventions à l’exportation. C’est un bouleversement qui s’annonce car cette position est largement partagée au sein de l’Union européenne et par des grands exportateurs agricoles (voir encadrés) . Cela crée un précédent fâcheux, car si ce type de subvention est remis en cause dans le cadre des discussions de l’OMC, pourquoi d’autres aides bénéficiant en particulier aux planteurs réunionnais (aides à la production, indemnités compensatoires, aides au transport, quota sucrier à prix garanti...) ne le seraient-elles pas pour les mêmes raisons ?
Cela donne une idée de la mobilisation nécessaire pour que La Réunion puisse faire entendre sa voix auprès de l’Union européenne afin que cette dernière ne sacrifie pas nos planteurs dans le but d’accélérer les négociations au sein de l’Organisation mondiale du Commerce. Une mobilisation qui aura d’autant plus de poids si les Réunionnais sont conscients de la menace, unis et solidaires autour des planteurs.
M. M.
Initiative largement soutenue
Si l’on en croit les propos tenus dans la presse anglo-saxonne par plusieurs responsables américains et du groupe de Cairns, l’initiative de Pascal Lamy et de Franz Fischler a été chaleureusement accueillie. Cela veut dire que si les grands pays exportateurs suppriment les subventions à l’exportation, l’Union européenne fera la même chose, et la décision pourrait venir très vite.
Dans son édition de mardi, le “Washington Post” précise que l’initiative européenne a suscité une vague de réactions positives "de la part de quelques personnes parmi les plus critiques envers les subventions accordées par les pays riches". Ainsi, pour Pedro de Camargo Neto, ancien responsable du ministre brésilien de l’Agriculture, "c’est une très importante étape". "Maintenant la pression est sur les États-Unis", a-t-il ajouté. On rappelle que Pedro de Camargo Neto était le principal responsable d’une plainte du Brésil contre les États-Unis à l’OMC, plainte qui a débouché sur la condamnation de ces derniers au sujet du coton.
Du côté des dirigeants américains, l’initiative des deux commissaires européens de mettre la question des subventions sur la table des négociations a été "chaleureusement accueillie". Le secrétaire américain au Commerce, Robert B. Zoellick, espère que cela dynamisera les négociations globales de “l’Agenda de Doha”.
L’édition de mardi du quotidien économique britannique “Financial Times” rapporte la satisfaction des dirigeants américains. "Nous sommes satisfaits que le commissaire Lamy et le commissaire Fischer aient pris cette importante initiative", estime Robert B. Zoellick. Ce dernier a ajouté que les États-Unis sont prêts à soutenir l’initiative en étant d’accord pour négocier l’élimination des subventions à l’exportation attribuées aux agriculteurs américains par son gouvernement.
Mardi, le gouvernement australien a affirmé sa satisfaction suite à la proposition des commissaires Lamy et Fischler de remettre en cause des subventions aux agriculteurs européens. "L’élimination des subventions à l’exportation est un prérequis essentiel dans nos efforts pour faire avancer les négociations commerciales multilatérales", a souligné le ministre australien du Commerce Mark Vaile. Ce dernier s’est dit "optimiste" quant à la poursuite des discussions et parle de progrès possible dans les cinq semaines.
La France isolée
“Le Monde” de mardi montre qu’apparemment, l’initiative des deux commissaires est appréciée par la majorité des représentants de l’Union européenne.
"Le ministre français de l’agriculture, Hervé Gaymard, a reproché aux commissaires européens Pascal Lamy, chargé du commerce, et Franz Fischler, de l’agriculture, de faire “des concessions unilatérales”".
À Bruxelles, on fait valoir que les propositions avaient reçu l’aval, vendredi 7 mai, du "Comité 133", où sont consultés les hauts fonctionnaires chargés du commerce international des États membres de l’UE. Seules la Hongrie, l’Irlande et la Belgique auraient appuyé les critiques françaises. Paris est apparu isolé dans sa démarche.
La France a toujours été particulièrement chatouilleuse dès qu’il s’agit des aides aux agriculteurs. Le lancement du cycle de Doha au Qatar en 2001 avait failli échouer en raison du refus de la France de voir figurer le mot "élimination" des subventions dans le texte final. L’initiative de la Commission agace d’autant plus Paris que, à quelques semaines des élections européennes, le gouvernement et le président Chirac se sont engagés à préserver les intérêts des agriculteurs français. Paris se trouve donc en porte-à-faux avec des commissaires en fin de mandat qui ont hâte de faire aboutir le cycle de Doha avant leur départ".
Le Groupe de Cairns
Le Groupe de Cairns s’est constitué en août 1986, à Cairns, en Australie. Il comprend 17 membres : Argentine, Australie, Bolivie, Brésil, Canada, Chili, Colombie, Costa Rica, Guatemala, Indonésie, Malaisie, Nouvelle-Zélande, Paraguay, Philippines, Afrique du Sud, Thaïlande et Uruguay.
Ces pays agro-exportateurs se sont groupés afin d’inscrire en priorité les marchés agricoles dans les négociations commerciales internationales.
Si le Groupe de Cairns paraît fort hétérogène, il est constitué de pays agro-exportateurs qui donc, tous, sont intéressés par la libéralisation des marchés, et particulièrement par ceux des pays développés que sont l’Union européenne et les États-Unis.
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