
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Des mesures d’urgence pour les paysans mais le problème de fond reste
4 septembre 2015
Des mesures d’urgence et la promesse d’un engagement à défendre leurs intérêts lors du conseil des ministres européens du 7 septembre sont les principaux acquis de la manifestation des paysans hier.
Hier, la FNSEA a organisé une grande manifestation en France. De nombreux tracteurs ont convergé à Paris, occasionnant d’impressionnants embouteillages. Une délégation a été reçue par le Premier ministre. Elle a obtenu des mesures supplémentaires à celles décidées en juillet.
Elles sont résumées dans un discours prononcé hier par le Premier ministre. Ce dernier déclare tout d’abord que le ministre de l’Agriculture, « maintiendra donc la pression pour que les engagements de hausses de prix annoncés par les industriels et les distributeurs soient tenus. Tout le monde doit respecter les règles du jeu, avec une juste rémunération pour chacun ». Ce discours ne précise pas le niveau des prix pratiqués.
Le gouvernement a choisi d’augmenter les aides versées aux éleveurs. Tout d’abord, « pour l’année 2015, les prises en charge des intérêts d’emprunt s’élèveront à 100 millions d’euros. Les prises en charge des cotisations sociales seront triplées pour atteindre 50 millions ».
Les éleveurs qui le souhaitent pourront demander un report des sommes dues au titres de leurs dettes en 2015.
Les agriculteurs auront droit dès cette année à une diminution de leurs cotisations sociales : « un alignement de la cotisation minimum maladie sur le régime des indépendants permettra une baisse d’environ 50 millions d’euros des cotisations sociales. Pour les plus petites exploitations, cela représente, dès cette année, une baisse de près de 500 euros », a dit Manuel Valls qui a aussitôt ajouté qu’ « un chantier sera ouvert pour que la fiscalité agricole prenne mieux en compte la volatilité des prix agricoles, et favorise l’installation des jeunes agriculteurs ».
Le gouvernement veut également « porter à 350 millions d’euros par an pendant trois ans les moyens publics de soutien à l’investissement », mais il devra pour cela obtenir un « appui de l’Union européenne et des régions ». D’autres soutiens devront compléter ces aides pour qu’en trois ans, « trois milliards d’euros » puissent être investis dans l’agriculture.
Manuel Valls a précisé la ligne défendue par la France lors du prochain Conseil des ministres européens de l’Agriculture : « la crise que nous vivons est européenne. Ce sera l’enjeu du Conseil européen des ministres de l’agriculture, qui se tiendra le 7 septembre, à l’initiative du Président de la République. Nous défendrons des mesures à effet immédiat pour faire remonter les prix : relèvement du prix d’intervention du lait, action en faveur de l’exportation, assouplissement de l’embargo sanitaire russe, notamment sur le porc. Nous sommes déterminés à ce que cette négociation aboutisse ».
Un autre moyen de limiter la baisse du prix de référence, c’est de réduire les importations produites à un coût plus bas qu’en France. C’est pourquoi le Premier ministre a dit que « l’Europe doit défendre ses intérêts agricoles, promouvoir ses débouchés et éviter toute déstabilisation de ses marchés ».
Force est de constater que tout ce qui est écrit dans le discours du Premier ministre ne remet pas en cause le fond du problème : la fin des quotas de production. Ainsi pour le lait, les éleveurs de tous les pays européens peuvent désormais produire la quantité qu’ils veulent. Ceux qui arrivent à produire moins cher que les autres sont donc avantagés. Cette situation se retrouve dans les autres secteurs de l’élevages, où les produits français sont face à des concurrents moins chers.
Comme le fond du problème n’est pas remis en cause, les mesures apparaissent comme des décisions temporaires qui tentent de créer les conditions pour que les éleveurs puissent gagner en compétitivité. C’est le sens de la proposition de contribuer à un investissement de trois milliards en trois ans pour moderniser l’outil de production, et donc faire baisser les coûts. Quant à la baisse des cotisations sociales, il reste à savoir qui paiera la note. Les autres assurés verront-ils leurs cotisations augmenter, ou les remboursements diminuer ?
Et au rythme actuel de la crise, combien d’éleveurs auront été contraints d’abandonner au cours des trois prochaines années ?
Les propositions les plus importantes ne peuvent être décidées par la France. Elles relèvent de l’Europe et seront donc à l’ordre du jour du Conseil des ministres européens du 7 septembre. La France ne pourra pas imposer son unique point de vue. Les gouvernements qui défendent les intérêts des concurrents des producteurs français vont-ils faire des cadeaux à la France, en sachant qu’ils pénaliseront alors leurs agriculteurs ?
Quand à l’exclusion des produits agricoles des accords économiques, le précédent de l’accord entre le Vietnam et la Commission européenne sur l’importation de 20.000 tonnes de sucre vietnamien montre combien il est difficile pour la France de faire entendre la voix des paysans réunionnais.
Ce conseil européen sera donc un véritable test sur la capacité de la France à faire respecter les intérêts des agriculteurs. Sachant qu’en France, le lobby de l’élevage est bien plus puissant que celui de la canne à sucre de La Réunion, tout recul dans ce domaine ne fera que confirmer la marche de la filière canne-sucre vers la plus grave crise de son histoire.
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