Persistance du blocage à trois mois de la campagne sucrière : les planteurs devront-ils encore négocier sous la pression ?

Prix de la canne à sucre : le CPCS refuse de commencer les discussions sans réponse de l’État à Tereos

8 avril 2022

Tereos bénéficie du maintien de l’aide de 28 millions d’euros jusqu’en 2027 alors que cette aide n’était que provisoire. Mais Tereos demande à l’État 15 millions de plus. Sur la base de l’opacité passée de Tereos, l’État attend plus de précision de l’industriel. Or, manifestement, Tereos n’est pas satisfait et en conséquence, le CPCS est contre l’ouverture de discussions sur le prix de la canne, affirme un communiqué diffusé hier, alors que la campagne sucrière commence dans trois mois et que plusieurs points pourraient être abordés : prix de la bagasse, de la mélasse notamment.

« Convention canne 2022-2027 : poursuivre les discussions sur le cadre juridique et financier pour garantir le prix d’achat de la canne

Une réunion du Bureau du CPCS élargie aux présidents de syndicats agricoles a eu lieu ce jour (hier-NDLR) au CTICS en présence du Directeur de l’Agriculture et de l’Alimentation, afin de faire un point sur les avancées du cadre juridique de la filière dont l’aboutissement est indispensable pour les discussions de la future convention canne 2022-2027.

En réponse à la demande conjointe des planteurs et des industriels de soutien complémentaire de 35 millions d’euros pour pérenniser la filière, l’État a seulement confirmé la mise en place d’une aide de 14 millions d’euros à destination des planteurs, qu’il envisage d’adosser à l’aide à la production.

A ce stade, aucune solution n’est encore proposée aux industriels malgré la présentation des travaux menés dans le cadre de l’interprofession des éléments chiffrés à tous les représentants de l’État, tant au niveau local que national. Ces éléments font pourtant apparaitre que, à un moment ou à un autre de la période de la prochaine convention canne 2022-2027, l’exploitation de l’industrie sucrière devient déficitaire.

Les discussions du cadre général de la convention canne doivent se poursuivre mais aucun des paramètres techniques relatifs aux modalités de l’achat de la canne, qui constituent pourtant le cœur de la convention canne, ne peuvent être fixés pour le moment. Les discussions avec l’État doivent donc se poursuivre pour trouver les ajustements nécessaires au maintien de la garantie du prix d’achat de la canne afin d’éviter d’être contraint de prévoir, pour la première fois, une convention dans laquelle cette garantie ne serait pas maintenue, ce que ne souhaitent ni les planteurs, ni les industriels. »

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