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4 juillet, parMézami, mon bann dalon, si in zour in listorien i désside rakonte anou bien konm k’i fo listoir La Rényon, mwin lé sirésèrtin li va parl anou (…)
La Fédération régionale des coopératives agricoles et les négociations de l’OCM Sucre
31 août 2004
Face aux menaces que font peser sur la filière canne et la production sucrière réunionnaise les projets de baisse des prix dans le cadre des négociations de l’Organisation mondiale du Commerce, le président de la FCRA plaide lui aussi pour l’union sacrée autour d’un « projet agricole original » qui prendrait en compte les performances économiques mais aussi environnementales et sociales.
"Un projet agricole original" : c’est le souhait de Jean-Pierre Avril, président de la Fédération régionale des coopératives agricoles (FRCA) ; lequel projet serait le fruit d’une très large réflexion menée bien entendu avec l’ensemble des partenaires de la filière canne, mais aussi avec les collectivités, l’État et l’ensemble de la population.
Face aux menaces que font peser sur la filière canne et la production sucrière réunionnaise les projets de baisse des prix dans le cadre des négociations de l’Organisation mondiale du Commerce, le président de la FCRA plaide donc pour l’union sacrée autour d’un “projet agricole original” pour lequel il serait demandé à l’Europe, dans sa propre logique, non pas de verser des subventions, mais au contraire d’apporter son soutien au maintien d’une agriculture réunionnaise dont la canne reste un élément incontournable.
Dans cette optique, la FCRA, par la voix de son président, Jean-Pierre Avril et son directeur, Patrick Hoareau, souhaite faire passer trois messages qui peuvent se résumer ainsi : solidarité avec la filière canne et ses acteurs, nécessité d’aborder de manière différente la situation de crise qui se profile et enfin, définir une plate-forme commune réuniono-réunionnaise, afin de parler d’une même voix pour mieux se faire entendre des instances européennes.
"Avec nos collègues producteurs de cannes, nous sommes sur un même bateau, nous ne pouvons qu’être solidaires" explique en préambule Jean-Pierre Avril. Mais cette solidarité n’est pas qu’un simple élan du cœur : un planteur de cannes sur six est également éleveur, donc adhérent à la FRCA. Tout comme une centaine d’agriculteurs qui, en plus de la canne sont également producteurs de fruits et légumes. "D’une manière générale, sur ces exploitations où l’agriculteur a fait le choix de la diversification, la canne assure la sérénité et la pérennité de nos adhérents" poursuit le président de la FRCA. Et comme tout est lié, la moitié de la surface plantée en canne, soit un peu plus de 10.000 hectares, permet aussi l’épandage des effluents d’élevage.
Le second message qu’entend faire passer la FRCA, c’est la nécessaire évolution de nos rapports avec les instances européennes. Ainsi, explique Jean-Pierre Avril, les modifications de la Politique agricole commune (PAC) ces dernières années se sont faites plutôt en douceur, avec un gros travail dans l’ombre pour convaincre l’Europe qu’il est difficile d’appliquer ici les mêmes mesures décidées pour l’agriculture européenne, qui évolue dans des conditions différentes. "Il nous faut sans cesse expliquer que La Réunion et les RUP sont, contrairement à l’agriculture européenne, encore dans une dynamique de développement" insiste Jean-Pierre Avril qui estime que la même démarche peut être entreprise pour la filière canne. "Pour cela, on est en train de faire un travail de chiffrage. Les experts planchent, mais au bout du compte, on défend quoi ?" s’interroge le président de la FRCA. Et d’apporter un élément de réponse : "On n’est plus en mesure de demander à l’Union européenne de différer, de modifier ou d’édulcorer ses mesures. Quelles prétentions peut-on avoir, à notre niveau, de peser sur la politique européenne qui décide ce qui est bon pour ses ressortissants, mais en Europe. Peut-on nous, ici, se positionner en demandant à l’Europe plus d’aides ? Ou alors demander des financements, car quand La Réunion défend sa filière canne, elle défend aussi un projet agricole original", estime Jean-Pierre Avril.
