
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Un rapport propose une réforme aussi grave que les accords de 1969
26 novembre 2014, par
Après la menace d’une baisse de la subvention annuelle versée à la filière canne, le maintien des aides sous condition. Selon les informations du « Quotidien », c’est une proposition figurant dans le rapport d’audit de la filière demandé par l’ancien ministre des Outre-mer et remis à l’ODEADOM. La première urgence, c’est ma transparence : les planteurs doivent savoir ce qui est en train de se décider dans leur dos.
Lors d’une audition au Sénat, le 16 octobre 2013, pressé par les questions sur l’avenir de la filière canne, Victorin Lurel avait annoncé que le gouvernement avait commandé une étude : « Dès l’automne dernier, un cabinet d’études indépendant a donc été missionné pour évaluer l’efficacité du système de soutiens publics actuel, dans la perspective notamment de la fin des quotas sucriers ». Le ministre avait aussi dit que les parlementaires seront mis au courant dès la publication du rapport.
Pour sa part, le PCR avait demandé que le gouvernement informe les planteurs des conclusions du rapport dès sa sortie.
Cette demande de transparence se fait encore attendre, car c’est dans les colonnes d’un journal que l’information vient d’être publiée. Selon ses informations, « le Quotidien » a réussi à obtenir un exemplaire du rapport remis à l’ODEADOM. Les propositions ne vont pas dans le sens du statu quo.
Elles vont en effet vers une nouvelle réforme du mode de calcul de la canne. Ce serait donc le premier changement radical dans ce domaine depuis les accords de 1969.
Rappelons qu’avant 1969, le planteur était propriétaire de la canne et de tous ses produits. Il avait donc droit à 66 % du produit de la vente des sucres et des alcools, alors que l’usinier était rémunéré à hauteur de 33 % des recettes. C’était la conséquence de la victoire gagnée par les communistes, les planteurs et un usinier lors du sauvetage de l’usine de Quartier français 14 ans plus tôt.
Mais au prétexte d’intégrer le Marché commun européen, la Fédécanne et les usiniers se sont vengés. Ils ont imposé depuis la campagne sucrière 1969 une nouvelle structure qui est à l’origine de la crise actuelle. Car le planteur n’est plus qu’un fournisseur de matière première vendue à un prix défini, tandis que l’usinier peut tirer tous les bénéfices de la valorisation de tous les produits de la canne. L’autre conséquence est la séparation du capital industriel du foncier. Les usiniers n’ont plus aucun intérêt à planter des cannes, ils peuvent se concentrer sur l’industrie et leur diversification.
Peu à peu, les usines ont fermé, et les terres à canne autour se sont transformées en zone constructible. Au terme de cette réforme, il n’existe plus que deux usines et 3.000 livreurs de cannes à La Réunion. Quant aux usiniers réunionnais, ils ont disparu. Ils ont vendu l’industrie réunionnaise et le centre de recherche à une coopérative française de planteurs de betteraves : Téréos.
En 2017, le sucre réunionnais n’aura plus droit à l’écoulement garanti de toute sa production sur le marché européen. L’Europe n’interviendra plus pour acheter le stock éventuellement invendu. Dans le même temps, les planteurs de betteraves pourront produire sans limite, et du sucre roux d’Amérique latine viendra concurrencer la production réunionnaise en Europe. Ces perspectives amènent à se demander qui achètera encore du sucre produit à La Réunion.
C’est pourquoi dans l’urgence, la filière demande de relever à 128 millions l’aide annuelle versée par l’État. Cette somme doit compenser l’écart de coût de production entre le sucre de betterave de France et le sucre de canne de La Réunion. En visite à La Réunion au mois d’août dernier, le président de la République n’avait donné aucune garantie sur la satisfaction de cette revendication, car cela dépend de l’Union européenne, a-t-il dit.
À ce jour, aucune nouvelle de cette aide alors que la convention canne arrive à son terme à la fin de l’année. Si la prochaine a une durée de 7 ans comme l’actuelle, alors les planteurs doivent être fixés sur le versement de cette subvention dès maintenant. Si la convention est signée pour seulement les 2 prochaines campagnes, alors c’est le risque de la fin de la filière en 2017.
D’après les informations publiées par « le Quotidien », le rapport est sorti. Il préconise une proposition-choc : conditionner les aides en fonction du rendement. Voilà qui introduit un critère supplémentaire à une règle déjà bien compliquée qui spolie les planteurs. Aujourd’hui, ce sont de savants calculs qui déterminent le revenu, car cela dépend de la richesse en sucre de la canne livrée, de la part de fibre, etc. Auparavant, tout était beaucoup plus simple, car la recette des planteurs était égale aux deux-tiers des recettes tirées dans la canne livrée.
Cette proposition de conditionnalité des aides pourrait faciliter l’accord de Bruxelles pour le versement de la subvention après 2017. C’est un élément nouveau qui change tout.
Cette course au rendement va d’emblée éliminer les planteurs aux structures les plus fragiles. Cela risque de favoriser le remembrement des exploitations sur des superficies d’au moins 30 hectares.
L’intégration du sucre réunionnais dans l’Europe avait été l’occasion pour le pouvoir de l’époque et ses alliés de plonger dans la crise un secteur économique profondément acquis aux idées progressistes. La mise en concurrence du sucre réunionnais dans le marché unique mondial sera-t-elle le prétexte d’une nouvelle trahison ?
L’alerte n’a jamais été aussi grave. La première urgence est que le gouvernement publie largement sans attendre les conclusions du rapport, afin que les planteurs sachent ce qui se trame.
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