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Françoise Vergès et les débats à l’Assemblée constituante - 15 -
4 mai 2006
Dans la postface du livre de 1996 sur les débats parlementaires ayant conduit au vote de la loi du 19 mars 1946, Françoise Vergès a notamment présenté les différents courants de pensée dans le monde sur lesquels s’appuyaient ceux qui ont lutté pour l’abolition du statut colonial de La Réunion, il y a 60 ans. Elle a exposé en particulier le contenu anti-colonialiste et anti-capitaliste donné par Raymond Vergès, Léon de Lépervanche et leurs amis au concept d’“assimilation” à la République, qui était au cœur de leur lutte.
Hier, l’historienne a exposé la situation sociale dramatique de La Réunion dans les années 40. Aujourd’hui, elle évoque les luttes menées par la gauche réunionnaise à la fin des années 30 et dans les années 40. Les intertitres sont de “Témoignages”.
La gauche réunionnaise s’organisa dans les années 30, cherchant à unir ses forces. En août 1936 naissait le Parti Réunionnais d’Action Démocratique et Sociale (1) qui se voulait un mouvement d’union comme le Front Populaire et demandait "l’établissement d’un ordre fraternel de justice et de progrès social".
Ses membres déclaraient soutenir la démocratie et la république et demandaient l’expansion des libertés fondamentales, la création d’associations de travailleurs pour promouvoir l’hygiène et la santé, ainsi qu’une éducation laïque et publique.
Un cercle d’études marxistes au Port
Léon de Lépervanche ouvrit un cercle d’études marxistes au Port. Pour Prosper Ève et Jean-Claude Balducchi, 1936 marqua une date dans l’organisation syndicale ouvrière (2).
Cette organisation s’était d’abord avérée difficile. Le taux élevé d’analphabétisme, les conditions de travail proches de l’esclavage et les épidémies chroniques qui touchaient les travailleurs expliquaient pourquoi ce ne fut pas avant 1912 que les travailleurs firent entendre publiquement leur voix (3).
Les travailleurs de l’industrie sucrière et du rail
Les premiers à s’organiser furent les travailleurs de l’industrie sucrière et du rail.
En 1936, la classe ouvrière émergea comme une force organisée et militante avec comme slogan : "Réunion, Département français" (4).
Les travailleurs du rail créèrent leur syndicat en avril 1936. En août, les instituteurs créaient une branche du Syndicat National des Instituteurs. Le 11 novembre 1936, 6.000 ouvriers défilaient dans les rues de Saint-Denis.
En 1938, naissait l’Union départementale réunionnaise des syndicats et fédérations, regroupant la Fédération des syndicats de fonctionnaires, la Fédération des travailleurs de l’industrie et de l’agriculture, et les syndicats des dockers et du chemin de fer.
Les femmes réunionnaises jouèrent un rôle dans les manifestations et ce furent elles qui menèrent la manifestation au Port pendant la grève générale de janvier 1947.
Les positions du CRADS
Pendant la guerre, les organisations de gauche furent interdites. Après la guerre, le Comité Républicain d’Action Démocratique et Sociale [CRADS] vit le jour et ses candidats furent victorieux aux élections municipales, enlevèrent la majorité au Conseil Général et aux élections législatives.
Son congrès des 11 et 12 mai 1946 réaffirma les positions de ses membres : condamnation des fascistes, des capitalistes, des ennemis de la démocratie, des exploiteurs du peuple, revendication de bien-être des ouvriers, paysans, artisans et commerçants, appel pour la paix, la sécurité, la grandeur et la prospérité de La Réunion.
(à suivre)
Françoise Vergès
(1) - Prosper Ève 1994, op. cit. pp. 145-170.
(2) - Prosper Ève, 1991, op. cit. p. 54 ; Jean-Claude Balducci, op. cit. pp. 76-77.
(3) - Prosper Ève, 1991. op. cit. p. 47.
(4) - Voir : Eugène Rousse, “La commune du Port a 100 ans”, Le Port. Publication de la ville du Port, 1995. Prosper Ève, “Tableau du syndicalisme”. Paul Vergès, “D’une île au monde Paris”. L’Harmattan. 1994.
Cependant, l’Histoire a révélé que, du fait de l’existence du statut colonial, nos ancêtres ont continué à subir, avec l’engagisme et la colonisation directe, les conditions de vies héritées du régime esclavagiste. Cela a duré 1 siècle.
Extrait de “Nou lé pa plus. Nou lé pa moin. Rèspèk a nou :
Amplifions l’Appel pour que le 19 mars soit une date commémorative”, déclaration adoptée à l’unanimité par 1.200 vétérans réunis le 12 février à Sainte-Suzanne.
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