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L’Intersyndicale des planteurs demande à l’Etat d’être le médiateur au sein de l’Interprofession
24 juin 2008, par
« Depuis deux mois, nous demandons une réunion avec le préfet, nous voulons qu’il arbitre et soit le médiateur entre le planteur et l’usinier, nous voulons vivre, nous ne voulons pas planter la canne juste pour engraisser l’usinier jusqu’en 2014 » : tel est en substance le message de l’Intersyndicale qui a manifesté hier à Beaufonds, devant la Préfecture et à Bois-Rouge. Face à l’asphyxie qui menace de nombreuses exploitations à cause de la hausse des prix et de l’augmentation des charges, les planteurs revendiquent une juste répartition de toutes les richesses tirées de la canne : sucre, sucres spéciaux, bagasse et mélasse notamment. Et ils demandent que l’Etat, en tant que partenaire de l’Interprofession, s’implique dans le règlement de cette question qui suppose un nouveau rapport de production entre le planteur et l’usinier.
« Pendant que l’usinier touche de plus en plus de subvention et refuse de faire la transparence sur ce qu’il gagne sur les sous-produits, le planteur est contraint de toucher l’aide sociale et le prix de la canne ne bouge pas » : hier matin, plusieurs dizaines de planteurs se sont donné rendez-vous sur la balance de Beaufonds à l’appel de l’Intersyndicale MPSAR-FDSEA-JA-Coordination rurale. Au terme d’une opération escargot entre Saint-Benoît et Saint-Denis, ils se sont rendu devant la Préfecture pour rencontrer le représentant de l’Etat. Après une réunion infructueuse à la Préfecture, le mouvement s’est poursuivi en direction des balances de Beaufonds et de Bois-Rouge où devaient se tenir hier après-midi les Commissions mixtes d’usines (CMU). Les planteurs veulent en effet que leurs revendications soient entendues par les représentants planteurs et usiniers de ces instances qui décident de l’ouverture de la campagne sucrière. Pour Laurent Lebon, la manifestation d’hier est « un jour historique », une étape dans la lutte pour mettre fin à la spoliation des planteurs qui dure depuis presque 40 ans.
Aussitôt arrivé devant la Préfecture, Jean-François Sababady, porte-parole de l’Intersyndicale, précise les revendications : « Cela fait deux mois que nous demandons une réunion avec le préfet. Nous voulons qu’il soit arbitre et médiateur entre les planteurs et les usiniers ». L’Intersyndicale rappelle le contexte actuel : « l’engrais augmente de 400 euros, et l’Interprofession nous propose une aide de 160 euros, c’est insuffisant ». La répartition des richesses tirées de la canne et des subventions est donc à revoir, soutient l’Intersyndicale.
« Tous les agriculteurs sont en difficulté »
« La Convention canne est obsolète, et le président de la Chambre d’agriculture doit être aux côtés des planteurs pour la renégocier », poursuit Jean-François Sababady, « tous les agriculteurs rencontrent des difficultés, il est urgent que le préfet réunisse l’Interprofession, que l’Etat soit le médiateur. Nous sommes prêts à couper la canne si nous gagnons le même revenu que l’an dernier, mais nous ne voulons pas planter la canne juste pour l’usinier ». « Quand les charges dépassent les recettes, même les agriculteurs sont conscients qu’ils n’arrivent plus à tenir », précise le porte-parole de l’Intersyndicale.
Jean-Philippe Bellon, de la Coordination rurale, indique qu’il faut geler le prix des intrants jusqu’en 2014, puisque le prix de la canne est bloqué jusqu’en 2014, et rouvrir la négociation de la Convention canne. « Aujourd’hui, quel que soit le résultat de la récolte, l’usinier reçoit une subvention de l’Europe qui augmente d’une année sur l’autre (voir encadré), nous, nous ne pouvons compter que sur l’aide sociale de l’Etat. Il y a aussi un tas de mesures qui n’est pas adapté, ce qui fait que l’argent reste dans les poches de l’Etat car les fonds ne sont pas utilisés ».
39,09 euros la tonne le prix minimum
Pour les planteurs, le mot d’ordre est de « remettre tout à plat ». « Tout est à remettre en cause, il faut d’abord que le prix de base payé par l’usinier pour une tonne de canne à une richesse de 13,8, soit 39,09 euros la tonne, soit le prix minimum », poursuit un membre de la coordination rurale.
Pendant près d’une heure, une délégation de 8 personnes a été reçue à la Préfecture. A la sortie de la rencontre, les planteurs ont fait part de leur mécontentement. « Sur le prix de l’engrais, on nous renvoie vers les coopératives, on ne va quand même pas leur demander de vendre l’engrais à perte », déclare Jean-François Sababady. Sur la revendication de fond de l’Intersyndicale, à savoir une renégociation de la Convention canne afin d’aller vers une meilleure répartition des richesses de la canne, aucune réponse. « Nous voulons que le préfet soit le médiateur », réaffirme Jean-François Sababady, « on ne va pas engraisser les usiniers jusqu’en 2014 ».
« Nous sommes une centaine aujourd’hui, demain nous reviendrons avec 500 tracteurs si nous ne sommes pas entendus », poursuit-il.
Après avoir discuté de la suite à donner au mouvement, les planteurs sont partis en convoi en direction de Bois-Rouge pour que les membres des Commissions mixtes d’usines soient informés des revendications.
Manuel Marchal
Hausse des subventions pour les usiniers
Dans le cadre des règles actuelles, voici quelques subventions que les usiniers reçoivent de l’Union européenne au titre de l’aide à l’adaptation de l’industrie sucrière des DOM à l’OCM-Sucre 2006-2014 :
Pour 2007 : 31,496 millions d’euros
Pour 2008 : 36,648 millions d’euros
Pour 2009 : 41,422 millions d’euros
Pour 2010, 2011, 2012, 2013, 2014 : 44,163 millions d’euros par an.
De plus, à partir de la campagne 2010, les usiniers vont bénéficier d’une aide forfaitaire de l’Etat dite "d’adaptation à la réforme" d’un montant annuel de 7,46 millions d’euros en échange de l’engagement par les sociétés industrielles de payer l’intégralité de la taxe à la production prévue à l’article 16 du règlement sucrier européen, soit 12 euros par tonne de sucre.
Enfin, à compter de l’année budgétaire 2010 et prenant en compte le résultat de la campagne 2009, une aide de soutien logistique est versée par l’Etat aux sociétés sucrières des DOM exportant des sucres vers les ports européens de l’Union. Cette aide annuelle est plafonnée à 24 millions d’euros pour l’ensemble des DOM.
« Les agriculteurs sont traités comme des assistés »
« Avant l’Accord de 69, la canne appartenait à l’agriculteur, plus maintenant. On est plus maître de rien », constate Jean-François Bellon, de la Coordination rurale. Jean-Philippe Bellon déplore également qu’il n’y ait « aucune transparence au sujet des gains de l’usinier sur les sous-produits (bagasse, mélasse...) ». « Les agriculteurs sont traités comme des assistés, alors que l’usinier reçoit son enveloppe de plus de 30 millions d’euros, quoi qu’il arrive ».
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