
Les sites classés à l’Unesco menacés par un risque grave lié à l’eau
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4 mai 2007
La canne à sucre a été introduite lors du peuplement de l’île dès 1665. Cependant, sa réelle exploitation n’a lieu qu’au début du 19ème siècle. L’une des premières crises de la canne à sucre date de 1855. Elle est due à un ravageur importé du sud-est asiatique en même temps que des boutures de canne à sucre. Depuis lors, des recherches de sélection variétale ont permis d’améliorer la résistance de la canne. Cependant, les variétés actuelles, que fournit le Centre d’Essai de Recherche et de Formation (CERF), demeurent la proie de nombreux ravageurs dont le ver blanc (ou hanneton), les rongeurs ainsi que les foreurs.
Estelle Roux et Marlène Marquier, respectivement Docteur et Ingénieur de la Fédération Départementale des Groupements de Défense contre les Organismes Nuisibles (FDGDON) soulignent la faiblesse de la réponse vis-à-vis des foreurs. En effet, les agriculteurs luttent de façon inappropriée contre ces ravageurs. Premièrement, il y a le cas où ils ne les repèrent pas. Puis, lorsqu’ils les identifient, ils les confondent. Enfin, la troisième erreur réside dans l’utilisation de produits chimiques qui sont tous inefficaces, coûteux, polluants et de surcroît non homologués. C’est pourquoi, depuis 2000, la FDGDON a lancé un programme de recherche contre les foreurs. Elle travaille en partenariat avec le Centre de Coopération Internationale de Recherche Agronomique pour le Développement (CIRAD) et l’Institut National de Recherche Agronomique (INRA) d’Antibes.
Différents foreurs, différents dangers pour les récoltes
Il y a trois sortes de foreurs de canne à sucre. Le premier est dit « de tige ». Il s’agit du foreur ponctué, ou encore Chilo saccariphagus. Les seconds sont appelés “de souche”. L’on distingue ici les foreurs blancs (Tetramoera schistaceana) des foreurs roses (Sesamia calamistis).
La FDGDON s’est plus particulièrement intéressée au plus destructeur : le foreur ponctué. En effet, ce dernier est responsable de 10% de pertes à la récolte, à Maurice et à la Réunion. Il attaque les tiges de canne. Par conséquent, le tonnage s’en voit réduit tout comme la richesse en sucre.
Une micro-guêpe pour défendre la canne
Les chercheurs ont remarqué qu’une micro-guêpe totalement inoffensive pour l’homme, appelée Trichogramma chilonis, pondait son œuf à l’intérieur de l’œuf du foreur, le Chilo saccariphagus et ce, avant que ce dernier ne perpétue ses dégâts. Ils ont pensé à utiliser ce parasitoïde appelée aussi, de façon courante, le trichogramme. C’est ce qu’on appelle un auxiliaire de lutte biologique. En laboratoire, la FDGDON élève des papillons dont les œufs servent à la production de la micro-guêpe. Celle-ci une fois relâchée dans la nature va pondre ses œufs dans ceux du foreur de tige. Sur les parcelles traitées de cette façon, on parvient à réduire les attaques du Chilo saccariphagus de 50%. Une telle baisse entraîne un gain de vingt à vingt-cinq tonnes/hectare.
Cependant, un tel moyen de lutte ne peut être encore transféré aux agriculteurs du fait de son coût encore trop élevé. Désormais, la FDGDON, en partenariat avec le CIRAD et l’INRA, s’ efforce d’abaisser les coûts de cette méthode de lutte. Deux pistes sont à l’étude. La première consiste à augmenter la flexibilité de l’élevage de la micro-guêpe. Deuxièmement, il s’agit d’alléger la main-d’oeuvre nécessaire pour les lâchers sur le terrain. La phase de recherche devrait se poursuivre pendant au moins trois années. En effet, Estelle Roux et Marlène Marquier soulignent le temps nécessaire pour obtenir les résultats d’un essai : 1 an, entièrement dépendant du cycle cultural de la canne à sucre.
La FDGDON, une structure en pointe pour l’environnement
Cette structure a été créée en 1976. Son siège se trouve à Savannah, à Saint-Paul. Elle compte vingt-sept salariés sur quatre sites (en plus du siège, elle dispose d’antennes à Saint-Pierre, à la Ravine des cabris et à Saint-Benoît). La FDGDON a deux grandes missions. Premièrement, elle accompagne les agriculteurs dans la résolution des problèmes phytosanitaires. Deuxièmement, elle développe des alternatives aux produits chimiques afin de protéger l’environnement et de satisfaire les consommateurs. En pratique, elle a en charge : le diagnostic des plantes malades, la mise en place de la Protection Biologique Intégrée, la surveillance du territoire (contre les criquets, les vers blancs...), l’organisation de luttes collectives sur l’ensemble du département. Sur ce dernier point, il s’agit des luttes contre les rats (notamment dans le cadre de la leptospirose), les merles de Maurice, les bébêtes cocos, les charançons du bananier, les vers blancs et les mouches des fruits et des légumes.
De la Recherche au développement
La FDGDON a deux grandes directions de travail. La première réside en un Pôle dit de « Mise au point des méthodes de lutte » (MPML), cela correspond à de la recherche appliquée. La seconde concerne un Pôle dit de “Développement des luttes et des services”. Actuellement, le Pole MPML a deux grands programmes. Le premier concerne la lutte contre les mouches des fruits. Le second consiste à combattre les foreurs de tige. Ces travaux sont la condition sine qua non pour déboucher sur des solutions innovantes et adaptées aux conditions de la Réunion. Ces solutions sont ensuite vulgarisées par le Pole Développement. Cela aboutit à la Protection Biologique Intégrée, pratique qui limite considérablement l’usage de pesticides.
Cependant, malgré la pertinence du travail accompli, la FDGDON vit une année 2007 difficile. En effet, les financements liés au Document Unique de Programmation (appelé également DOCUP - il s’agit de l’outil budgétaire européen qui finance les programmes de l’UE de 2000 à 2006) ont pris fin. Or, la FDGDON est toujours en attente des résultats d’attribution des financements dans le cadre des Programmes Opérationnels Européens (POE - qui correspond à la nouvelle appellation des financements européens).
C’est pourquoi, dans cette attente, la FDGDON consolide ses partenariats avec les acteurs des filières dans lesquelles elle s’investit, notamment les deux sucrières de la Réunion. On a vu plus haut les bénéfices que cette recherche, débutée il y a sept ans, permet de réaliser sur un hectare de canne touché par un foreur de tige. Il serait dommage que tout cela s’arrête faute de moyens.
Rappelons que la FDGDON a déjà réussi à protéger la canne contre le ver blanc, dit Hoplochelus marginalis. Un tel succès est le fruit de sa contribution lors de la mise au point et le développement d’une lutte biologique à base d’un champignon entomopathogène Beauveria brongniartii, qui tue le ver blanc.
Matthieu Damian
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