
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
La fin des quotas sucrier en Europe inquiète Maurice qui se mobilise. 18.500 emplois sont menacés dans notre île, aucun débat au rendez-vous annuel de l’agriculture à La Réunion
7 mai 2016, par
« Des producteurs sucriers parmi les plus compétitifs à travers le monde n’arriveront même plus à couvrir leurs coûts de production » : c’est la conséquence de la fin des quotas sucriers en Europe l’année prochaine d’après le gouvernement mauricien. Cela signifie une menace mortelle pour les 18.500 emplois de la filière canne-sucre à La Réunion, qui souffre déjà d’un déficit de compétitivité par rapport à celle de Maurice. Mais dans notre île, aucune inquiétude apparente car la question de l’avenir de ces 18.500 emplois n’est pas à l’ordre du jour de la Foire agricole de Bras-Panon.
L’industrie sucrière de Maurice a un coût de production moins élevé que celle de La Réunion. Depuis 2009, elle a réussi à surmonter la fin de son quota grâce à une restructuration de sa filière. Maurice est devenu un producteur de sucre blanc qui est raffiné sur place. L’industriel Omnicanne a d’ailleurs annoncé en mars dernier l’importation de 42.000 tonnes de sucre du Brésil pour faire tourner la raffinerie en période creuse, ce qui permet de dégager un revenu supplémentaire.
Mais l’année prochaine, la fin des quotas imposés aux usines sucrières européennes sera lourde de conséquence pour Maurice. C’est la grande inquiétude, qui s’est exprimée lors du conseil des ministres des pays ACP organisé le 25 avril dernier à Dakar. Dans son édition du 1er mai, notre confrère « le Mauricien » rend compte de l’intervention de Mahen Seeruttun, ministre de l’Agro-industrie de Maurice :
« Intervenant à la 101e session du conseil des ministres des pays ACP, lundi dernier, à Dakar, Sénégal, Mahen Seeruttun a fait état des « faits saillants » qui interviendront sur le marché sucrier après l’abolition des quotas pour le sucre roux en Europe à partir de 2017. Citant un rapport de l’Union européenne en date de décembre 2015, il a observé que premièrement, le prix du sucre sur le marché européen chutera pour rejoindre celui en vigueur sur le marché mondial, obligeant ainsi le secteur à devenir plus compétitif. Ensuite, malgré les prix bas, la production de sucre blanc augmentera pour atteindre environ 18 millions de tonnes en 2025 en Europe. Troisièmement, le sucre européen entrera en compétition avec l’isoglucose, un important édulcorant, qui capturera environ 11 % du marché des édulcorants d’ici à 2025. Finalement, il est prévu que d’ici à la même date, l’UE sera autosuffisante en sucre et devrait exporter du sucre blanc, principalement vers les marchés niches à valeur ajoutée. Selon Mahen Seeruttun, ces prévisions confirment qu’un avenir sombre est anticipé pour l’industrie sucrière dans les pays ACP.
« Avec la fin du quota sucrier à l’échéance fixée du 30 septembre 2017, les prix du sucre sur le marché européen et la production d’isoglucose (ndlr : édulcorant à base d’amidons de maïs qui s’affirme, lentement, comme un autre substitut au sucre de canne) seront déterminés par les conditions du marché » a rappelé le porte-parole des ACP pour le sucre. Ce qui, souligne-t-il, présage des baisses considérables du prix du sucre et, conséquemment, de bien moindres recettes pour les pays ACP exportateurs de sucre.
Le ministre, qui prévoit dans un tel environnement commercial une compétition sans merci pour des parts de marché, devait même dire que les ACP anticipent des baisses tellement conséquentes des prix du sucre au plan mondial que des producteurs sucriers parmi les plus compétitifs à travers le monde n’arriveront même plus à couvrir leurs coûts de production ».
Le prix du marché en Europe se rapprochera donc du cours mondial. Il est bien en dessous du prix garanti assuré à la filière canne-sucre pour la dernière fois cette année. C’est donc la menace mortelle qui se précise pour un secteur qui emploie à La Réunion 18.500 personnes selon une publicité parue à l’occasion de l’ouverture de la Foire de Bras-Panon. La coupe qui commence dans deux mois sera peut-être la dernière, car le prix de la canne payé au planteur n’est toujours pas fixé pour l’an prochain et les campagnes sucrières suivantes.
Si à Maurice la fin des quotas sucriers en Europe est une question largement débattue, ce n’est pas le cas à La Réunion. Aucun débat n’est prévu lors de la Foire de Bras-Panon, qui est pourtant le grand rendez-vous annuel du monde agricole. Ce n’est pas en évitant de parler d’un problème qu’il disparaît. Comment expliquer un tel silence ?
M.M.
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