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La Chambre d’agriculture de La Réunion interpelle le nouveau gouvernement
7 avril 2014
La Chambre d’agriculture de La Réunion vient de rendre publique une lettre adressée à la nouvelle ministre des Outre-mer, George Pau-Langevin, sous la signature de Jean-Yves Minatchy, 2e vice-président. La Chambre d’agriculture espère que la ministre ne continuera pas la politique de son prédécesseur. Elle demande des assurances sur l’avenir des filières, en particulier avec la fin du quota sucrier pour 2017.
Madame la Ministre,
Nous avons appris que vous avez été nommée Ministre des Outre-mer dans le nouveau gouvernement de Manuel Valls. A ce titre, nous tenons à vous féliciter pour cette nomination et vous souhaitez tous nos voeux de réussite dans ce nouveau ministère.
Lors de votre prochaine visite à La Réunion, nous souhaiterions pouvoir échanger avec vous sur les grands dossiers stratégiques agricoles laissés en suspens par votre prédécesseur. Nous espérons que contrairement à ce que vous avez déclaré dans la presse locale, vous ne vous inscrirez pas dans la continuité du son travail, particulièrement sur les sujets agricoles. Puisque certaines de ses déclarations et positionnements, pendant son ministère, nous ont vivement inquiétés, surtout sur l’avenir des filières agricoles réunionnaises.
Votre prédécesseur a, certes, souligné régulièrement l’exemplarité de notre agriculture pour les autres DOM et l’Hexagone, mais il ne s’est à aucun moment prononcé sur sa protection, sa sauvegarde et sa pérennisation. Nous aurions aimé de sa part une écoute plus attentive de nos doléances et une volonté ferme de défendre notre modèle agricole de développement.
Compte tenu des enjeux de développement et des défis importants que nous avons à relever, nous comptons dorénavant sur vos qualités et compétences pour nous soutenir avec conviction dans nos orientations agricoles.
Nous souhaitons que vous puissiez comme le Commissaire européen Dacian Ciolos, en visite dans notre île l’année dernière, affirmer la nécessité de préserver notre agriculture qui s’appuie sur des filières structurées et complémentaires. Et, être convaincue qu’il faut la soutenir davantage puisque 75% des produits frais consommés sont déjà produits sur place.
Contrairement aux propos qui ont été tenus de manière récurrente au niveau national, nous ne pouvons pas continuer à opposer, à La Réunion, les cultures destinées à l’exportation et celles davantage tournées vers la satisfaction des besoins alimentaires des Réunionnais. Cette synergie ne nuit d’ailleurs pas à notre autosuffisance alimentaire. C’est pourquoi, dans le cadre de la révision du POSEI, nous avons réaffirmé la solidarité réunionnaise entre les filières agricoles. Nous avons refusé d’entrer dans une logique de concurrence entre la canne à sucre et les autres productions. Nous souhaitons que cette position soit reprise et défendue par le gouvernement français, quels que soient les résultats des futures élections européennes.
Nous aurons aussi l’occasion, Madame la ministre, d’échanger sur l’avenir de la filière canne à La Réunion et des quotas sucriers. Car nous n’avons pas oublié que votre prédécesseur, à l’occasion d’une audition au Sénat, le 13 novembre dernier, nous a vivement inquiétés lorsque qu’il a encouragé les parlementaires présents à « anticiper la fin de la canne et peut-être la réorientation de la canne, et du sucre, et du rhum ». Aujourd’hui, nous ne sommes toujours pas rassurés sur la position du gouvernement concernant l’avenir de nos planteurs et de nos filières agricoles.
Avec une population active agricole de 23 000 emplois, la perspective d’une « fin de la canne », pilier économique de l’agriculture réunionnaise et support de la diversification animale et végétale serait un désastre économique et social pour notre département, déjà bien éprouvé par un taux de chômage important. Pourquoi prôner à La Réunion la fin de la filière canne, mais encourager aux Antilles la filière banane ?
Enfin, nous attendons de connaître votre position sur les déclarations alarmantes de l’ambassadeur de France à Madagascar et du secrétaire général de la COI qui prône un développement agricole dans ce pays où des terres arables seraient disponibles et devraient être valorisées pour la sécurité alimentaire de la population de la zone océan Indien. Or, la concurrence des pays de la zone représente une menace importante pour les productions agricoles de l’île en raison de nos handicaps majeurs (éloignement, étroitesse du marché, aléas climatiques, coûts élevés des intrants). Pourtant, contrairement aux produits importés de la zone, ceux de La Réunion sont de qualité et respectent les normes européennes en matière de santé, d’environnement et de bien-être animal.
Mais avec un SMIC à 50 euros à Madagascar ou à 100 euros à Maurice, nous ne pouvons pas être compétitifs sur le marché local face à des produits importés et défiant toute concurrence sur les prix. A terme, cette situation risque de mettre en péril la production locale. C’est pourquoi, nous demandons l’activation d’une clause de sauvegarde de la production locale quels que soient les accords de l’Europe avec ces pays voisins. Ce n’est qu’ainsi que nous pourrons contribuer, nous-mêmes, à la sécurité alimentaire de notre territoire français et européen.
Nous comptons dorénavant sur votre ministère et le nouveau gouvernement pour nous accompagner, nous soutenir et défendre avec conviction et intérêt tous les grands dossiers stratégiques concernant l’avenir du monde agricole et rural de La Réunion.
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