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Françoise Vergès et les débats à l’Assemblée constituante - 11 -
28 avril 2006
Voici la suite de la postface du livre paru en 1996 sur les débats parlementaires ayant conduit au vote de la loi du 19 mars 1946. Dans ce texte, Françoise Vergès analyse le combat de ceux qui à l’époque ont lutté pour l’abolition du statut colonial de La Réunion. Elle explique en particulier le contenu anti-colonialiste et anti-capitaliste donné par Raymond Vergès, Léon de Lépervanche et leurs amis au concept d’“assimilation” à la République, qui était au cœur de leur lutte.
L’historienne nous montre aujourd’hui une différence fondamentale entre l’abolition de l’esclavage à La Réunion le 20 décembre 1848 et l’abolition du statut colonial de notre île le 19 mars 1946. Cela explique en quoi 1946 est un événement fondateur de notre pays. Les intertitres sont de “Témoignages”.
La scène de la Liberté - l’abolition de l’esclavage - s’était jouée à Saint-Denis avec comme messager un envoyé de France, commissaire de la République, qui délivra son message le 20 décembre 1848. La décision avait été prise à Paris, par un Parlement où les citoyens futurs - les esclaves - n’avaient pas même de représentants.
La scène de l’Égalité se jouait à Paris, au cœur d’une France libérée, dans le théâtre symbolique du peuple républicain : l’Assemblée nationale. Les envoyés étaient cette fois-ci des Réunionnais, messagers de leur peuple. Ils étaient venus à Paris pour s’adresser au peuple de France, à travers ses représentants élus. Ils apportaient à l’Assemblée, la demande de leur peuple, des ouvriers et des paysans des colonies.
Une demande différente
La lutte pour en finir avec le statut colonial avait commencé dans les années 30. En 1936, les travailleurs avaient pour la première fois manifesté avec des banderoles sur lesquels étaient inscrits ces mots : "Réunion, Département français !".
La demande de 1946 se distinguait de celle de 1848 et des autres demandes d’assimilation qui l’avaient précédée, en cela que, pour la première fois, un mouvement social, syndical et politique, né à La Réunion, et qui unissait des ouvriers, des paysans, des fonctionnaires, des intellectuels et des employés, femmes et hommes, s’engageait à définir le futur de l’île (1).
1946 fut donc un moment fondateur.
Une devise appliquée différemment
Les anti-colonialistes firent remarquer que l’ordre suivant lequel la devise républicaine avait été appliquée dans les colonies était différent de celui qu’on avait connu en France.
En France, la devise s’était réalisée dans cet ordre : d’abord la Liberté, puis l’Égalité, et enfin la Fraternité (avec 1848).
Dans les vieilles colonies, la Fraternité avait précédé les autres termes en 1789 ; puis la Liberté en 1848 ; et enfin avec 1946, l’Égalité devait être étendue aux citoyens des colonies (2).
Une injustice à réparer
Que l’égalité demeurât une promesse non tenue révélait quelque chose sur la nature des liens entre la France et ses colonies. L’égalité, cet "ensemble de pratiques guidé par l’hypothèse que toutes les personnes sont égales et par la constante vérification de cette hypothèse" (3) signifiait la reconnaissance de l’appartenance des colonisés à l’humanité.
Il y avait eu injustice, disaient les représentants des colonisés, et cette injustice devait être condamnée et corrigée par l’Assemblée Nationale. L’injustice était le colonialisme, qui avait laissé les populations de ces territoires colonisés à la merci de capitalistes esclavagistes.
(à suivre)
Françoise Vergès
(1) - Il y eut, à la fin du 19ème siècle, des demandes d’assimilation présentées par les représentants des Vieilles Colonies, mais sans que ces demandes ne soient appuyées par des mouvements sociaux. Voir Eugène Rousse.
(2) - Voir le discours de Gaston Monnerville, 14 mars 1946. Annales de l’Assemblée Nationale.
(3) - Jacques Rancière, “Politics, Identification and Subjectivisation” October Été 1992 : 61. pp. 58-64 P. 58.
À notre tour, nous appelons à amplifier le rassemblement pour que la date du 19 mars soit célébrée chaque année ! Elle est le point de départ de l’amplification et de l’accélération de la structuration de notre identité, condition absolue d’un développement durable et pour tous les Réunionnais.
Extrait de “Nou lé pa plus. Nou lé pa moin. Rèspèk a nou :
Amplifions l’Appel pour que le 19 mars soit une date commémorative”, déclaration adoptée à l’unanimité par 1.200 vétérans réunis le 12 février à Sainte-Suzanne.
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