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Tribune libre
21 juin 2008
Sous le titre : ’Maintien d’une filière dominante ou projet de territoire : le cas du sucre à La Réunion”, Mme Cécile Montignac, ancienne chercheuse au CIRAD-Réunion, a présenté le 5 septembre 2006 une thèse à l’Université de Montpellier 3 dans la spécialité “géographie et aménagement de l’espace”. Cette étude, qui n’engage que son auteur et pas le centre de recherches, mérite d’être lue : elle remet en cause bien des idées reçues.
Pour Mme Montignac, « le projet canne tel qu’il est actuellement promu n’est pas un projet de société et, de surcroît, lui est largement contraire ». Elle décrit « un projet agricole très coûteux, spatialement extensif et peu pourvoyeur d’emplois ».
Pour la chercheuse, le sujet donne lieu à une pensée unique et un tabou. Selon elle, par leur pouvoir d’influence, les industriels du sucre ont obtenu l’adhésion des collectivités en faveur du maintien et du développement de l’industrie sucrière. Elle évoque le Livre vert de la canne, les Schémas d’Intérêt Général (SIG) et le SAR de 1995. « L’intégration des objectifs de la politique cannière dans les documents de portée réglementaire permet de leur conférer indirectement, (...) une valeur réglementaire », écrit-elle. « Cette démarche (...) traduit une gestion de fait de l’espace au service de la production et du développement d’un opérateur privé à l’abri de tout système de régulation. Les critères retenus donnent la priorité au modèle productiviste, aux exploitations solides, mécanisées et dotées d’une structure foncière viable », commente-t-elle.
Selon Mme Montignac, forts de cette position, les industriels ont imposé un unique mode de pensée autour de la canne aboutissant à refuser tout autre alternative pour l’agriculture réunionnaise. Ils ont imposé un discours et des arguments qui ne sont pas économiquement valables : « ce qui justifie le maintien de la canne à La Réunion, ce sont les fonctions non-sucrières, paysage, environnement, énergie, culture, identité... », note-t-elle. Ne contestant pas la validité de certains arguments, elle estime cependant critiquable l’utilisation de « cet argumentaire en faveur d’une politique productiviste très coûteuse, en termes de fonds publics mais surtout en terme social ».
Enfin, le tabou qu’elle évoque concerne plus particulièrement le refus de débattre des incertitudes qui pèsent sur l’avenir de la filière après 2013.
Faisant une longue démonstration technique qu’on ne peut résumer ici et beaucoup liée à la dimension territoriale, Mme Montignac considère qu’il est « possible de réfléchir et de proposer des pistes d’action susceptibles de constituer des alternatives au système actuellement promu ». « Il semble logique et légitime de réfléchir au moyen de (...) conserver la canne même si les sucriers venaient à se désengager », écrit-elle. Selon Cécile Montignac, on peut mettre en œuvre et « soutenir une réelle multifonctionnalité de la culture de la canne, moins soumise aux règles internationales.
Il a là peut-être un enjeu, celui d’une déconnexion entre la canne et le sucre, une soustraction au champ mondial, permettant d’identifier des formes de rémunération des fonctions non-sucrières de la canne, et donc de définir des mécanismes de promotion, voire de défense de la culture de la canne basés réellement sur sa multifonctionnalité ».
« Nous pensons que ce domaine pourrait être investi par les “petits planteurs” qui subissent les effets de la politique actuelle dans une tradition d’opposition, mais sans proposer d’alternative au système actuel de dépendance qui les lie de manière, semble-t-il, assez douloureuse aux sucriers comme à l’histoire coloniale de l’île. On retrouve derrière cette idée celle d’un second affranchissement, seul capable de casser ce rapport séculaire, basé sur le mépris et la dépendance », analyse la chercheuse.
Sinon, il faudra considérer avec elle que les Ultramarins ont des difficultés « à surmonter leurs handicaps structurels, à s’affranchir du legs de lourds héritages historiques et à développer leurs capacités à investir les marchés extérieurs ».
Manuel Socratès
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Messages
23 juin 2008, 12:19, par MAMOSA Jeanlou
’Multifonctionnalité’... J’aime cette notion. L’enjeu est considérable pour l’homme moderne.Etre capable de construire un métier noble, au-delà de la standardisation, au-delà d’un concept sorti d’un monde tout fait et figé, au-delà d’une méthode d’organisation qui repose sur une division du travail en tâches simples et répétitives avec l’aide d’un paternalisme démodé.Au même titre qu’un chercheur ,un enseignant ou un industriel, le paysan veut aller plus loin et ne veut plus continuer à se penser comme un des derniers métiers de la vocation mais comme un métier professionnel et professionnalisé.
Que l’on veuille ou non l’agriculture est la locomotive du développement durable et ce monde rural est pour l’innovation politique, économique et sociale. Tous ensemble, redonnons un sens, une vie ,un contenu réel, une stabilité à nos milieux naturels.
26 juin 2008, 15:43, par J.L.M (Trois-mares le Tampon)
Pour "une dynamique de l’espace rural",il est nécessaire aujourd’hui de reconstituer des liens solides entre l’agriculture, la forêt,la mer et la société et faire appel à toute la sphère technico-administrative et politique sans oublier le social et l’écologie.
Pour un développement réel des nouvelles fonctions et l’aménagement des zones difficiles,la collaboration de tous est primordiale.Chercheurs en thèse, enseignants,marins-pêcheurs, chasseurs, agriculteurs et résidents redonnons un sens, une vie ,une stabilité à nos espaces naturels.