
Hommage à la femme de Bruny PAYET
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10 août 2006
Maurice Kriegel-Valrimont est décédé à Paris dans la matinée du mercredi 2 août. Avec lui disparaît non seulement une des plus grandes figures de la résistance au nazisme et au fascisme avant et au cours de la Seconde Guerre mondiale, mais aussi un juriste et un homme politique qui a œuvré pour que La Réunion devienne une terre de justice, de progrès et de liberté.
C’est ainsi qu’il a notamment participé activement au vote de la loi du 19 mars 1946. Il est donc logique que l’hommage que lui rend notre ami Eugène Rousse s’inscrit dans le cadre de la célébration par “Témoignages” tout au long de cette année du 60ème anniversaire de l’abolition du statut colonial de La Réunion.
Nous remercions notre ami historien pour ce travail riche et passionnant, qui contribue au renforcement de notre mémoire historique. Et au renforcement des liens avec les démocrates de France et d’ailleurs, solidaires des causes réunionnaises.
Ayant eu le privilège de rencontrer Maurice Kriegel-Valrimont lors de son séjour dans notre île en juin 1946, puis à son domicile parisien en février 1996, j’estime devoir évoquer les périodes les plus importantes de sa vie militante et lui rendre ainsi hommage au nom des démocrates réunionnais.
Le militant syndical
Fils de réfugiés d’Europe centrale venus s’installer à Strasbourg en 1910, Maurice Kriegel-Valrimont est né en Alsace le 14 mai 1914.
Après de brillantes études primaires et secondaires dans la métropole alsacienne, Maurice Kriegel-Valrimont prépare avec succès la licence en droit et un diplôme d’études supérieures de droit civil tout en militant activement à la section universitaire de la Ligue des droits de l’Homme de Strasbourg.
À 22 ans, il s’installe à Paris, où il obtient un poste important au service contentieux d’une compagnie d’assurances. Dans le syndicat CGT des employés d’assurances dont il devient rapidement le secrétaire général, il s’emploie à rassembler la majorité des 30.000 personnes employées dans les assurances à Paris. Une telle activité entraîne son licenciement.
Il n’est toutefois pas réduit au chômage puisque la proposition lui est faite d’exercer son activité en qualité de permanent syndical et d’être en conséquence payé par son syndicat. Ce qu’il accepte. Il devient ainsi syndicaliste à temps plein et participe au congrès national de la CGT, dirigée par Léon Jouhaux, à Nantes en 1938.
Est-il besoin de souligner que c’est dans un climat de forte tension internationale que le jeune syndicaliste exerce ses fonctions ? La guerre civile en Espagne (1936-1939), la politique expansionniste entreprise par Hitler - marquée notamment par l’annexion à l’Allemagne d’une partie de la Tchécoslovaquie en septembre 1938, et un an plus tard du grand port polonais de Dantzig - entraînent l’Europe, puis le monde entier dans un conflit extrêmement meurtrier qui allait durer six longues années (1939-1945).
Le héros de la Résistance
En France, la débâcle de juin 1940 s’accompagne du douloureux exode de centaines de milliers de personnes désireuses d’échapper à tout prix à la barbarie nazie.
Maurice Kriegel-Valrimont quitte alors Paris pour Caen, puis Toulouse et enfin Lyon, devenu la capitale de la résistance au nazisme. Dans cette dernière ville, en compagnie de son épouse Paulette, une femme dynamique et courageuse, il rejoint en mars 1942 la branche militaire du mouvement de résistance Libération.
Cette organisation est dirigée par un officier de marine, Emmanuel d’Astier de la Vigerie, qui devait jouer plus tard un rôle important sur la scène politique française. Il obtint notamment qu’une commission d’enquête parlementaire se rende à La Réunion en avril 1958 après le scandale électoral que fut la législative partielle du 17 novembre 1957 consécutive au décès de Raphaël Babet.
Le 19 mars 1943, Kriegel-Valrimont est arrêté à Lyon, en même temps que Raymond Aubrac, un de ses plus fidèles compagnons. Trois mois plus tard, il réussit à s’évader de la prison Saint-Paul de Lyon, grâce à l’aide précieuse de son épouse.
Il retourne alors à Paris où il est chargé de la publication du journal clandestin “Action”, dont il assure également la diffusion en province. En outre, il assume les fonctions de responsable militaire dans la capitale. À ce titre, il a de fréquents contacts avec Jacques Chaban-Delmas, délégué militaire national, avec le général Ely, futur chef d’état-major de l’armée française, et avec le colonel Henri Rol-Tanguy, dont les activités de résistant s’étendent à toute la région parisienne.
Début 1944, devant l’imminence d’un débarquement allié, sur ordre de Kriegel-Valrimont, des centaines de barricades sont édifiées dans les rues de Paris en vue de gêner les déplacements des troupes nazies, de favoriser le soulèvement des Parisiens et de faciliter la libération de la capitale. Cette libération devient effective le 25 août 1944 ; date à laquelle le général allemand Dietrich von Choltitz, commandant de la place militaire de Paris, signe l’acte de reddition de ses troupes. La signature a lieu en début d’après-midi à la préfecture de police de Paris, puis dans la soirée à la gare Montparnasse.
À la préfecture de police, contre l’avis du général Leclerc hostile à la présence de civils dans la salle réservée initialement aux militaires, Kriegel-Valrimont impose sa présence et celle de Rol-Tanguy, qui fut le premier Français signataire de l’acte de reddition.
Afin de souligner publiquement le rôle joué par les civils dans la libération de Paris, dans le half-track emmenant le général allemand depuis la préfecture de police jusqu’à la gare Montparnasse, ce dernier est placé entre le général Leclerc et Kriegel-Valrimont.
Celui-ci écrira plus tard, dans son livre “Mémoires rebelles”, édité en 1999 : "nous avons traversé Paris avec Choltitz captif (...) devant une foule absolument en délire (...). Cette traversée de Paris, c’est mon plus beau souvenir".
Sa joie est toutefois ternie un peu plus tard lorsqu’il apprend le décès de sa première épouse, Mala Kriegel, tuée par les nazis lors des combats auxquels donne lieu la libération de Marseille.
La Seconde Guerre mondiale terminée, Maurice Kriegel-Valrimont s’engage totalement dans la politique et refuse la proposition qui lui est faite d’être nommé général.
Eugène Rousse
(à suivre)
Cependant, l’Histoire a révélé que, du fait de l’existence du statut colonial, nos ancêtres ont continué à subir, avec l’engagisme et la colonisation directe, les conditions de vies héritées du régime esclavagiste. Cela a duré 1 siècle.
Extrait de “Nou lé pa plus. Nou lé pa moin. Rèspèk a nou :
Amplifions l’Appel pour que le 19 mars soit une date commémorative”, déclaration adoptée à l’unanimité par 1.200 vétérans réunis le 12 février à Sainte-Suzanne.
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