
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Echéance 2017 : audition du président du Syndicat du sucre de La Réunion à l’Assemblée nationale —2—
12 juillet 2014
Le 6 mai dernier devant les députés de la délégation des Outre-mer, Philippe Labro, le président du Syndicat du sucre de La Réunion a donné un point de vue sur l’évolution du marché du sucre roux en Europe. Une des pistes évoquées par Paris pour aider la filière est d’exclure le sucre roux de canne des négociations commerciales internationales, or la Colombie et le Panama peuvent déjà exporter vers l’Europe 300.000 tonnes de ces sucres spéciaux sans droit de douane. C’est plusieurs fois la production de La Réunion, et avec la fin des quotas en 2017, le prix de ces sucres va encore baisser. Comment concurrencer des pays qui ont un coût de production beaucoup moins élevé ? Voici le compte-rendu de son audition à ce sujet.
Sur les 260.000 tonnes de sucre produites outre-mer, environ 60%, soit près de 160.000 tonnes, sont appelés à être transformés dans les raffineries européennes pour y devenir du sucre blanc, après quoi il n’est plus possible de les distinguer du sucre de betterave dont la production, en 2015, atteindra 18 millions de tonnes. Notre sucre se retrouvera donc en pleine concurrence pour l’accès à un marché devenu totalement libre et dans lequel les consommateurs, les chaînes d’hypermarchés et les grands utilisateurs industriels – Danone, Nestlé, Coca Cola – auront le choix entre acheter du sucre de betterave, fabriqué dans l’une des nombreuses sucreries européennes, ou acheter du sucre blanc raffiné, issu d’une raffinerie alimentée par des sucres de canne provenant soit de l’outre-mer français, soit de pays ayant conclu des accords commerciaux avec l’Europe ou ayant déjà des accès privilégiés – les PMA, les ACP et, depuis peu, la Colombie, le Pérou et les pays du pacte andin qui sont nos concurrents potentiels dans le domaine du sucre de canne. Nul doute que nous rencontrerons des problèmes de compétitivité.
Actuellement, notre production sucrière est assurée de trouver des débouchés et si nous ne parvenons pas à la vendre, l’Europe s’est engagée à nous l’acheter à un prix déterminé. Demain, cette garantie n’existera plus.
Près de 40% de la production de sucre des départements d’outre-mer concernent des sucres de qualité supérieure, appelés parfois sucres spéciaux. Près de 60% de ces sucres, qui ont vocation à être consommés en Europe en tant que « sucre roux de canne », sont destinés aux industries agroalimentaires, notamment les fabricants de produits diététiques – Bjorg, Gerblé – et les confituriers – Andros, Bonne Maman –, et 40% de ces sucres deviennent du sucre de bouche vendu dans les hypermarchés, en tant que sucre roux, sous les marques La Perruche, Blonvilliers, L’Antillaise ou Daddy. Nous ne risquons pas de voir disparaître les débouchés de ces sucres au profit du sucre de betterave, puisque celui-ci est forcément blanc, mais le risque peut venir des sucres en provenance de Colombie et du Panama, dont les coûts de production et les normes environnementales sont très différents des nôtres. Or, ces pays, dont la production entre librement sur le marché européen, au titre des accords conclus il y a deux ans, sans acquitter la moindre taxe, sont assujettis à un quota global de 300.000 tonnes, y compris les sucres spéciaux et le sucre blanc raffiné, mais à l’exception du sucre roux. Par comparaison, le marché global des sucres spéciaux en Europe s’élève à 240.000 tonnes.
Nous sommes donc en compétition avec des pays qui ne respectent pas les mêmes standards que nous.
Tous les sucres que l’on trouve sur les marchés en Europe sont vendus à des prix en relation avec le prix du sucre blanc. Or, le prix du sucre blanc, déjà en baisse, pourrait s’effondrer et converger vers les prix pratiqués sur les marchés mondiaux. De même, le prix des sucres spéciaux pourrait subir une baisse parallèle.
Ma collègue Sylvie Lemaire vous parlera des démarches que nous avons engagées auprès des autorités européennes et nationales pour éviter que l’hémorragie ne s’accélère et pour obtenir des protections spécifiques dans le cadre des futurs accords commerciaux, afin que le dispositif propre à la Colombie et au Panama ne s’étende pas au Pérou, ainsi qu’à tous les autres pays signataires de ces accords.
(à suivre)
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