
La réforme des soins médicaux et de réadaptation ne passe pas à La Réunion
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21 octobre 2015, par
Il y a aujourd’hui 70 ans ; comme en France, les électrices et électeurs réunionnais participent à la 1ère élection législative de l’après-guerre. Cette élection, couplée avec un référendum relatif à la nature de l’assemblée à élire (constituante ou pas), voit s’affronter dans la 1ère circonscription (Saint-Denis-Sainte-Rose), le candidat du Comité républicain d’action démocratique et sociale (CRADS), Raymond Vergès, partisan de la départementalisation de La Réunion, et le candidat de l’Union démocratique et chrétienne, Alexis de Villeneuve, partisan du maintien du statut colonial.
Dans la 2ème circonscription (La Possession - Saint-Philippe), le candidat du CRADS, Léon de Lépervanche, a pour adversaires Raphaël Babet et Fernand Sanglier, tous deux de sensibilité socialiste et hostiles à tout changement de statut. On observe que les zélés serviteurs de Pétain disparaissent de la scène politique réunionnaise. Les ex-parlementaires Lucien Gasparin et Auguste Brunet, de même que René Payet et le docteur Paul Arnaud, qui ont joué les premiers rôles sur la scène politique avant 1940, se réfugient dans un silence total.
L’absence de ces grandes figures de la politique réunionnaise ainsi que les mesures strictes prises par le gouverneur Capagory permettent à la campagne électorale de se dérouler dans un calme relatif.
La campagne se faisant à cette époque essentiellement par voie orale, les innombrables meetings rassemblent des publics denses composés de femmes, d’hommes et même d’enfants portés sur les épaules ou dans les bras de leurs parents. La presse écrite n’a alors que peu d’audience en raison de son faible tirage et de son format réduit. Ce qui n’empêche pas la majorité des journaux de vitupérer contre les candidats du CRADS.
On peut lire par exemple dans le journal ‘’Le Progrès’’ du 15 octobre 1945 : « De Lépervanche est communiste, donc incompétent pour représenter une île agricole ». Dans son édition du 19 octobre, le même journal écrit : « Dans un pays catholique, personne ne peut voter pour Vergès, franc-maçon notoire. Dans un pays agricole et industriel personne ne peut voter pour Vergès, un fonctionnaire qui ne sait rien de l’économie du pays ».
Pour leur part, la plupart des prêtres du diocèse, forts de leur autorité morale sur une population majoritairement catholique, ne se gênent pas pour se lancer dans le débat électoral en diabolisant les candidats du CRADS.
Compte-tenu de l’exceptionnelle importance de l’enjeu du scrutin du 21 octobre, c’est évidemment avec une grande impatience que les résultats de la consultation sont attendus. La proclamation de ces résultats pour les 2 circonscriptions se fait à l’hôtel de ville de Saint-Denis, dont la place est noire de monde lorsqu’après 21 heures l’élection des deux candidats du CRADS est annoncée. Une foule en liesse parcourt alors les rues du chef-lieu en chantant. « À la tête de ce magnifique cortège, marchent les 2 élus encadrés de nombreux porteurs de drapeaux », rapporte le journal ‘’La Démocratie’’. Rendant compte de cette manifestation dans les rues de Saint-Denis, le journal de droite ‘’Le Combat’’ du 27 octobre écrit : « Il s’agit d’un défilé grotesque, digne des carnavals des temps primitifs ». Quant au journal ‘’Le Planteur’’, il affirme le 25 octobre sous le signature de son directeur Alexis de Villeneuve : « Les adversaires peu scrupuleux ont réussi à fausser le résultat de cette consultation populaire ».
Ce que ‘’Le Planteur’’ cache à ses lecteurs, c’est qu’en sa qualité de maire de Saint-Benoît, de Villeneuve s’est adjugé le 20 octobre un total de 5.050 voix sur les 5.077 électeurs inscrits dans sa commune. Ce qui surprend lorsque l’on sait que 5 mois plus tôt, lors des municipales, il n’avait obtenu que 66,6% des inscrits. Les résultats du 21 octobre ne sont pas sans rappeler que, lors des législatives du 26 avril 1936, dans le bureau du Bourbier qu’il présidait, de Villeneuve avait accordé 99,98% des voix au candidat qu’il soutenait, rendant ainsi possible la réélection de justesse du député Gasparin. Ajoutons que Saint-Benoît est la seule commune de l’île où, à la demande du Parquet de Saint-Denis, une information judiciaire a été ouverte après les législatives du 21 octobre.
En raison du très maigre trafic aérien entre La Réunion et Paris, les 2 élus du CRADS devront attendre le 19 novembre 1945 pour quitter la colonie à bord d’un minuscule avion, un Junker 52, qui mettra 5 jours pour les transporter de l’aéroport du Port à celui du Bourget. À l’époque, Gillot et Orly ne sont pas encore en service. À l’aéroport de La Plaine des Galets, Léon de Lépervanche et Raymond Vergès sont accueillis par une foule énorme venue par trains spéciaux ou à pied des communes voisines. Pendant qu’un orchestre joue inlassablement ‘’L’Internationale’’, des dames offrent des gerbes de fleurs aux élus, des souhaits sont formulés par ceux qui parviennent à venir embrasser leurs députés. Ces derniers se retournent et saluent la foule d’un grand geste de la main avant de s’incliner pour franchir la porte du petit appareil, qui ne tarde pas à s’arracher du sol dans un bruit assourdissant pour disparaître au bout de longues minutes à l’horizon, emportant les espoirs de tout un peuple. Des espoirs qui ne seront pas déçus, puisque 4 mois plus tard, la loi du 19 mars 1946 abolissait le statut de colonie de La Réunion et érigeait le pays en département français.
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Messages
21 octobre 2015, 11:45, par titienne
Hommage aux députés Raymond Vergès et Léon de Lepervanche pour leurs combats historique en faveur de la départementalisation , malgré les freins imposés par les partisans du statut colonial. La puissance de la volonté populaire a balayé ces obstacles et permit l’élection des députés Raymond Verges et Léon de Lepervanche !
70 ans se sont écoulés et pourtant la nature des luttes , des combats reste présente , toutes celles et ceux qui sont en prises aux difficultés quotidiennes le ressente tel quel ; cette résistance des tenants de l’ultra-libéralisme aux avancées en faveur du peuple est toujours vivante. Nous devons etre sans cesse vigilant quand aux zaranzman et surtout si elle dessert le peuple ! je ne pense pas qu’on devienne Humaniste selon les circonstances ; le peuple a payé de par ses luttes, ses combats désintéressé et en aucune maniéres ses, ces sacrifices pour la bonne cause ne serve de caution à ceux là meme qui les ont les ont méprisés, hais, humilés et mis au placard, parce que seulement ils combattaient pour la justice, l’égalité, la résistance civique et un développement solidaire de la Réunion.