
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Manifestations d’agriculteurs en France et proposition du PCR face à la menace mortelle qui pèse sur la filière canne-sucre, ses 18.000 emplois et ses 25.000 hectares
3 mars 2016, par
Entouré de son remplaçant au conseil départemental, René Jules Sotaca et d’une des secrétaires de la section de Sainte Suzanne, la conseillère municipale Eva Sambenoun, Maurice Gironcel est revenu sur 2 points cruciaux de la politique du gouvernement qui vont impacter durablement la vie économique de notre Pays et les droits des travailleurs : les menaces sérieuses qui pèsent sur la filière canne/sucre et le projet de Loi sur la Réforme du travail, dite loi Myriam El Khomri. Ce gouvernement a-t-il mesuré le poids de sa politique néo-libérale dans la précarisation programmée du peuple réunionnais ?
« Depuis 10 ans, notre parti n’a eu de cesse de tirer la sonnette d’alarme sur une tragédie pour le monde agricole : la fin programmée du prix garanti du sucre en 2017. En tant que Maire de la ville rurale de Sainte Suzanne, conseiller départemental, même si je ne suis pas dans la majorité, les planteurs de Sainte Suzanne et de la Réunion m’ont déjà fait part de leur grande inquiétude et m’ont confirmé qu’ils arrêteraient la canne si les menaces qui pèsent sur la filière étaient avérées, » déclare en préambule Maurice Gironcel.
« Les nouvelles du côté de l’Europe ne sont pas bonnes du tout. La réforme de la P.A.C. (la Politique Agricole Commune) a suscité une vive colère qui touche déjà la France hexagonale. Les manifestations des éleveurs et agriculteurs, relayées par les réseaux sociaux et la presse, sont de plus en plus violentes et virulentes vis-à-vis du gouvernement et de ses dirigeants. Si la PAC garantissait aux agriculteurs un quota de production et un prix, les directives de cette politique ont été abrogées pour faire place aux règles de l’Organisation Mondiale du Commerce (O.M.C.), adoptées par la France et les 28 pays de l’UE, ratifiées par tous les pays du monde, qui préconisent une « concurrence libre et non faussée ».
On le sait, le coût de production en France, comme à La Réunion, est bien plus élevé que celui des concurrents de notre île. Cela s’explique notamment par des normes sociales différentes. Aussi, c’est la ruine annoncée des agriculteurs, avec toutes les conséquences que ce drame humain et social engendrera.
Cette année, la campagne sucrière se déroulera avec un marché assuré, avec un quota de production et un prix garanti. La Réunion pourra donc vendre toute sa production en Europe, avec ce prix rémunérateur et garanti. 2017 verra la fin de ce dispositif.
En clair, aucun dispositif permanent de garantie d’écoulement des productions et de prix ne sera plus légal ou autorisé. Ce seraient alors des aides exceptionnelles, renégociables chaque année.
Ce qui se passe en France donne un aperçu de la situation à La Réunion l’année. L’année prochaine, les planteurs réunionnais seront comme les éleveurs qui manifestent aujourd’hui.
En 2017, plus de quota garanti et plus de prix garanti, comme ce qui se passe actuellement pour les agriculteurs de France. Pour faire face au manque à gagner, la survie de la filière dépend de l’octroi d’une aide financière annuelle supplémentaire de 38 millions d’euros et de l’exclusion des sucres spéciaux des accords commerciaux signés par l’Union européenne avec des concurrents de La Réunion. François Hollande s’y était engagé en 2014, sur la plateforme de Bois Rouge, à la condition d’obtenir l’accord de Bruxelles.
18 mois après, aucune avancée n’a été obtenue sur cette question. Pire, la Commission européenne n’a toujours pas été sollicitée et a signé encore récemment un accord avec le Vietnam qui intègre les sucres spéciaux dans les échanges commerciaux, Les Accords de Partenariat Economique sont en cours de finalisation et que cette question primordiale y est absente. Au sein même du Département, le thème de la filière canne-sucre n’est pas abordé dans les Orientations Budgétaires, alors qu’il s’agit d’une compétence forte du Conseil départemental.
« Nous dirigeons nous vers des APE signés sur le dos des Réunionnais, comme nous avons vécu le camouflet d’être écartés de la COI ? », interroge le secrétaire général du PCR. « La canne à sucre va-t-elle disparaitre du paysage de la Réunion ? Comment sauver les 18 000 emplois directs et indirects de cette filière, dans une île qui compte près de 180 000 personnes déjà au chômage ? Que dire aux 100 000 personnes qui en vivent ? Comment allons-nous lutter contre l’érosion des 25 000 hectares retenus par les racines cannières qui peuvent atteindre 6 mètres ? »
« Je réitère ma proposition de créer un comité permanent de suivi et de survie de l’agriculture réunionnaise », affirme Maurice Gironcel.
Ce comité doit être constitué des agriculteurs, des syndicats, des chambres consulaires, du conseil départemental, mais aussi de la Région, des communes et se réunir de toute urgence. J’en appelle à toutes les forces vives de notre Pays pour qu’elles restent mobilisées et vigilantes. N’attendons pas qu’il soit trop tard pour réagir ».
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