Les conditions des ACP face à la réforme du régime sucrier européen

Pas avant 2008 et sur 8 ans

20 octobre 2004

Le ministre mauricien de l’Agriculture et de la technologie alimentaire, Nando Bodha, a déclaré lundi soir que les pays ACP ne sont pas contre la réforme du régime sucrier européen, mais qu’elle soit mise en place en 2008 et étalée sur une période de huit ans.
Les ACP demandent aussi, selon le ministre mauricien, que la baisse des prix soit plus faible et qu’une compensation soit accordée aux producteurs ACP, à l’instar de celle qui est proposée aux Européens. Rendant compte de la mission de lobbying dans cinq pays européens - Grande-Bretagne, Pologne, Suède, Belgique et Portugal - la semaine dernière, il a dit que cette réforme ne peut se faire sur le dos des pays ACP . "Il faut une égalité de traitement entre les producteurs ACP et européens", a-t-il déclaré, avant de réclamer des mesures d’accompagnement, dans le but d’améliorer la compétitivité de l’industrie sucrière dans les pays ACP. "Nous représentons plus de 20 pays, nous ne produisons qu’un million de tonnes de sucre. C’est la colonne vertébrale de notre économie. Nous avons engagé des réformes courageuses et nous voulons que les obligations morales et légales du Protocole sucre soient respectées", a-t-il déclaré.
Pour le ministre, la baisse proposée de 37% des prix du sucre est "trop brutale, insoutenable et inacceptable". Ainsi, souligne-t-il, "un fermier européen qui gagne 100 euros actuellement va gagner 63 euros avec la réforme, plus 60% de la baisse comme compensation, soit un total de 87 euros. Il ne perd que 13 euros, là où le paysan ACP se retrouvera avec 63 euros et sans aucune compensation", a dit M. Bodha. Finalement, selon lui, la baisse sera de 42% au lieu de 37%.


Un Mauricien candidat à la direction de l’OMC

Le ministre mauricien des Affaires étrangères et du commerce international, Jaya Krishna Cuttaree, a annoncé officiellement, vendredi, sa candidature au poste de directeur-général de l’OMC (Organisation mondiale du commerce). Le ministre a précisé que l’idée ne vient pas de lui, mais des ministres africains du Commerce.
"L’argument avancé par Maurice pour soutenir ma candidature est que l’OMC est perçue aujourd’hui par les pays en développement comme étant une institution qui travaille pour les pays riches. Les petits pays se sentent marginalisés", a-t-il déclaré. Le ministre a souligné qu’il y a un gros travail à abattre au niveau des pays développés et en développement pour qu’il puisse être élu, avant d’évoquer le soutien qu’il a déjà obtenu de certains pays. "Le Premier ministre en a parlé au secrétaire général de la Francophonie, Abdou Diouf, qui lui a dit qu’il va s’assurer du soutien total des pays membres de cette organisation internationale", a-t-il indiqué. Selon Jaya Krishna Cuttaree, le choix du futur directeur général de l’OMC devrait être fait en mars ou avril 2005.


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