
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Suppression du quota sucrier l’année prochaine
9 septembre 2016, par
François Hollande a fait sa rentrée politique hier à l’occasion d’un discours sur le thème « la démocratie face au terrorisme ». Il a largement débordé du sujet et son intervention s’est plus apparentée à un lancement de candidature pour la présidentielle. Le chef de l’État revenait du Sommet du G20, et il n’a pas montré qu’il comptait remettre en cause l’orientation ultra-libérale de la mondialisation. Dans ce cas, son silence et celui du gouvernement sur les promesses faites à la filière canne-sucre sont inquiétants.
Avec la création de l’Organisation mondiale du commerce, l’orientation ultra-libérale de la mondialisation s’est renforcée. Le but est l’abattement des frontières pour la circulation des biens et des services. C’est une mise en concurrence des travailleurs, avec pour finalité la réalisation d’un marché unique mondial, et d’une organisation de la production à l’échelle planétaire.
En quelques années, cette marche vers l’ultra-libéralisme a remis en cause des situations qui semblaient pour beaucoup définitivement acquise. C’est le cas du quota sucrier pour La Réunion. En effet, pour se conformer à une décision de l’OMC, l’Union européenne a décidé de démanteler ce système de protection des producteurs. L’abolition définitive aura lieu l’année prochaine. En conséquence, le sucre produit à La Réunion ne sera plus assuré d’être vendu en totalité, car l’Union européenne n’interviendra plus pour acheter à un prix supérieur au cours mondial le sucre qui n’a pas trouvé preneur sur le marché européen. Par rapport aux producteurs européens de sucre de betterave et à ceux de sucre de canne d’Amérique latine, d’Afrique, d’Asie ou d’Océanie, la filière canne-sucre a un coût de production plus élevé, auquel s’ajoute celui du transport vers son marché traditionnel, l’Europe. Pour cette raison, la filière canne-sucre a demandé que le gouvernement lui verse d’une part une aide permettant de compenser son coût de production plus élevé afin qu’elle puisse vendre son sucre moins cher, et lui garantisse d’autre part que le marché européen des sucres spéciaux ne sera pas inondé par des productions à bas coût venant d’autres continents.
En août 2014 à La Réunion, François Hollande a fait siennes ses demandes à condition qu’elles soient acceptées par la Commission européenne. Son seul engagement ferme et irréversible concernait la suppression des quotas sucriers pour 2017 : pas question de revenir sur cette décision.
Hier à l’occasion de sa rentrée politique, le chef de l’État a largement débordé du thème initial de son discours, « la démocratie face au terrorisme ». Il a abordé d’autres sujets dans ce qui s’apparentait plus à un meeting de lancement d’un candidat à la présidentielle. Mais dans ce qui a été dit hier, il n’est pas question de combattre la mondialisation ultra-libérale. Donc l’année prochaine, la filière canne-sucre sera confrontée à la concurrence internationale.
Cela rend donc d’autant plus inquiétant le silence du gouvernement sur le suivi des promesses de François Hollande.
L’exclusion des sucres spéciaux des accords commerciaux entre l’Union européenne et les producteurs de sucre de canne a fait long feu. Ces derniers peuvent exporter vers le marché d’écoulement de la production réunionnaise à condition de payer une taxe de 42 centimes le kilo. Par exemple, le Vietnam pourra écouler en Europe une quantité illimitée de sucres roux de canne taxée à 42 centimes le kilo, avec aucune taxe à payer pour les 400 premières tonnes expédiée vers l’Europe.
Pour l’augmentation de 38 millions d’euros de l’aide de la France aux filières canne-sucre de l’Outre-mer, la question n’est toujours pas réglée. Pas de nouvelle d’un accord de la Commission européenne, ainsi que de la répartition de cette aide entre les différents territoires producteurs de cannes à sucre d’une part, et entre planteurs et usiniers d’autre part. Cela fait plus de deux ans que cette promesse a été faite, et l’année prochaine ce sera la suppression du quota et du prix garanti.
Que fait le gouvernement ? Quelle solution a-t-il à proposer pour les 18.000 travailleurs de la filière canne-sucre de La Réunion ?
M.M.
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