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Le Syndicat du sucre rappelle les incertitudes de l’échéance 2017
16 janvier 2015, par
Dans son dernier numéro, la Lettre du sucre rappelle qu’à deux campagnes de la fin du prix garanti du sucre, la question de savoir qui achètera du sucre fabriqué à La Réunion est toujours posée. Pour le sucre brut, d’autres marchés devront être prospectés mais tout dépend de la subvention supplémentaire de 38 millions pour laquelle la Commission européenne n’a toujours pas donné de réponse. Quant aux sucres spéciaux, l’avenir est suspendu à la signature d’accords commerciaux de l’Union européenne avec de grands pays exportateurs de sucre. Le sucre roux de canne brésilien ou thaïlandais sera-t-il interdit de vente en Europe ?
Dans son dernier numéro, la « Lettre du sucre », journal du Syndicat du sucre de La Réunion s’ouvre sur un éditorial signé par son président, Philippe Labro. Le responsable de Tereos Océan Indien revient sur l’échéance 2017, date de la fin du quota et donc du prix minimum garanti pour le sucre produit à La Réunion. Voici un extrait :
« La décision de l’Union européenne de supprimer les quotas accordés aux sociétés sucrières européennes va bouleverser les équilibres de l’ensemble de cette industrie.
Les DOM français, qui souffrent déjà de handicaps structurels de compétitivité liés à l’éloignement et à l’insularité, seront particulièrement pénalisés par cette réforme. De surcroît, seuls producteurs de sucre de canne en Europe, ils sont exposés à la politique commerciale de l’Union qui multiplie des accords de libre-échange avec des pays tiers producteurs de sucre de canne dans des conditions sociales et environnementales moins strictes et avec des coûts de main d’œuvre beaucoup plus faibles.
Ces évolutions remettent en cause un système qui assurait un débouché certain à l’ensemble de la production sucrière domienne. Les acteurs des filières Canne-Sucre de ces départements se retrouvent donc, à nouveau, devant un immense défi à relever. à ce sujet, je dois souligner que la mobilisation du gouvernement, au cours de ces dernières semaines, sur le dossier Afrique du Sud a été efficace puisque Bruxelles a finalement accepté d’exclure les sucres spéciaux roux de canne des accords conclus avec ce pays.
À La Réunion, la filière Canne-Sucre a traversé plus de 200 ans d’histoire, a dû et su surmonter de nombreuses crises. Ce prochain défi nécessitera l’unité de tous les acteurs. »
Le président du Syndicat du sucre salue l’annonce de François Hollande de faire de la pérennisation de la filière canne-sucre « une cause nationale », avec en particulier la demande faite par la France d’autoriser une aide supplémentaire de 38 millions d’euros par an à compter de 2017 pour compenser un coût de production plus élevé à La Réunion.
Cet éditorial est illustré par une présentation des débouchés de deux productions issues de la canne : le sucre brut et les sucres spéciaux.
« Le sucre de canne, exporté brut, doit être raffiné pour devenir du sucre blanc. Ce sucre est en concurrence avec le sucre de betterave européen », précisent les industriels. Au cours des 8 dernières années, l’industrie sucrière européenne s’est restructurée : fermeture de près d’une usine sur deux et augmentation du rendement : « Alors que les sucreries continentales, qui ne seront plus limitées en volume à produire, traiteront davantage de betteraves, augmentant fortement leur production de 10 à 20 %, les sucreries de La Réunion ne pourront pas, pour leur part, bénéficier d’économies d’échelle. En effet, les limites géographiques et foncières de l’île ne leur permettent pas d’augmenter les volumes de canne à traiter dans les mêmes proportions ».
La France sera excédentaire, tout comme l’Allemagne, la Belgique et la Pologne. Un débouché pourrait être d’aller vers de nouveaux marchés dans les pays déficitaires en sucre comme l’Italie, l’Espagne, la Grèce ou la Roumanie.
Mais « La compensation des surcoûts de production domiens est nécessaire pour permettre au sucre réunionnais de rester compétitif face au sucre de betterave et d’accéder au marché européen ».
Pour les sucres spéciaux, environ 100.000 tonnes par an à La Réunion, ils ne peuvent que venir de la canne. Mais en Europe, la demande annuelle n’est que de 250.000 tonnes. Le sucre réunionnais doit faire face aux concurrents suivants : « Maurice, acteur historique de ce marché », « montée en puissance des ACP et PMA qui ont accès au marché européen sans limite quantitative et sans aucun droit de douane », « pays tels que ceux du Pacte Andin (Colombie, Panama, équateur...), bénéficiaires de nouveaux accords signés par l’UE » Les sucres d’Amérique centrale, d’Equateur, de Colombie et du Pérou peuvent entrer en Europe sans taxe.
Par ailleurs, l’Europe négocie des accords commerciaux avec des pays qui sont aussi d’importants producteurs de sucre de canne : Brésil, Thaïlande, Inde notamment. « Il y a donc urgence à obtenir de l’Union européenne qu’elle exclut les sucres spéciaux des accords de libre-échange en cours de négociation. », souligne le Syndicat du sucre.
Les informations publiées dans ce dernier numéro de la « Lettre du sucre » rappellent que l’avenir de la filière canne-sucre dépend de décisions qui se prendront à 10.000 kilomètres d’ici. Pour la moitié de la production, tout dépend du versement d’une subvention supplémentaire de 38 millions d’euros pour que le sucre réunionnais puisse être vendu sur de nouveaux marchés en Europe. Pour l’autre moitié, il est demandé à l’Union européenne de refuser l’importation de sucres roux de canne venant de pays avec lesquels elle négocie des accords commerciaux portant sur de nombreux domaines.
Ce constat souligne la nécessité de se mobiliser pour peser sur ceux qui devront décider de l’avenir de La Réunion.
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