Réforme de l’OCM-Sucre

Pour de nouvelles perspectives de développement de la filière canne-sucre de La Réunion à moyen et long terme

6 décembre 2005

Voici la motion adoptée à l’unanimité lors de la Commission paritaire de la canne et du sucre de La Réunion le 2 décembre 2005. Elle a été signée par Le co-président planteur André Minatchy et le co-président industriel Xavier Thieblin.

"L’ensemble des partenaires et des professionnels de la filière canne-sucre de La Réunion réunis au sein de la Commission Paritaire de la Canne et du Sucre (CPCS) vendredi 2 décembre 2005 :

- prennent acte du compromis adopté par le conseil des ministres de l’Agriculture de l’Union européenne le 24 novembre 2005 pour le régime sucrier communautaire couvrant les campagnes 2006/07 à 2014/15 ;

- se félicitent de l’obtention par le Gouvernement français de la possibilité de compléter les compensations communautaires par des aides nationales d’un montant annuel passant de 60 millions d’euros à 90 millions d’euros pour les producteurs des départements d’Outre-mer ;

- estiment que la concrétisation de ces propositions traduit la volonté de l’Union européenne et de l’État de relancer la filière canne à sucre à la Réunion compte tenu de ses multiples fonctions au plan économique, social et environnemental, sans alternative à l’échelle des contraintes territoriales de l’île ;

- considèrent que ce compromis a été possible grâce à la détermination continue de l’État, des collectivités territoriales et de l’ensemble des partenaires de la filière canne sucre de La Réunion et que la profession doit maintenir la force de cette mobilisation auprès de ces instances pour la pérennité de la filière canne-sucre au-delà de 2014 compte tenu des investissements nécessaires pour les planteurs et les industriels ;

- rappellent que l’objectif stratégique retenu par la filière et les pouvoirs publics d’une production de 2,5 millions de tonnes de cannes par campagne implique une protection foncière efficace des terres agricoles, le renforcement de l’encadrement technique, une simplification administrative, une diminution des coûts de production pour garantir la viabilité économique de l’ensemble des producteurs ;

- considèrent que la crédibilité de la filière canne sucre de La Réunion auprès de l’Union européenne et de l’État dépend désormais de la capacité à relever le défi au niveau local ;

- demandent solennellement que l’ensemble des collectivités territoriales s’engagent publiquement à réaliser les actions concrètes qui relèvent de leurs responsabilités respectives pour fournir à la filière canne-sucre de La Réunion les conditions de son développement durable, et tout particulièrement à travers le prochain SAR (schéma d’aménagement régional) pour la Région et les cahiers de l’agriculture et l’irrigation des terres agricoles pour le Département."


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