
Les sites classés à l’Unesco menacés par un risque grave lié à l’eau
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Cinq années pour se remettre d’une campagne désastreuse - 2 -
5 décembre 2007, par
Au moment où la campagne 2007 se termine par l’arrêt des moulins de l’usine du Gol, les planteurs apparaissent comme les grands perdants d’une récolte à peine supérieure à 1,5 million de tonnes. Les cinq années à venir seront difficiles, avec une hausse du coût de production alors que les revenus vont stagner.
« 1,5 million de tonnes de cannes, c’est le point de rupture en dessous duquel nous ne touchons pas la prime bagasse ». Au-delà du climat, Guy Derand (FDSEA) identifie deux autres causes qui ont contribué au résultat catastrophique de la campagne sucrière 2007 : le manque de coupeurs qui a laissé des milliers de tonnes sur pied, et le vieillissement des souches de cannes.
Concernant ce deuxième facteur, il est lié à une diminution progressive des surfaces replantées. Le responsable syndical constate que ce phénomène date d’au moins une dizaine d’années. Cela est dû selon lui à la fermeture de quatre des six structures qui à La Réunion assurent des travaux de replantation et d’amélioration foncière. « Cela a commencé lors de la suppression de la SICA Promocanne et de la SICA La Mare », précise-t-il.
Baisse des surfaces replantées
Il ne reste aujourd’hui que la REDETAR et la SICA Sud-Canne, deux entreprises basées dans le Sud. Ce qui veut dire que lorsque des travaux sont commandés par un planteur dans le Nord ou l’Est, le temps de parcours des engins est important, ce qui entraîne du retard dans les travaux de replantation, notamment quand les conditions climatiques ne sont pas favorables. Résultat : beaucoup de livreurs n’ont pas pu replanter.
De ce fait, l’âge avancé des souches de cannes a amplifié l’impact du cyclone et de la sécheresse. Conséquence, les planteurs prennent un choc encore plus important avec à la clé une baisse durable du pouvoir d’achat si rien n’est fait.
Quand le Secrétaire général du syndicat des industriels du sucre déclare qu’« il faudra cinq bonnes campagnes pour oublier les conséquences de celle de 2007 » (1), Guy Derand estime que cela veut dire qu’il faudra cinq ans pour retrouver une situation identique à celle de l’an dernier. Pendant ce délai, les planteurs vont perdre du pouvoir d’achat. Cela est dû à l’augmentation du prix des engrais, des produits phytosanitaires et du coût de la vie en général alors que pendant ce temps le revenu stagne.
Guy Derand estime que l’on ne peut pas faire l’économie d’un débat pour sauver la filière canne, il est important de tout mettre sur la table.
Il note qu’au cours de ces cinq ans, des changements auront lieu, « l’horizon s’est soudainement obscurci ». C’est tout d’abord l’entrée sans taxe ni quota du sucre en provenance des pays éligible à l’initiative "Tout sauf les armes". C’est par exemple le cas du sucre produit en Tanzanie ou au Mozambique. C’est ce qui se passera en 2009. Guy Derand craint que l’Union européenne se saisisse de cette échéance pour remettre l’OCM-Sucre sur la table des négociations.
Pour faire face à l’urgence, Guy Derand propose d’aller au-delà des indemnités liées à Gamède qui compenseront 30% des pertes. Les aides à la production versées par l’Etat et à la restructuration industrielle du fait de la baisse du prix du sucre versées par l’Europe n’atteindront pas le plafond prévu cette année à cause de la mauvaise campagne. Guy Derand demande de redistribuer entre les planteurs le reliquat afin de financer un plan de relance de la filière : « à situation exceptionnelle, mesure exceptionnelle ».
Après Bois-Rouge vendredi dernier, c’est le Gol qui ferme aujourd’hui ses portes. Cette journée sera l’occasion de faire le point sur la récolte 2007.
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Manuel Marchal
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