Un partage équitable des richesses de la canne

La prime bagasse - un des sous-produits de la canne à sucre -, attribuée actuellement aux planteurs réunionnais, s’élève à 0,85 centimes par tonne. La Chambre d’Agriculture réclame une augmentation de 1 euro. Elle passera à 1 euro et 85 centimes. Guy Derand, le président de cette chambre consulaire, a réaffirmé sa détermination hier matin à Saint-Denis, à quelques jours des pourparlers pour les clauses de la prochaine convention canne.

De 1 à 1,85 euro

Si cette convention ne mentionne pas cette hausse ou une alternative favorable aux planteurs, très certainement, la Chambre d’Agriculture ne signera pas et ne s’engagera pas dans un engrenage pour une période de 9 ans. Une solution, selon Guy Derand, doit voir le jour avant l’ouverture de la campagne sucrière. Elle permettra à l’ensemble des planteurs de l’aborder sereinement.

Une prime versée aux sucriers

La prime bagasse de 0,85 centimes par tonne est versée par les industriels sucriers - Bois-Rouge à Saint-André et le Gol à Saint-Louis - aux planteurs de canne. Ce prix a été fixé en avril 1997. Elle est le résultat d’une expertise menée par la mission René Breton pour le ministre de l’Agriculture de l’époque. Ces usines livrent jusqu’à présent la totalité de leur bagasse à 2 centrales mixtes (bagasse et charbon). En échange, les sucreries reçoivent un approvisionnement gratuit en énergie électrique et en vapeur.

Le rapport René Breton ne signale "ni la valeur de l’énergie produite à partir de la bagasse, ni la valeur du tonnage de charbon équivalent à la bagasse livrée à la centrale thermique". Ces éléments sont des pistes de réflexion pour le partage équitable de la valeur de la bagasse.

Jean-Fabrice Nativel