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Le témoignage d’un vétéran de la lutte pour la “loi Vergès-Lépervanche”
7 février 2006
Le 19 mars prochain, Joseph-Iréné Beldan fêtera ses 96 ans. Au moment où La Réunion devenait département français, il était prisonnier des Japonais et sur le point d’être fusillé. Il appelle les jeunes Réunionnais tout particulièrement à s’affirmer au quotidien et à se former davantage pour rayonner sur le ring mondial. À La Réunion principalement, la Départementalisation se poursuit et le combat mené par des hommes et des femmes mérite d’être perpétué.
Jospeh-Iréné Beldan, Entre-Deusien, se trouvait en Indochine comme militaire au Régiment d’infanterie coloniale lorsque La Réunion, colonie française, devint département français le 19 mars 1946. 4 mois plus tard, il retrouvait La Réunion qu’il avait quittée en avril 1930, alors qu’il effectuait son service militaire au 1er Régiment d’infanterie malgache à Tananarive. Puis, il s’était engagé pour 4 ans au Régiment d’infanterie coloniale à Paris en France.
Ensuite, au sein du même régiment, il est resté 3 années et 6 mois en Indochine française. Puis, il a regagné La France pour des congés à Aix-en-Provence. En 1938, le Régiment d’infanterie coloniale le désigne à nouveau comme militaire en Indochine. L’année suivante à l’annonce de la seconde guerre mondiale, Jospeh-Iréné Beldan se trouve bloqué au Tonkin puis à Hanoï face à l’armée japonaise. En effet, la résistance s’organise tant bien que mal face aux tirs d’obus ennemis.
Prisonnier des Japonais
En Indochine, le 6 mars 1945, l’armée japonaise capture des militaires du Régiment d’infanterie coloniale en Indochine dont Joseph-Iréné Beldan. Pendant sa détention, il pense à chaque minute au peloton d’exécution. Finalement, les lâchers de bombes atomiques par l’armée américaine sur les villes de Hiroshima et Nagasaki les libèrent des Japonais. Certains d’entre eux échappèrent ainsi aux tortures et autres supplices. Lorsque les troupes chinoises ont remplacé les japonaises, Joseph-Iréné Beldan et ses compagnons se sentirent soulagés. Ils regagnèrent le camp de Pétroski à Saigon le 2 juillet 1946. Un mois après, ils embarquaient à bord du navire le Bernardin de Saint-Pierre, passèrent à Singapour, Colombo, Tamatave (Madagascar) et débarquèrent au Port de la Pointe des Galets le 2 août 1946. Il regagna l’Entre-Deux en train puis en bus où les voyageurs l’informaient sur l’évolution du statut de La Réunion : de la Colonie au Département.
Une application lente des lois
Selon Joseph-Iréné Beldan, à l’époque de la colonie, certains hommes possédaient un unique droit "celui de travailler pour gagner sa croûte". Mais la Départementalisation se caractérisa par la lenteur dans la mise en place des droits. Certains politiques se bâtèrent pour l’application immédiate des lois mais "on ne les entendait pas", explique-t-il. Après l’annonce de ce changement, de nombreux Réunionnais ne savaient ni lire, ni écrire. Donc, il fallait sortir "les Réunionnais d’une certaine forme d’ignorance". À cette époque, les enfants aidaient les parents dans diverses tâches et quittaient l’école prématurément. Mais petit à petit, des aménagements voyaient le jour : la construction des routes, des établissements scolaires (écoles, collège et lycées), des hôpitaux etc. "Et puis, les Réunionnais devant les injustices affichaient leur mécontentement par le droit de grève", se souvient-il.
Ce dimanche, Joseph-Iréné Beldan ne se rendra pas à la journée des “Vétérans” au Bocage à Sainte-Suzanne. À presque 96 ans, il économise ses forces et il appelle les jeunes Réunionnais à s’inscrire dans un combat permanent sur la base du dialogue pour le respect des droits.
Jean-Fabrice Nativel
À l’Entre-Deux, Maximin Beldan aidait les plus démunis
Le frère de Joseph-Iréné Beldan, Maximin Beldan, adjudant dans l’armée française, suite à la Départementalisation et jusqu’à sa disparition, aidait les Entre-Deusiens sans tenir compte de leur étiquette politique. "Il n’avait pas honte d’être communiste", explique Joseph-Iréné Beldan bien que "c’était difficile pour lui". Il estimait Raymond Vergès et Léon de Lépervanche bien avant leur combat pour la Départementalisation. Chez lui, à la rue Césaire à l’Entre-Deux, Maximin Beldan organisait des réunions d’information bien que cela soit mal vu. Il remplissait pour les vétérans des imprimés pour percevoir l’allocation familiale des vieux travailleurs.
J.-F. N.
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