
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Après la signature de l’APE intermédiaire
25 septembre 2009
Dans son édition du 31 août dernier, le quotidien mauricien ’L’Express’ a publié une interview de Jean Noel Humbert, CEO du Syndicat des sucres de Maurice. 14 mois avant dans ’Témoignages’ (1), Jean Noel Humbert avait expliqué les enjeux du virage stratégique réalisé par l’industrie de la canne à Maurice à la suite de la fin du Protocole Sucre : la fin du sucre roux dans l’île soeur. Dans ’l’Express’, Jean Noel Humbert explique l’impact des APE sur la filière canne à Maurice.
Quels changements les accords de partenariat économique (APE) intérimaires qui viennent d’être signés apportent-ils à l’industrie sucrière à Maurice ?
- A travers ces accords, des nouveaux arrangements viennent remplacer le Protocole sucre, qui prend fin en septembre de cette année.
Sous le Protocole sucre, Maurice bénéficiait de deux avantages, l’accès sans droits de douane de notre sucre au marché de l’Union européenne (UE) et un quota de 491.000 tonnes par an en équivalent du sucre blanc. Ce qui correspond à environ 506.000 tonnes telles quelles, dont nous avions la certitude d’exportation vers le marche européen.
Avec les APE, notre sucre bénéficie toujours de l’accès préférentiel au marché de l’UE. Et cela, sans frais de douane. Mais le changement avec cet accord est que le système de quota alloué par pays a été aboli.
Par ailleurs le sucre des pays les moins avancés (PMA) ont un accès libre en franchise de droit de douane et de quota au marché de l’UE grâce à l’initiative "tout sauf les armes". Par contre, l’UE a institué une clause de sauvegarde qui limitera l’accès des non-PMA tels que Maurice et d’autres fournisseurs traditionnels sous le Protocole sucre afin de protéger son marché.
Autre changement important est que le prix garanti sous le Protocole sucre disparaît à partir du 1er octobre. De plus, le prix payé par les importateurs européens sera jusqu’à 2012 indexé au prix de référence européen qui, lui-même, connaîtra une baisse d’environ 36% du prix initialement garanti sous le Protocole sucre.
Et que dit la clause de sauvegarde ?
- La mesure sauvegarde, qui fixera un plafond total de 1,6 million de tonnes aux importations de sucre des ACP non-PMA tels que Maurice, sera déclenchée lorsque la fourniture totale des ACP, PMA et non- PMA aura atteint 3,5 millions de tonnes par an. En même temps, la quantité de sucre exportée des non- MA vers l’UE aura atteint un volume de 1,6 million de tonnes annuellement.
Toutefois l’application de la sauvegarde sera sur une base régionale avec un plafond de fourniture établi pour chaque région. Cela s’appliquera uniquement dans une situation où la sauvegarde sera déclenchée.
Face à ces conditions, nous avons négocié et avons obtenu un plafond ou quota régional annuel de 632.850 tonnes pour les fournisseurs non-PMA de la région Eastern & Southern Africa (ESA). Ce qui comprend essentiellement Maurice et le Zimbabwe, deux pays, non-PMA de la région Sud-Est africaine. Notre industrie du sucre se retrouve sur le marche européen avec de potentiels concurrents des PMA dont la Zambie et le Malawi. Ces pays ont un potentiel de production sucrière important mais avaient de petits quotas d’accès préférentiel au marché européen sous le Protocole sucre.
Avec l’accès du marché de l’UE à de nouveaux fournisseurs comme les PMA, ne craignez-vous pas que le sucre mauricien soit en difficulté ?
- Ce nouvel arrangement découle de la réforme sucrière initiée au sein de la communauté européenne qui, à travers une restructuration de son secteur sucrier, a éliminé du marché les producteurs de sucre de betterave les moins efficients. L’objectif de cette réforme, qui est de réduire la production sucrière annuelle de l’UE de 6 millions de tonnes, est presque atteint à ce jour. Cette production a été réduite de 5,8 millions de tonnes. De ce fait, avant la réforme, le marché de l’UE est passé d’une situation de surplus à un marché déficitaire. Et c’est ce déficit estimé à 3,5 millions de tonnes que l’UE entend combler par ses importations de sucre. Et pour le faire, elle souhaite mettre à contribution le réseau des fournisseurs PMA et non-PMA.
La difficulté vient du fait qu’à la différence des conditions qui prévalaient sous le Protocole Sucre, les fournisseurs traditionnels tels que Maurice ne disposeront pas à partir du 1er octobre d’un quota de fourniture garanti. Ils auront désormais à se trouver une part du marché grâce, avant tout, à la compétitivité de leur industrie, à la qualité de leur produit et à la stratégie commerciale qu’ils auront adoptée.
Et cela, dans un contexte de baisse du prix institutionnel européen qui cumulera à 36% en octobre prochain.
Maurice doit donc demeurer extrêmement prudente et mobilisée par rapport aux objectifs de compétitivité fixés par notre plan de réforme, la Multi Annual Adaptation Strategy (MAAS). Nous serions mal avisés de relâcher nos efforts à ce stade.
(à suivre)
(1) "Témoignages" du 9 juin 2008 : http://www.temoignages.re/sucre-un-accord-historique-pour,30318.html
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