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Le projet de réforme de l’OCM-sucre et les RUP
23 juin 2005
La Commission de Bruxelles a donc rendu publiques, hier, ses propositions de réforme de l’OCM-sucre. Depuis hier, les échanges téléphoniques entre Bruxelles, Paris, La Réunion se sont multipliés pour tenter de se faire un point de vue de la situation exacte prévue pour les RUP. Comme nous l’écrivions hier, il faudra analyser de plus près le rapport de Mme Fischer Boel pour mieux apprécier ce qui attend les producteurs de sucre des régions ultrapériphériques.
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Un premier constat s’impose : ceux qui après la décision de l’OMC condamnant le régime sucrier de l’Europe disaient que La Réunion n’était pas concernée et qu’elle était protégée se sont trompés. Pour tenir compte de la condamnation prononcée par Genève, Mme Fischer Boel a considérablement modifié le projet de réforme. Le système prévu pour les RUP n’échappe pas à cette remise à plat.
La Réunion et les RUP sortent-elles gagnantes ou perdantes ? Il est, à l’heure actuelle, difficile de se prononcer.
Certains éléments laissent apparaître du nettement positif par rapport aux propositions Fischer : un montant de la compensation plus élevée (44 millions d’euros au lieu de 39 millions), le rétablissement d’une aide à l’écoulement qui sera financé par le biais du POSEIDOM qui sera, lui-même, abondé en conséquence.
Mais il n’en reste pas moins des incertitudes et des interrogations.
On ne sait pas si les quotas de production des RUP seront modifiés ou pas.
On n’a pas de précisions sur la période pendant laquelle s’étaleront la compensation et le versement de l’aide à l’écoulement.
Le fait qu’à l’heure actuelle l’Europe n’est toujours pas dotée d’un projet de budget pour 2007/2013 laisse planer des doutes sur les possibilités de financer, par exemple, l’abondement de POSEIDOM pour mettre en place l’aide à l’écoulement.
La Commission annonce la mise en place d’"un régime volontaire de restructuration de quatre ans visant à inciter les producteurs les moins compétitifs à abandonner le secteur". Cette préconisation nous rappelle les discours tenus par la délégation de la Commission agriculture du Parlement européen de passage à La Réunion. Elle avait souligné à l’attention des producteurs réunionnais qu’ils avaient le temps de la réforme pour devenir compétitifs. Autrement, faisaient-ils remarquer, il faudrait passer à d’autres cultures, d’autres spéculations.
Enfin, dernière remarque : nous ne sommes qu’au stade des propositions de la Commission. L’avenir de la réforme se jouera en partie devant le Parlement européen qui aura à l’examiner mais surtout lors du Conseil de l’Agriculture qui aura lieu en novembre. C’est cette instance qui décidera en dernier ressort. Ainsi, une réforme qui avait été mise sur les rails depuis le début des années 90 aura pris plus de 10 ans pour être ficelée.
Pour le moment, pour les RUP rien n’est perdu, rien n’est gagné.
Réaction de la Région
Poursuivre la mobilisation
Par le communiqué suivant, la Région Réunion nous livre une première analyse du rapport de Mme Fischer Boel :
La Région Réunion vient de prendre connaissance du rapport de Mme Fischer Boel, Commissaire européenne à l’agriculture. Les éléments du rapport appellent un examen approfondi. En première analyse, on peut souligner les points suivants :
1. La baisse du prix du sucre est fixée à 39%, alors qu’initialement dans le précédent rapport Fischer, elle était à 37%. Cette baisse est étalée sur 4 ans.
2. Le montant prévu pour la compensation est de 44 millions d’euros contre 39 millions d’euros précédemment.
3. Une enveloppe de 15 millions d’euros est mobilisée au titre de l’aide à l’écoulement.
Sur cette base, il convient d’être prudent dans les commentaires. En effet, ce rapport, après avis du Parlement européen, devra être soumis au Conseil, c’est-à-dire aux gouvernements des pays de l’Union.
Dans ce contexte encore marqué par des incertitudes concernant notamment le budget de l’Union européenne, on peut toutefois, sur la base des chiffres communiqués par Mme Fischer Boel, tenter de voir ce qui se dessine pour la filière au cours des 4 prochaines années.
Une certitude, le prix du sucre va baisser de 39% sur 4 ans. La première baisse que va connaître La Réunion est prévue pour la campagne sucrière 2007-2008.
Compte tenu de l’évolution des paramètres économiques (prix des matières premières - engrais, herbicides - salaires, transports, coût de l’irrigation...), la 1ère question est de savoir comment la profession et les planteurs vont "encaisser" cette baisse du prix du sucre ?
Selon les simulations, la somme avancée de 44 millions d’euros représenterait une compensation de l’ordre de 60 à 75 %. Comment va être supporté le différentiel ?
2ème question : que va-t-il se passer au-delà de ces 4 années ? Rappelons qu’une souche de canne est plantée pour une durée de 7 ans.
