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Un résultat moins bon que l’an dernier
21 octobre 2024, par
Selon les derniers chiffres diffusés par le CTICS, le tonnage cumulé de cannes à sucre récoltées à la semaine 42 est plus faible que l’an dernier : près de 839 000 tonnes contre quasiment 844 000 tonnes l’an dernier. Il manque plus de 200 000 tonnes par rapport à la moyenne décennale 2014-2023. La principale explication réside dans un système responsable de revenus insuffisants pour les planteurs.
Ce 19 octobre, le bilan hebdomadaire du CTICS confirme la catastrophe : la récolte de canne à sucre 2024 est inférieure à celle de 2023. Il manque 5000 tonnes. Le déficit par rapport à la moyenne décennale 2014-2023 est de plus de 200 000 tonnes.
Dans l’Ouest et le Sud, 364 000 tonnes ont été livrées à l’usine du Gol à la semaine 42 de 2024, contre 403 000 l’an dernier pour une moyenne décennale de 522 000 tonnes. Dans le Nord et l’Est, ce sont près de 474 000 tonnes livrées à Bois-Rouge contre 442 000 tonnes à pareille époque l’an dernier. Cette hausse est relative : la moyenne décennale est de 587 000 tonnes, soit 113 000 tonnes de plus.
Or, en 2023, un peu plus de 1,4 million de tonnes avaient été récoltées, le même ordre de grandeur qu’en 2022. Ces nombres sont loin de la moyenne habituelle qui tournait autour de 1,8 million de tonnes avant la suppression du quota sucrier en 2017. Rappelons qu’au début du siècle, l’objectif de l’État et de la filière était de faire remonter la production à 2,5 millions de tonnes, et donc de dimensionner les deux usines pour traiter cette production. Les 2,5 millions de tonnes apparaissent maintenant hors de portée. C’est ce qu’indique d’ailleurs le nombre retenu par le Plan de relance de la filière s’inscrivant dans le Plan régional de souveraineté alimentaire signé le 10 octobre 2023 : objectif 1,9 million de tonnes de canne à sucre pour une récolte annuelle.
Depuis 2022, les bas niveaux historiques en termes de récolte de cannes à sucre se succèdent à La Réunion. La météo ne peut être la seule et principale explication.
Depuis 2017, les plantations de cannes à sucre ont diminué de 2000 hectares. Cette baisse de 10 % en quelques années est liée à un revenu insuffisant pour les planteurs. Une étude d’Agreste publiée cette année soulignait que dans nombre d’exploitations, c’est le revenu du conjoint qui n’est pas agriculteur qui permet à l’activité de se poursuivre car les revenus dégagés sont de l’ordre du seuil de pauvreté.
La hausse du coût de production provoquée par l’augmentation du prix des intrants n’est pas répercutée dans le prix de vente de la canne à sucre au seul acheteur, l’industriel Tereos. L’État compense en partie par des aides qui augmentent. Elles constituent désormais 60 % du revenu du planteur. Pendant ce temps, le prix des produits tirés de la canne à sucre augmente. Par exemple, celui de l’électricité a subi une hausse de plus de 40 % en 2 ans, mais la recette bagasse stagne. Concernant la vente de la mélasse et du sucre, c’est l’opacité.
Dans ces conditions, « les planteurs sont aujourd’hui démotivés, voire démoralisés. Les petites exploitations se dirigent vers l’abandon de la culture de la canne ou la reconversion vers des productions maraîchères ou fruitières », rappelle un courrier de la CGPER adressé le 26 septembre dernier au préfet, aux présidents de la Région et du Département et aux ministres de l’Agriculture, et des Outre-mer ». Ce courrier soulignait que « le véritable enjeu aujourd’hui réside dans la perte des revenus, particulièrement préoccupante pour les petites et moyennes exploitations, qui se trouvent dans une situation de plus en plus précaire ».
Le résultat de la récolte 2024 est la conséquence de cette situation. Elle appelle à une prise de conscience urgente des pouvoirs publics de la nécessité d’un partage plus équitable des richesses tirées de la canne à sucre, afin que les planteurs puissent vivre dignement de leur travail. C’est la condition nécessaire à la relance de la production de cannes à sucre à La Réunion.
M.M.
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Messages
21 octobre 2024, 23:35, par Arthur
La baisse de la production de sucre était-elle prévisible ? Dans l’agriculture, tout est lié, les années se suivent et ne se ressemblent pas. Je pense qu’avec le réchauffement climatique, le climat va se détraquer, même si les cyclones n’y sont pour rien. Malgré l’emploi du glyphosate, nous en sommes là ! Je pense que cela pourrait être l’élément déclencheur pour mieux faire. Mieux vivre. Changer à la fois de méthode et ne plus avoir besoin d’entrants chimiques. Rendre l’ile autonome en alimentation bio le plus possible, sel compris, comme aussi les Antilles. Sans oublier que le sucre, c’est le diabète en préparation si on en abuse. Fléau incurable qui peut affecter les reins, la vue, entres autres. Alors faisons en la pédagogie, qu’il soit sous forme de sodas, de bonbons, de glaces, etc, c’est un aliment qui nous veut du mal, et réaliser que le diabète, c’est transmissible aux enfants si on en souffre ! Bonne continuation, changement en mieux, c’est vital ! Arthur.
23 octobre 2024, 15:22, par Maillot
Si je ne me trompe pas , dans les année 1980, la production annuelle de canne à sucre à la Réunion était de l’ordre de 1 700 000 tonnes . Pourtant on a fait des progrès depuis cette époque notamment dans l’irrigation des champs de canne et l’amélioration des variétés cultivées et probablement aussi dans la mécanisation du travail des agriculteurs .
Qu’est ce qui explique les résultats actuels ?abandon des plantations, des champs non récoltés , la diminutions de la main d’oeuvre .....?? Il faudrait réaliser une enquête pour le savoir . Si la canne a été abandonnée , à qui profite cet abandon ?