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12 mai 2004
Après les difficiles conditions de l’enseignement à La Réunion à l’époque coloniale, Eugène Rousse traite les droits et les conditions de vie du travailleur réunionnais. En 1939, notamment dans le domaine agricole, son niveau de vie reste très faible. Contrairement à son collègue métropolitain, le Réunionnais ne bénéficie aucunement des droits établis par la législation du travail.
En matière d’agriculture, la thèse de doctorat du professeur Jean Defos du Rau de 1960 nous apprend qu’à la fin de l’époque coloniale :
- 97.058 hectares de terres exploitables sont réparties entre 7.038 propriétaires ;
- 72% (5.078) de ces propriétaires exploitent moins de 5 hectares (50.000 mètres carré) ;
- 2,4% (149) de ces propriétaires exploitent plus de 100 hectares dont 12 possèdent plus de 1.000 hectares ;
- les 25,6% restants possèdent des propriétés de 5 à 100 hectares.
L’examen de ce tableau permet de penser que 5.078 Réunionnais doivent pouvoir subvenir à leurs besoins en exploitant seuls leurs terres, y compris ceux d’entre eux qui exploitent moins d’un demi-hectare - 25,6% d’entre eux sont dans ce cas - à condition qu’il s’agisse de bonne terre. La plupart des 1.960 propriétaires exploitant plus de 5 hectares doivent faire appel à des travailleurs agricoles, essentiellement des colons. Ces colons sont au nombre de 10.000 à 15.000 selon les sources. La seule propriété de Villèle à Saint-Gilles les Hauts emploie quelque 400 colons.
Le contrat qui lie le colon au propriétaire peut être verbal ou écrit. Il est d’une durée variant de 2 à 9 ans.
Il stipule expressément que le colon doit céder au propriétaire le tiers des revenus de la parcelle qui lui est confiée. Les frais de culture, l’entretien des voies desservant la propriété étant totalement à sa charge, ainsi qu’une partie des frais d’engrais et de transport.
Dans de telles conditions, il est facile de deviner que le colon ne peut que vivre pauvrement. D’après un rapport de l’unique inspecteur du travail Jean Rouquié, en poste à La Réunion après la Seconde Guerre mondiale : "le pouvoir d’achat (de cette catégorie de travailleurs) serait 10 à 12 fois inférieur à celui de l’un des 10 millions de ruraux de France". Aussi, le professeur Jean Defos du Rau ne se trompe-t-il sans doute pas lorsqu’il écrit : "le colonat est, au fond, une suite toute naturelle de l’esclavage (...)".
Dans les secteurs qui exigent une main-d’œuvre relativement abondante et sans qualification particulière, les conditions de vie ne sont pas meilleures que dans l’agriculture. La preuve, c’est que les 725 Rodriguais débarqués à La Réunion en août 1933 exigent, deux ans plus tard, leur rapatriement, estimant qu’ils vivent mieux à Rodrigue (la plus petite île des Mascareignes).
Il faut savoir qu’en 1939, pour le même travail, un Réunionnais perçoit un salaire horaire de 1,75 franc contre 8,25 francs à Paris. En outre, à La Réunion, après 1936, la durée hebdomadaire du travail est de 60 à 72 heures contre 40 en France, où le travailleur bénéficie de congés payés et de lois sociales qui ne seront appliquées à La Réunion que bien après la départementalisation.
Il existe certes à La Réunion des catégories de travailleurs (enseignants, cheminots...) qui ont un niveau de vie correct. Mais ils n’ont obtenu l’amélioration de leur situation qu’en se regroupant dans de puissants syndicats et en engageant des actions souvent très dures.
(à suivre)
Eugène Rousse
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