Compte tenu de la baisse programmée du prix du sucre, quelles sont les perspectives d’avenir pour les planteurs, et plus largement pour la filière. Qui pourra résister à tel choc ?
La mobilisation de l’ensemble des acteurs concernés, industriels, planteurs, collectivités, élus... s’est fortement exprimée au cours de cette phase d’élaboration du rapport.
Maintenant que Mme Fischer Boel a rendu ces chiffres publics, il faut à nouveau réunir les acteurs concernés afin de voir comment aborder les prochaines étapes. Il faut nourrir ni illusions, ni catastrophisme. Il faut sauver la filière canne, il faut sauver la filière sucre. Rien n’est perdu, rien n’est sauvé".
L’analyse de R.F.I.
La réforme excite la convoitise des Brésiliens
Dans son édition écrite diffusée par Internet, Radio France Internationale analyse ainsi les enjeux de la réforme de l’OCM-sucre.
Alors que les betteraviers européens épluchent la réforme du sucre proposée aujourd’hui par la commissaire à l’Agriculture Marianne Fischer Boel, réforme qui prévoit une baisse drastique du prix de soutien accordée grâce aux subsides de Bruxelles, les concurrents s’interrogent sur la nouvelle donne du marché mondial. Les trois millions de tonnes de sucre exportées par l’Union grâce à cette politique de soutien font déjà saliver bien des sucriers du continent sud-américain. Le premier d’entre eux, le Brésil, à l’origine de la plainte auprès de l’Organisation mondiale du commerce, cache sa joie pour l’instant car les mois qui viennent promettent d’être animés. Ce que redoutent les grands producteurs de canne, c’est de voir le marché prochainement inondé par les stocks européens de sucre raffiné, un produit qui est aussi une de leur spécialité. Malgré les vœux de bonne conduite affichés en Europe, la tentation est grande pour l’Union d’autoriser le maximum d’exportation avant l’entrée en vigueur de la réforme en octobre 2006 : les producteurs apprécieraient cette ultime douceur et cela permettrait aussi de désengorger les stocks. Le risque est bien réel, les Brésiliens le savent et ils réfléchissent à des stratégies de contournement explique Denis Goncalves, courtier en sucre sur la place de Paris : "Ils peuvent aujourd’hui choisir de restreindre leur production et leurs exportations de sucre raffinée pour éviter de faire baisser ce marché et privilégier la production de sucre de qualité inférieure qui restera plus compétitif". Et si les prix en ce moment soutenus par les fonds venaient à plonger trop brutalement, qu’à cela ne tienne, le confiseur du monde se transformera alors en raffineur et convertira sa canne en éthanol, dont le cours est directement aspiré par celui du pétrole. Bref s’il est encore un tout petit peu trop tôt pour tirer partie de la réforme du régime du sucre européen, les Brésiliens démontrent une fois de plus qu’en aucune circonstance, ils ne seront pris au dépourvu. Une suprématie qui ne s’arrêtera pas en si bon chemin : déjà ils rêvent du marché interne de l’Europe, mais pour y pénétrer c’est encore dix ans de bataille !
À Maurice, l’heure est à l’union
L’éventuelle baisse du prix garanti du sucre a été le principal sujet de discussions lors d’un séminaire, organisé par la Plantation Workers Union (PWU) les 6 et 7 juin, à la sucrerie Constance & La Gaieté. Ayant pour thème "Les réformes dans l’industrie sucrière et les relations industrielles", ce séminaire a réuni une quarantaine de participants de cet établissement et des sucreries Deep-River-Beau-Champ et FUEL.
Les principaux intervenants, Pierre du Mée, administrateur de Constance S.E et Luchmun Roy de la PWU, ont tiré la sonnette d’alarme. Ils ont fait appel à la coopération de chacun pour sauver l’industrie sucrière. "Le moment li grave, sel solution pu sauve l’indistrie sucrière, cé à travers la coopération de tou banne partenaires", soutient Luchmun Roy. Dans son intervention, Pierre du Mée dira que "l’indistrie sucrière éna toujours ene l’avenir et so l’avenir dans nu la main".
Luchmun Roy estime que les propositions de l’Union européenne de réduire le prix garanti du sucre de 40% est non seulement grave pour les travailleurs, mais aussi pour le pays. Il a demandé à tous les partenaires de conjuguer leurs efforts car "sans coopération pays pou a genou".
Tout en soulignant que la situation est grave, Pierre du Mée appelle au devoir patriotique de tous les partenaires pour empêcher que la situation ne se détériore de façon dramatique. Il exhorte toutes les parties concernées à réfléchir ensemble sur les mesures de survie à prendre car "so lavenir dan nou la main".
Pierre Rivet et G. Bhujan, secrétaire de la MSPA et de la PWU respectivement, ont abondé dans le même sens. Ils souhaitent que le patronat et les syndicats "assisé ensam, compran bien la situation et trouve banne solutions".
(texte d’Anil Ramessur paru dans “L’Express” du 21 juin)
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