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Filière canne, sucre & Co
1er mars 2006
La réforme du régime sucrier de l’Union européenne, dont le règlement définitif vient d’être adopté par le Conseil des ministres européens de l’Agriculture, en février 2006, est une des traductions du tournant pris dans la construction européenne. Après des décennies de consolidation des appareils productifs, décidée au sortir de la 2nde guerre mondiale, la nouvelle phase va au contraire se traduire par un sacrifice des outils et des hommes. Pour quelle issue, pour quelle place de l’Europe dans la construction d’un hypothétique “marché mondial” ?
Si l’on prend en considération le fait que la réforme du régime sucrier européen a été dictée à l’Union des Quinze (devenus 25) par les impératifs découlant de la mise en place de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), la phase qui s’amorce pourrait bien consacrer un reflux de l’Europe au niveau mondial, du moins du point de vue de son positionnement et de son influence au regard des structures dites de “régulation commerciale” imaginées par les chantres du libéralisme.
Construit sur la protection des productions nationales des pays membres, dans la période où ils passaient de 6 à 15, pour relancer des appareils productifs mis à mal par la guerre, le système mis au point sur la base de quotas et de prix garanti, de prix d’intervention et d’exportations “ristournées” a permis à l’Europe, pendant des décennies, de satisfaire des besoins en sucre croissants (ils le sont toujours), tout en conquérant une position internationale forte auprès des pays en développement (ACP, puis PMA) avec lesquels un “Protocole sucre” et des contrats préférentiels ont été passés.
Cette position internationale lui est aujourd’hui disputée, sous la pression de pays producteurs et exportateurs de sucre dont les leaders constituent les pays de tête du “groupe de Cairns” - Australie, Canada, Nouvelle-Zélande - tous trois membres de l’OCDE. Leur association avec 14 autres pays “émergents” (Brésil, Inde, Thaïlande...) ou en développement, témoigne assez, par son hétérogénéité, du manque de cohérence et des contradictions mises, par ce litige, sur le devant de la scène internationale.
Manque de cohérence ? Contradictions ? Elles n’ont pas fini d’accompagner les différents actes de la “mondialisation”. Un seul rappel, parmi tant d’autres possible : saisie de la plainte de l’Australie, du Brésil et de la Thaïlande (entre autres), l’OMC rend en août 2004 une décision préliminaire dont le porte-parole pour le Commerce, Arancha Gonzalez - un proche de Pascal Lamy, alors commissaire au Commerce dans l’UE - tait les détails aux producteurs européens, tandis que des voix s’élèvent dans le monde pour saluer la décision de l’OMC. L’organisation humanitaire Oxfam, partie en guerre contre le “dumping” européen, salue alors "un triomphe pour les pays en développement" par la voix d’un de ses porte-parole, Jo Leadbeater. Moins d’un an plus tard, devant les propositions de la Commission européenne (juin 2005), cette organisation opérait un réajustement critique fondamental, dénonçant des mesures "qui se révéleront catastrophiques pour les producteurs familiaux et les travailleurs agricoles en Europe et dans les pays en développement".
“Distorsion”
Depuis la 4ème conférence ministérielle de Doha (novembre 2001), un des axes majeurs de la politique agricole de l’OMC est d’obtenir "des réductions de toutes les formes de subvention à l’exportation, en vue de leur retrait progressif et des réductions substantielles de soutien interne ayant des effets de distorsion des échanges". Cette prose comptable continue de cacher à l’opinion mondiale les objectifs de l’OMC et surtout les effets de sa politique : déréguler les marchés du sucre au détriment des plus petits producteurs et de la sécurité alimentaire de la planète (de ses habitants les plus pauvres), pour le plus grand profit des consortiums internationaux installés dans les pays pauvres, des lobbies de la grande distribution ou encore des commerçants internationaux.
La 6ème conférence ministérielle de l’OMC s’est tenue à Hong-Kong en décembre 2005, confirmant en tous points cette orientation : les débats sur la politique sucrière se sont cristallisés sur la suppression des subventions agricoles à l’exportation. A la veille de la réunion ministérielle de Hong Kong, le commissaire Mandelson évoquait les "progrès accomplis dans le secteur du sucre", soulignant la “distorsion” entre réforme commerciale et justice commerciale... Une distorsion dont les effets vont se faire sentir pendant la période transitionnelle de 2006 à 2013.
Selon un rapport du département américain de l’agriculture (USDA) analysant la réforme du régime sucre de l’UE (nov. 2005), celle-ci devrait s’accompagner d’ici 2011 d’une "baisse de la production de sucre équivalant à un montant compris entre un quart et un tiers de celle-ci à savoir, 20 à 13 ou 15 millions de de tonnes environ". D’exportatrice nette, l’Union européenne deviendrait importatrice nette...
(à suivre)
P. David
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