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Face aux propositions de réforme de l’OCM-Sucre
24 juin 2005
Après l’annonce des propositions de la Commission européenne concernant la réforme de l’organisation communautaire du marché du sucre, le Parti communiste réunionnais demande dans un communiqué la réalisation d’un audit pour mesurer l’impact de ce projet sur l’économie cannière locale et ses acteurs. Le PCR invite également à concentrer toutes les solidarités vers les petits et moyens planteurs. On lira ci-après l’intégralité de ce communiqué diffusé hier.
(page 3)
L’annonce, dans le cadre des propositions de réforme de l’OCM-Sucre, des mesures pour les RUP a été accueillie à La Réunion dans un sentiment mitigé : celui d’avoir échappé au pire (baisse plus importante du prix) et d’avoir obtenu d’autres conditions (une compensation plus importante et dissociée de l’aide à l’écoulement) tandis que des interrogations sur l’interprétation exacte à accorder à certaines mesures et, plus encore, sur l’avenir même de la filière canne-sucre réunionnaise demeurent. Responsables politiques ou professionnels tablent sur la suite de la procédure - notamment le débat au Parlement européen - pour espérer des améliorations.
Une compétitivité accrue
Nous ne devons pas oublier que l’objectif fondamental de la réforme est de rendre l’économie sucrière européenne encore plus compétitive pour obéir aux règles de la libéralisation des échanges commerciaux. Les propositions concernant le sucre participent à un mouvement plus vaste : la réforme de la Politique agricole européenne, laquelle doit servir de monnaie d’échange dans les négociations engagées par l’OMC. En effet, l’Europe est disposée à faire des concessions dans le domaine agricole afin d’obtenir, en contrepartie, une libéralisation du marché des services, secteur où elle est l’une des plus compétitives et où elle pense pouvoir acquérir des parts significatifs de marché.
C’est bien dans la perspective de préparer ce “donnant-donnant” que la Commission a maintenu un rythme accéléré de la réforme pour pouvoir la finaliser en novembre 2005 de manière à être prête pour le sommet de l’OMC qui se tiendra les 20 et 21 décembre à Hong Kong.
L’objectif est donc clairement défini : celui d’une meilleure compétitivité. Pour cela, la Commission est prête à mettre en œuvre un "régime volontaire de restructuration de quatre ans visant à inciter les producteurs les moins compétitifs à abandonner le secteur".
Une telle logique débouchera sur une diminution du nombre de producteurs - la Confédération européenne des producteurs de betterave évoque la disparition de plusieurs centaines de milliers d’exploitations - et sur de nombreuses fermetures d’usines. Des États-membres de l’Union seront amenés à arrêter de cultiver la betterave et donc de produire du sucre.
Il est illusoire de croire ou de faire croire que La Réunion échappera à l’objectif de compétitivité accrue désormais assignée à l’économie sucrière européenne et qu’elle n’en subira pas les conséquences.
L’expérience a montré que les illusions débouchent toujours sur des lendemains difficiles.
La filière a déjà payé
Par le passé, pratiquement toutes les spéculations agricoles réunionnaises ont disparu les unes après les autres. Par exemple, au début des années 60, les violentes et massives protestations des planteurs et les engagements publics de soutien n’ont pas empêché la disparition de la production de géranium.
La filière canne-sucre elle-même a largement payé le prix de son intégration au marché unique européen : nous sommes passés d’un peu plus de 20.000 livreurs au début des années 60 à 13.000 en 1981 et à entre 5 à 7.000 actuellement ; l’accord signé en 69 par le seul syndicat d’agriculteurs de l’époque, a dépouillé les planteurs de tous les sous-produits de la canne ; le nombre des usines est passé de plus d’une dizaine à deux ; la restructuration industrielle et la réorganisation du système des transports de la canne vers les usines ont entraîné la perte de milliers d’emplois, la part du sucre dans les exportations a diminué, etc...
Cette fois-ci nous sommes cependant prévenus de la nouvelle étape qui s’amorce et de l’objectif poursuivi. Il nous faut avoir suffisamment de lucidité pour comprendre que nous devons nous préparer à affronter les défis imposés par les nouvelles orientations annoncées.
Nous devons préparer notre adaptation vraisemblablement sur une courte période - la réforme devrait s’étaler sur 4 ans - alors que des incertitudes demeurent quant au financement des mesures de soutien (l’Europe n’ayant toujours pas de budget pour la période 2007/2013) et que l’OMC pourrait encore contester certaines dispositions prévues.
Réaliser d’urgence un audit
Pour mieux éclairer l’opinion, les responsables politiques et les partenaires de la filière, il est urgent de réaliser un audit pour un examen attentif des propositions de la Commission et pour mesurer l’impact du projet sur l’économie cannière locale et ses acteurs.
Pour des raisons économiques, sociales, environnementales et d’aménagement du territoire, nous devons à tout prix maintenir à La Réunion une filière canne-sucre.
L’heure est grave. Nous devons tout faire pour défendre la filière avec pour objectif essentiel de sauver la totalité des petits et moyens planteurs. C’est vers eux que l’effort principal doit être fait.
Il devient alors primordial de faire jouer toutes les solidarités : européenne, nationale et au sein de la profession.
Dans un premier temps, il convient de leur accorder une compensation à 100% sur la période la plus longue possible.
Le regroupement des petits et moyens planteurs en des coopératives doit être défendu et soutenu.
À moyen et plus long terme, une meilleure répartition des richesses issues de tous les produits de la canne est à rechercher. L’heure est aussi venue de se tourner vers une diversification de l’exploitation des ressources de la canne.
Il est en effet nécessaire d’élaborer un plan sortant la filière de la production principale du sucre. Au nombre des pistes pouvant permettre le maintien de la culture de la canne et pour assurer un meilleur revenu aux planteurs, il y a la valorisation de plusieurs des produits issus de la canne dont, bien entendu, l’éthanol. Les plus values obtenues devront être équitablement réparties entre les planteurs et les industriels. La révision de l’accord de 1969 est, plus que jamais à l’ordre du jour.
L’installation à La Réunion d’une unité de raffinage de sucre pour toute la région du Sud-Ouest de l’océan Indien doit être à l’ordre du jour.
Jouant de ses atouts, notamment dans le domaine de la recherche, La Réunion a les moyens de devenir un pôle de recherche tant pour la production cannière que pour l’amélioration des techniques industrielles.
Enfin, les possibilités de fournir aux planteurs des compléments de revenus (par l’introduction de l’aquaculture par exemple) sont à étudier et à mettre en place.
Fait au Port le 23 juin 2005
Réunion de la Commission paritaire canne-sucre lundi
Lorsque les services de l’État à La Réunion ont pris connaissance du projet de réforme de l’Organisation commune du marché du sucre, que la Commission européenne a rendu public avant-hier, la Préfecture a publié un communiqué. Elle souligne en particulier que "des améliorations sur les mesures concrètes proposées, à ce jour, pour les départements de l’Outre-mer apparaissent nécessaires pour réduire l’impact de cette réforme sur la filière-sucre dans notre département, secteur vital de l’économie réunionnaise".
Le communiqué ajoute : "Afin d’échanger avec l’ensemble de la filière sur le projet de réforme et les propositions communes pouvant être formulées, le préfet a souhaité réunir l’ensemble des acteurs professionnels concernés, ainsi que les députés européens, le président du Conseil régional et la présidente du Conseil général au cours d’une Commission paritaire canne-sucre (CPCS) élargie qui aura lieu le lundi 27 juin 2005 à partir de 14 heures 30 à la préfecture".
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