Lutte des planteurs

Signature d’un accord pour débloquer la situation

28 juillet 2010

Les planteurs de la CGPER ont levé le blocus des usines de Bois-Rouge et du Gol hier après-midi. Le syndicat agricole et les industriels ont en effet trouvé un terrain d’entente lors d’une réunion dans laquelle l’État s’est impliqué. Mais la FDSEA et Jeunes Agriculteurs ont refusé de signer.

L’accord prévoit le remplacement progressif des observateurs des sucriers en zone d’échantillonnage de la canne par une sonde automatique. Cet appareil vérifiera que les prélèvements sont effectués correctement. En attendant l’installation de ces sondes, un observateur se déplacera sur les différentes zones d’achat des plateformes sucrières afin d’éviter toute forme de pression sur l’agent chargé de l’échantillonnage. Cet accord signé, la campagne sucrière devrait reprendre normalement aujourd’hui. La grève et le blocage de Bois-Rouge et du Gol avaient commencé il y a une semaine.
C’est à l’issue de plus de 3 heures de négociations qu’un accord a été trouvé. Il a été signé par la CGPER, les industriels et l’Etat. Il met fin à 8 jours de paralysie des usines de Bois-Rouge et du Gol. Pour Jean-Yves Minatchy, président du syndicat agricole, « c’est un accord assez satisfaisant. Il répond dans les grandes lignes à nos revendications ».
Ce n’est pas l’avis de la FDSEA et du syndicat des Jeunes Agriculteurs qui ont refusé de signer l’accord. « Les sondes ne seront installées que progressivement. En attendant, les observateurs pourront toujours mettre la pression sur les agents », dénonce Jean-François Sababady, porte-parole de la FDSEA. « Nous avons fait 7 jours de grève pour rien », regrette-t-il.
Dans un communiqué publié dans l’après-midi, le Syndicat des fabricants du sucre de La Réunion « regrette les blocages des sites industriels qui ont eu lieu et qui ont nui au bon dialogue interprofessionnel ». Il souligne également « la responsabilité des planteurs qui ont su accepter cette solution innovante pour sortir du blocage ». Il regrette enfin que « des syndicats moins représentatifs, qui ont pourtant tenu à participer à toutes les étapes de la discussion, aient, au dernier moment, pour des raisons politiques, refusé leur responsabilité interprofessionnelle », ajoute Florent Thibault, délégué général du Syndicat, dans ce communiqué.


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