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Dans moins de 5 mois, la fin du quota sucrier
11 mai 2017, par
Hier, représentants planteurs et usiniers avaient rendez-vous au CTICS pour reprendre les discussions sur la Convention canne. 18.000 emplois sont en jeu, 100.000 personnes concernées. Cette question devra être réglée par le nouveau pouvoir, il n’y a plus d’échappatoire.
Les négociations sur le volet B de la Convention canne devaient reprendre hier. Le texte signé en juillet 2015 en présence de Manuel Valls, Premier ministre, prolongeait les conditions de la précédente Convention canne pour les campagnes 2015 et 2016, et renvoyait à des négociations entre les planteurs, les industriels et l’État pour les campagnes 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021. En effet, à partir du 1er octobre 2017, les quotas sucriers n’existeront plus. Cela veut dire que l’Union européenne n’interviendra plus pour acheter le sucre réunionnais invendu à un prix fixe convenu à l’avance, et supérieur au cours mondial. À partir de cette date, le sucre produit à La Réunion devra faire face à la concurrence mondiale.
Pour le moment, la seule mesure compensatoire est une aide supplémentaire de 28 millions d’euros pour la campagne 2017. Pour les années suivantes, une somme devra être inscrite au budget de la France. Mais à ce jour, les industriels estiment que l’aide supplémentaire pour tout l’outre-mer, 38 millions d’euros par an, reste insuffisante.
C’est donc l’incertitude au sujet de l’avenir de la filière canne-sucre. Lors d’une audition en 2014 à l’Assemblée nationale, le président de Téréos Océan Indien avait dit en substance que si l’industriel n’est pas sûr de vendre son sucre, alors il n’achètera pas les cannes des planteurs. La Convention canne signée en 2015 prévoit le maintien de l’industrie sucrière jusqu’en 2021. Mais elle ne dit rien sur le long terme. Quant au prix de la canne pour la coupe qui commence dans deux mois, il n’est toujours pas fixé. L’approche de l’échéance ne peut que faire monter l’inquiétude. C’est dans ce contexte que les discussions se déroulent entre les planteurs, les industriels et l’État. Et elles n’avancent pas vite. La rencontre prévue hier ne devait d’ailleurs pas déboucher sur la fixation du nouveau prix de la canne, mais sur un accord sur un calendrier de réunions supplémentaires.
Les négociations étaient interrompues suite à une altercation survenue entre des syndicalistes. Les industriels ont exigé et obtenu la signature d’une charte de bonne conduite préalable à la reprise des discussions. Cette formalité effectuée, les interlocuteurs avaient rendez-vous hier au Centre technique interprofessionnel de la canne et du sucre (CTICS) à Saint-Denis.
Un important dispositif policier était présent devant le CTICS. Des planteurs de la FDSEA et de JA étaient venus en nombre pour accompagner la délégation. Les policiers avaient pour mission d’empêcher d’approcher le bâtiment où devait se dérouler les discussions. À 14 heures 30, les délégués de la FDSEA, de la CGPER et de la Chambre d’agriculture accompagnés de représentants de la Direction de l’Agriculture et de la Forêt sont entrés au CTICS. Pendant près de deux heures, les industriels se sont faits attendre. Vers 16 heures 30, les représentants des syndicats de planteurs sont sortis. Ils ont annoncé que les usiniers voulaient bien venir à condition que la rencontre se déroule au siège de la DAF à quelques dizaines de mètres de là. Au moment de la prise de parole, le délégué de JA a souligné qu’au cours de ces deux heures d’attente, les syndicats planteurs ont échangé et se sont mis d’accord pour parler d’une même voix.
Rappelons que le prix de la tonne de canne à sucre achetée par l’industriel au planteur est le même depuis des décennies. Il s’élève à 39,09 euros la tonne pour une richesse de 13,8. Pendant ce temps, le coût de production augmente ainsi que les prix. Les planteurs sont donc condamnés à battre des records de productivité s’ils veulent s’en sortir. Le coût social d’une telle politique est énorme, car le nombre de livreurs de canne est aujourd’hui inférieur à 4.000 personnes.
La seule revalorisation importante est venue de la création de la recette bagasse, qui s’élève aujourd’hui à 12,30 euros par tonne pour les planteurs. Mais cette somme vient d’EDF qui achète aux centrales thermiques du Gol et de Bois-Rouge l’électricité produite à partir de la bagasse extraite de la canne à sucre livrée par les planteurs, elle ne provient des industriels.
C’est pourquoi la revendication des planteurs porte sur une augmentation du prix de la canne payé par les usiniers. C’est donc une confrontation avec le point de vue des industriels en sachant que ces derniers sont les seuls responsables de la commercialisation du sucre. Ils ont donc toutes les informations à leur disposition pour négocier, ce qui n’est pas le cas des planteurs.
L’élection présidentielle et les législatives se déroulent donc dans ce contexte inquiétant. Il est clair que l’avenir de la filière canne-sucre sera une question qui devra être réglée par le nouveau pouvoir. En effet, le mandat du nouveau président de la République court jusqu’en 2022, soit un an après la fin de la Convention canne. La fin des quotas, c’est cette année. Une telle décision conduit à des crises, c’est ce que rappellent les difficultés que connaissent les éleveurs en France depuis qu’ils ne sont plus protégés par les quotas qui limitaient les effets de la concurrence internationale.
La défense de la filière canne-sucre est un combat mené de longue date par le Parti communiste réunionnais. C’est pourquoi l’élection de députés présentés ou soutenus par le PCR sera un message d’espoir et de résistance pour les travailleurs d’un secteur stratégique pour l’économie de La Réunion.
M.M.
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