Ce projet agricole original que le président de la FRCA appelle de ses vœux, c’est la prise en compte des quelque 8.000 exploitations agricoles de l’île avec la canne comme "charpente et soubassement de l’activité agricole et économique". Et c’est justement cette originalité que la FCRA voudrait faire comprendre à l’Europe. "À la limite, je dirai que ce cyclone qui s’annonce avec les négociations de l’OCM sucre, c’est une chance pour nous de nous interroger sur nos fragilités, mais aussi sur nos forces", et ce “projet agricole original”, poursuit Jean-Pierre Avril, "est en cohérence avec une projet de développement durable. Et l’on peut se demander quel développement durable de La Réunion on peut imaginer sans canne à sucre ?"
Pour apporter sa pierre au projet et créer les conditions d’un débat sans tabous, la FRCA compte bien interpeller tous les partenaires pour bien faire comprendre à Bruxelles qu’il ne s’agit pas uniquement de sauvegarder un régime d’aides ou d’exiger des mesures compensatoires, mais au contraire d’apporter des financements pour "soutenir une population agricole, des gens qui ont une activité, qui jouent un rôle dans la protection de l’environnement et qui sont des acteurs économiques à part entière".
Pour le président de la FRCA, "il faut convaincre les instances de l’Union européenne, le plus gros travail est avant tout “réuniono-réunionnais”. Aux acteurs des filières concernées, mais aussi à l’ensemble de la population de dire quel modèle de développement agricole ils souhaitent pour La Réunion de demain. Ce qui implique à la fois un changement de mentalité et de logique de production. Aujourd’hui, on ne reconnaît à l’agriculture que ses performances économiques. Mais il faudrait aussi prendre en compte les performances environnementales, sociales".
"Ce débat dans lequel chacun doit s’impliquer, doit suivre une certaine cohérence et intégrer bien évidemment la problématique de la protection des terres agricoles", fait remarquer Jean-Pierre Avril qui est par ailleurs président de la... SAFER (Société d’aménagement foncier et d’établissement rural). "Quelle légitimité aurions-nous à demander des financements si dans le même temps, nous n’avons pas une protection forte de nos terres ?" s’interroge-t-il. Et pour que ce débat soit le plus large possible, la FRCA organisera dans le courant du mois de septembre une consultation de la société civile avec deux débats publics sur le thème : “Quelle agriculture pour demain ?”.
Ce débat doit aussi passer par une sorte d’examen de conscience de la part des professionnels qui doivent s’interroger, voire remettre en cause l’actuel modèle de développement. "Quel est notre projet à nous, agriculteurs ?" Une manière de dire que chacun doit se regarder dans la glace et se remettre en question si besoin est. "Quel est notre état d’esprit ? Comment voyons-nous l’évolution de nos structures ? Nous ne pouvons pas interpeller les politiques, les décideurs, les instances européennes si nous ne nous interrogeons pas nous mêmes", estime le président de la FRCA.
Et lorsqu’il est question de “performances”, il va encore plus loin en affirmant : "la profession ne peut pas demander des moyens si elle ne s’impose pas à elle-même des exigences de performance et pas seulement au plan technico-économique, mais aussi dans un souci de préserver nos ressources naturelles, l’eau, la végétation, le foncier... Il faut aussi s’approprier la dimension sociale de cette agriculture en tant que producteurs, salariés, en tant que facteur de cohésion sociale..."
Ce “projet agricole original”, pour peu que les acteurs réunionnais y adhèrent, peut-il trouver grâce dans une Europe où le libéralisme, voire l’ultralibéralisme ont le vent en poupe ? Pour Jean-Pierre Avril, la question qui se pose est : "Que veut l’Europe ? Continuer à distribuer des subsides ? Quand on regarde tous les documents d’orientation, on est dans la perspective du développement durable, de la cohésion sociale. Pourquoi ne pas revendiquer notre différence ? On est dans la même logique, mais avec des réalités différentes". Et le président de la FRCA de conclure : "ce qui est certain, en revanche, c’est que les solutions nous concernant ne peuvent pas être libérales".
S. D.
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