Une délégation de la Confédération paysanne invitée par la CGPER

Solidarité entre agriculteurs de La Réunion et de France

2 juillet 2019, par Manuel Marchal

Hier, c’était l’ouverture de la campagne sucrière dans le Nord et l’Est. La délégation de la Confédération paysanne invitée à l’assemblée générale de la CGPER s’est rendue à l’usine de Bois-Rouge en compagnie de plusieurs dirigeants du syndicat d’agriculteurs réunionnais.

Hier s’est terminée la visite d’une délégation de la Confédération paysanne conduite par Nicolas Girod, porte-parole et comprenant notamment Mikel Hiribarren, de la Confédération paysanne du Pays Basque. Accompagnés par Jean-Bernard Maratcha, président de la CGPER, Axel Hoarau, agriculteur au Tampon et vice-président de la CGPER, et par Jean-Michel Moutama, secrétaire de la CGPER, la délégation de la Confédération paysanne s’est rendue hier après-midi devant l’usine de Bois-Rouge en ce jour d’ouverture de la campagne sucrière dans le Nord et l’Est.

Indispensable accompagnement de l’Etat

Cette visite fut l’occasion de réaffirmer la solidarité entre agriculteurs de La Réunion et de France, matérialisée par l’adhésion de la CGPER à la Confédération paysanne.
Nicolas Girod a souligné l’importance de la canne à sucre à La Réunion, autour de laquelle s’organise toute l’agriculture et l’agroalimentaire de La Réunion. Le porte-parole de la Confédération paysanne voit dans l’organisation de la filière un modèle qui maintient un tissu de nombreuses exploitations. Il estime donc important « de conserver ce travail en commun entre l’État, les planteurs et l’usinier ».

« La canne à sucre génère énormément d’activité, elle doit continuer à être rémunératrice », poursuit-il, « la transition de la filière vers une montée en gamme par exemple ne peut se faire sans accompagnement de l’Etat ».
Un accompagnement que la Confédération paysanne juge nécessaire dans tous les domaines, car « les filières agricoles doivent travailler à une transition sociale et environnementale ».

Ouvrir la porte des ministères

En tant que syndicat, la CGPER est membre de la Confédération paysanne, au même titre que les Confédérations paysannes départementales. La CGPER participe donc à un lieu d’échange et de travail où les spécificités de La Réunion peuvent être entendues. « Il n’y a pas de position dominante, et la CGPER participe à l’élaboration des propositions nationales », explique Nicolas Girod. « Cela ouvre la porte des ministères à la CGPER », ajoute Jean-Michel Moutama.

Cette solidarité rassemble également des planteurs d’autres pays. En témoigne le communiqué commun diffusé hier sous les signatures de la Confédération paysanne, de la CGPER et de l’UPG de Guadeloupe, demandant au gouvernement de respecter l’engagement de l’État quant au versement annuel d’une aide d’État de 38 millions d’euros aux filières canne de La Réunion et de Guadeloupe. Cette question sera à l’ordre du jour d’une rencontre entre la Confédération paysanne et le ministre de l’Agriculture dans les jours qui viennent.

M.M.

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Messages

  • Perseverons !
    Afin de garder notre modèle agricole reunionnaise.
    Continuons la lutte pour préserver la filiaire canne à Sucre,rhum energie.

  • Oui, mais aussi pensons à l’avenir. Celui de la Vie tout simplement car notre planète, dans le fond, n’a pas vraiment besoin de nous. Avec cupidité, les hommes continuent à l’exploiter, la saccager pour le pouvoir, les profits, quitte à nous empoisonner. Si l’Autriche a pris la décision d’arrêter le glyphosate, c’est bien qu’il y a danger pour le peuple. Non ? Sur l’île de la Réunion, continuer aveuglement à l’employer, même si ce n’est pas interdit, est criminel, tout simplement. Pensez que des paysans travaillent avec des combinaisons étanches comme les astronautes, au risque d’attraper cancer de la peau ! Comment peut-on être fier à la fois de son territoire, et produire de tels produits pas bons, Mauvais pour la santé, pour la terre et même la mer puisqaue tout y arriveraz tôt ou tard. Vivment l’autonomie énergétique et alimentaire. Energie offerte par le soleil, le volcan, les alizés, la houle associées avec le bio, les circuits courts, le respect des saisons, la volonté d’employer d’anciennes variétés bien meilleurs que celles standard issues de l’industrie, non, ce n’est pas possible, pas pour nous et on s’en porte pas plus mal, c’est certain. Tout est lié, la santé, la joie de vivre, le partage, l’altruisme, le respect tout court, au lieu des mensonges, compromissions, ignorance, affairisme, clientelisme, je m’en foutisme, pire, individualisme, narcissisme... Arthur qui roule en vélo en attendant le train, un TER péi, entre Ste Rose et St Joseph, gratuit comme les téléphériques, voilà du changement qu’il faut oser proposer, ne toruvez-vous pas ? Osons !


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