
La vérité lé tétu ! i pé pa tourn ali lo do kontinyèlman !
4 juillet, parMézami, mon bann dalon, si in zour in listorien i désside rakonte anou bien konm k’i fo listoir La Rényon, mwin lé sirésèrtin li va parl anou (…)
Vers une seule usine sucrière à La Réunion ? —2—
16 septembre 2009, par
En 2007, c’est la plus mauvaise campagne sucrière des 50 dernières années. À peine 1,5 million de tonnes sont traitées par les deux usines. Mais les pertes n’ont pas été les mêmes pour tous les acteurs. La baisse du volume en sucre a pu être compensée pour l’usinier par une hausse de la production d’alcools… en important de la mélasse du Pakistan.
Dans "Témoignages" d’hier, nous évoquions la clause de protection dont bénéficie le sucre durant les vingt prochaines années à La Réunion. Personne ne pourra donc importer du sucre d’ailleurs tant que du sucre sera produit à La Réunion pendant ce délai.
Mais de par son ciblage, la clause de sauvegarde ne protège pas toute la filière, puisqu’elle ne s’applique pas à la totalité des produits tirés de la canne. Elle ne concerne que le sucre. Et donc pas la mélasse et la bagasse. La bagasse est depuis des années une source d’énergie pour produire de l’électricité, quand à la mélasse, elle est la matière première des alcools qui peuvent servir à produire des carburants.
Comme le montre les courbes que nous reproduisons dans cet article, le tonnage de cannes traitées par les usines et la masse de sucre produite sont intimement liées. Si les usines brassent moins de canne, elles produiront moins de sucre.
Mais on voit que pour l’alcool, ce lien est nettement rompu en 2007. Alors que le nombre de tonnes de cannes traitées par les usines diminue de 15,5% par rapport à l’année précédente et que la production de sucre baisse quant à elle de 18,73% sur la même période, la production de rhum augmente de 4% en 2007 par rapport à 2008. Une telle augmentation trouve son origine dans l’importation de mélasse en provenance du Pakistan.
À cette époque, l’usinier a déclaré devoir honorer les contrats signés avec plusieurs clients, et puisque la masse de cannes traitées dans les usines était insuffisante pour ses besoins en 2007, il a donc importé de la mélasse pour produire les quantités d’alcool requises dans ses distilleries.
Cette importation est rendue possible parce qu’à la différence du sucre, la mélasse peut être importée sans taxe douanière ni quota à La Réunion. Et pas seulement du Pakistan mais aussi de la proche Tanzanie, où des usiniers réunionnais ont décidé d’investir dans l’industrie de la transformation de la canne qui produit du sucre, et de la mélasse.
Quant à l’ouverture du marché réunionnais du sucre, elle ne va pas dans le sens des intérêts des industriels. Selon "L’Echo austral" d’août dernier, 16.000 tonnes de sucres spéciaux sont commercialisés chaque année à La Réunion, ce qui représente près de 17% de la production totale de ces sucres à forte valeur ajoutée. Et sur le marché réunionnais, les usiniers ne peuvent pas avoir de concurrent puisque le sucre est le seul produit de la canne exclu de l’accord de partenariat économique intermédiaire que viennent de signer l’Union européenne et plusieurs pays voisins. S’il n’y a pas de concurrence, alors le faible nombre des producteurs place La Réunion dans une situation qui ne favorise pas les prix les plus bas.
(à suivre)
Manuel Marchal
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