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Pour notre confrère « les Echos », les choses sont très claires
7 mai 2015, par
La dépréciation du real, monnaie du Brésil, amène ce pays à augmenter ses exportations de sucre pour avoir des devises, la Thaïlande et l’Inde anticipent des récoltes plus importantes que prévu : le marché mondial va être inondé par de grands pays producteurs. La tendance de ces 5 dernières années se confirme, tout comme les craintes formulées par la Confédération internationale des betteraviers européens. C’est en ce moment que se dessine le marché mondial du sucre de 2017, quand les quotas seront abolis et que la production réunionnaise devra affronter la concurrence mondiale.
Pour la filière canne-sucre, les alertes se multiplient. L’immobilisme apparent du gouvernement contraste avec cette intense activité, ce qui n’est pas pour rassurer. La production mondiale de sucre augmente plus vite que la demande, le monde croule sous les stocks qui pourraient représenter cette année 80 millions de tonnes, soit 5 fois la production européenne annuelle, ou 400 ans de production sucrière à La Réunion…
Cette fois, ce sont « les Echos » qui livrent une analyse sans concession des dernières tendances : des grands producteurs de sucre vont inonder le marché mondial. Les pays cités sont le Brésil, l’Inde et la Thaïlande. Plusieurs facteurs concourent à une hausse des exportations. C’est tout d’abord le Brésil qui part à la recherche de devises pour compenser la faiblesse de sa monnaie nationale. En six mois, le real a perdu 20 % de sa valeur, cela favorise les exportations de sucre du Brésil dans le monde.
Pour la Thaïlande, une récolte plus importante que prévue est attendue. Des agriculteurs qui plantaient du riz préfèrent maintenant cultiver la canne car cela augmente leurs revenus. Quant à l’Inde, c’est la même surproduction. Pour écouler les excédents, le gouvernement soutient financièrement les exportations de sucre.
D’après les Echos, cette surproduction bouscule les prévisions. Les analystes pensaient qu’après 5 ans de production plus importante que la demande, la tendance allait s’inverser cette année pour permettre d’écouler une partie des stocks. C’est le contraire qui se produit. Cela confirme toutes les inquiétudes de la Confédération internationale des betteraviers européens. Le 17 avril dernier, ils tenaient leur assemblée générale. Le 20 avril, un communiqué a rendu compte de leurs revendications. Ils constatent qu’en Europe, dans un marché qui n’est pas encore ouvert à la concurrence mondiale, le prix moyen du sucre a baissé de 43 % en deux ans, malgré une baisse de 12 % des surfaces cultivées en betteraves. C’est pourquoi les betteraviers demandent à la Commission européenne d’exclure le sucre des discussions commerciales avec les pays tiers, et de s’opposer à tout relèvement de quota d’importation accordés aux pays producteurs de sucre de canne. La CIBE veut aussi que la Commission européenne intervienne pour que la Thaïlande, l’Inde et le Brésil se conforment aux règles de l’OMC alors que ces trois pays sont accusés par la CIBE de soutenir activement leur industrie sucrière. Sinon, ce sera la catastrophe, laissent-ils entendre en substance.
Ce communiqué du 20 avril dernier reflétait les craintes des producteurs européens de sucre face à l’abolition des quotas prévue pour 2017. Brésil, Inde et Thaïlande vont naturellement demander un plus grand accès au marché européen, le plus solvable du monde. La sécurité du prix d’intervention garanti n’existera alors plus pour les producteurs européens. C’est donc le marché européen qui risque d’être à son tour inondé par les exportations des grands pays producteurs de sucre situés hors d’Europe.
6 jours plus tard, le 26 avril, un article des « Echos » confirme les craintes.
C’est dans ce contexte que la Commissaire européenne à la Politique régionale a confirmé que la France n’a toujours pas fait la demande de subvention permettant au sucre réunionnais d’espérer rester compétitif après 2017. Cet immobilisme tranche avec l’activisme des concurrents des Européens.
Dans cet environnement, que vont peser les 200.000 tonnes produites à La Réunion ? Si le Brésil, la Thaïlande et l’Inde arrivent à augmenter leurs exportations vers l’Europe, quelle sera la place du sucre de La Réunion dans un marché où les places seront très chères ?
Si le sucre produit à La Réunion n’arrive pas à se vendre, quel sera l’avenir de la canne à sucre à La Réunion ? 25.000 hectares, plusieurs milliers d’emplois et un savoir-faire de plus de deux siècles sont menacés, ce qui ouvre la voie à la plus grave crise sociale, économique et environnementale de La Réunion.
L’article des « Echos »
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Messages
8 mai 2015, 14:44, par Didier
Vous déclarez "Les grands producteurs vont inonder le marché"...
Pourquoi ? N’est-ce pas déjà fait et Tereos n’en fait-il pas partie ?