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Filière canne, sucre & Co
3 mars 2006
La réforme du régime sucrier entreprise par l’Union européenne va léser bon nombre de petits producteurs européens, en même temps qu’elle inquiète les producteurs des pays en développement (ACP ou PMA), obligeant les dirigeants européens à prendre des mesures pour tenter de ménager les uns et les autres. C’est ce qui suggère l’idée d’un recul international de l’UE (voir article 1), aujourd’hui amenée à traiter sur la défensive avec ses partenaires de la convention “Tout sauf les armes”, par exemple.
La lettre que Mariann Fischer Boël, membre de la Commission européenne (CE) en charge de l’Agriculture, a adressé en décembre 2005 au groupe PMA sur le sucre, “clarifiant” les mesures de sauvegarde des exportations des PMA vers l’Europe, est une illustration des difficultés causées à l’Europe et aux pays en développement par la réforme de l’OCM sucre.
Les PMA s’inquiètent de savoir à quelle condition ils vont désormais avoir accès au marché européen et si ce dernier pourra continuer à absorber leur production et, au cas où il ne le pourrait pas, sur quels critères seraient déclenchées les “mesures de sauvegarde”. Dans sa réponse, la commissaire européenne met clairement en balance "le maintien du nécessaire équilibre entre les dommages que les producteurs communautaires subiraient ou risqueraient de subir, d’une part, et l’objectif recherché par l’augmentation progressive et substantielle des importations des pays les moins avancés, d’autre part".
Cet exemple vient confirmer que les PMA sont plus soucieux de garantir à leur production de sucre l’accès au marché européen, que de se fier au prix du marché mondial, si élevé soit-il, comme le souligne le rapport de Sugar Knowledge International Limited (SKIL) paru en janvier 2006, selon lequel le prix du sucre sur le marché mondial a augmenté de 70% d’avril 2005 à janvier 2006.
Si le prix du sucre sur le marché mondial est actuellement le double de ce que devrait être le prix de référence dans quatre ans, selon les projections européennes, il pourrait bien atteindre à cette date le niveau du “prix garanti” d’avant la réforme de l’UE... Comme il peut aussi s’effondrer et ruiner des milliers et des milliers de petits planteurs et cultivateurs à travers le monde : sa volatilité est une des raisons qui avait poussé l’Europe à réguler son marché.
Que faire des stocks ?
La question qui fait mal en Europe à l’heure actuelle est celle du déclassement des stocks à l’intervention, dans le cadre de la réforme en cours. Les producteurs européens ont été alertés sur le fait qu’ils pourraient être confrontés "à des réductions préventives des quotas de sucre" dans le cadre de la stratégie visant à réduire les stocks à l’intervention. C’est ce qu’affirme le rapport de Sugar Trade Association of the UK (Association des négociants de sucre du Royaume-Uni) paru le 19 janvier dernier.
Ces réductions contingentaires, bien que non expressément incluses dans la réforme de novembre 2005, seraient imposées dès la campagne 2006-2007 à hauteur de 11% du contingent total. Sur 3,2 millions de tonnes en stock, l’UE envisagerait un déclassement de 2,5 millions de tonnes, dont 1,522 million de tonnes dans onze pays de l’Union - et près de 374.000 tonnes dans les pays producteurs nouvellement intégrés (Hongrie, Pologne, République Tchèque et Slovaquie). Ces quantités sont des excédents par effets cumulés de deux bonnes années de production consécutives, auxquels s’ajoutent les entrées des sucres ACP et le sucre des Balkans, plafonné à 300.000 tonnes. Leur déclassement viendrait augmenter la quantité de sucre “C” mise sur le marché au prix mondial.
Comme par ailleurs l’arbitrage rendu dans le cadre du différend porté devant l’OMC par les pays du groupe de Cairns fait obligation à l’Europe de réduire ses subventions à l’exportation à compter de mai 2006 et de ne pas exporter au-delà de 1,273 million de tonnes, la question est de savoir ce que l’Europe fera de ses stocks de sucre. Des scénarii évoquent la possibilité de débouchés intérieurs dans l’industrie chimique, pharmaceutique ou pour la production de bio-éthanol, mais aussi vers les industries de transformation en produits destinés à... l’exportation. "Cette initiative permettrait de contourner les règles actuelles de l’OMC sur les limites imposées aux restitutions à l’exportation pour les produits alimentaires à valeur ajoutée", fait observer un commentaire du Centre technique pour l’Agriculture et la coopération rurale ACP-UE (CTA, février 2006).
Découragement
La réalité vécue dans plusieurs pays européens du fait de la réforme est celle d’un découragement de nombreux petits betteraviers, et de fermetures d’usines. En Pologne, la crainte est grande de voir les groupes étrangers installés dans le pays fermer leurs usines de transformation de betterave, au gré de la restructuration dictée par la réforme. Dans ce pays, le nombre de cultivateurs de betterave est passé au cours des dix dernières années, de 300.000 à 72.000, relève le rapport de l’USDA déjà cité (“Témoignages” du 1er mars).
Le groupe autrichien Agrana, détenu en partie par Suedzucker, a annoncé la fermeture de deux de ses onze usines, tandis qu’en Grèce Tate & Lyle a décidé la fermeture, à Thessalonique, de son usine chimique d’hydrofluorocarbons (HFCs), bien que le prix de sa matière première ne baissera pas autant que le prix du sucre de betterave.
Ces quelques exemples illustrent les effets de la réforme sucrière de l’UE à différents niveaux : restructurations dans les pays producteurs, dans une perspective de baisse de la production et négociations plus tendues avec les pays du “Sud” liés à l’Union par le Protocole sucre, les accords préférentiels ou encore l’initiative “Tout sauf les Armes”.
(à suivre)
P. David
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