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Le pilier de l’agriculture à La Réunion joue sa survie
1er octobre 2024, par
Ce 3 octobre sous l’égide de l’État se tiendra à la préfecture de La Réunion une rencontre avec les acteurs de la filière canne-sucre-alcools-énergie. Avec une récolte prévue comprise entre 1,2 et 1,3 million de tonnes de canne à sucre, la coupe 2024 sera le plus mauvais résultat depuis des décennies. La relance de la production passe par une réforme profonde de la gouvernance de filière afin que les planteurs puissent vivre dignement de leur travail.
La crise de la filière canne-sucre-alcools-énergie ne cesse de s’amplifier à La Réunion. Sa principale traduction est la baisse de la production. Entre 1,2 et 1,3 million de tonnes de cannes à sucre récoltée, c’est la prévision pour la campagne sucrière 2024. Cela fait suite à deux années successives où la récolte se situait aux alentours de 1,5 million de tonnes. C’est bien loin de la moyenne observée auparavant, qui se situait aux alentours de 1,8 million de tonnes. Il manque 500 000 tonnes. C’est la conséquence d’un appauvrissement des planteurs.
Dans son courrier adressé le 26 septembre au préfet, aux présidents de la Région et du Département ainsi qu’aux ministres de l’Agriculture et des Outre-mer, la CGPER annonce que les petites exploitations vont abandonner la culture de la canne à sucre si les conditions actuelles sont maintenues. Or, ces petites exploitations sont la base de la filière, elles livrent la majorité des cannes à sucre récoltées à La Réunion.
En juin 2024, Agreste, Service des statistiques du ministère de l’Agriculture, a publié une étude sur l’évolution des surfaces plantées en cannes. Elle indique notamment ceci :
« « Entre 2019 et 2023, plus de 1 100 exploitations ont réduit leurs surfaces en canne ou arrêté d’en déclarer au titre de la PAC, représentant une baisse totale cumulée de 1 900 ha. Elles peuvent être regroupées en quatre catégories. 527 planteurs continuent de produire de la canne, et ont réduit leurs surfaces déclarées. 58 autres planteurs ont arrêté la canne mais continuent de déclarer d’autres productions. Pour ces deux catégories, il s’agit d’exploitations diversifiées, dont 67 % des chefs d’exploitations avaient moins de 55 ans en 2020. »
« La faiblesse des rendements est un facteur qui explique en partie le phénomène. 342 planteurs ont cessé leur activité et transmis tout ou partie de leurs surfaces productives à un repreneur. Ils sont plus âgés, 79 % avaient plus de 55 ans en 2020. Il s’agit d’exploitations majoritairement spécialisées à 100 % en canne, avec des rendements plus élevés. Un dernier groupe, constitué de 201 planteurs, ne déclare plus de surfaces. Ces parcelles ne sont déclarées par aucun agriculteur. Il s’agit principalement de petites exploitations cannières ayant une faible productivité. 58 % d’entre elles avaient un rendement inférieur à 50 t/ha en 2020. » »
Cela signifie que faute d’un revenu suffisant, des agriculteurs cessent de planter de la canne à sucre. En découle une diminution de la superficie plantée, et donc mécaniquement une baisse de la production récoltée.
C’est la conséquence d’un système mis en place depuis les accords signés en 1969 par la Fédécanne et les usiniers. Cela a marqué la fin du partage des profits tirés de la canne à sucre selon la règle suivante : deux tiers des bénéfices de tous les produits pour le planteur, un tiers pour l’industriel au titre de l’utilisation de ses machines de transformation. Le planteur était le propriétaire des produits, à charge pour lui de le vendre au meilleur prix. A cette époque, La Réunion comptait plus de 20 000 livreurs de canne à sucre et la filière faisait vivre 100 000 personnes. L’objectif de 300 000 tonnes de sucre apparaissait à portée de main, avec des récoltes largement supérieures à 2 millions de tonnes de canne à sucre.
Aujourd’hui, les livreurs de canne à sucre sont à peine 2 000, il ne reste que deux usines et la filière fait vivre moins de 20 000 personnes. Et la récolte annuelle se situe aux alentours de 1,5 million de tonnes de cannes depuis plusieurs années.
Il importe donc d’augmenter le revenu des planteurs. Pour cela, il est essentiel d’instaurer la transparence sur tous les bénéfices tirés des richesses de la canne à sucre. Pour la CGPER, il n’est plus possible de travailler dans ces conditions. C’est une crise sans précédent pour la filière canne-sucre-alcools-énergie de La Réunion.
Il est essentiel que la rencontre du 3 octobre aille au-delà du constat et des mesures urgentes pour s’attaquer au fond du problème : la remise à plat de la gouvernance de la filière afin que les planteurs puissent bénéficier d’un revenu suffisant pour vivre dignement de leur travail. C’est la condition première pour sauver la canne à sucre à La Réunion.
M.M.
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