"Ces 12 heures ne masqueront pas cette fracture", selon Fabien Roussel
Rencontre entre Macron et les chefs de partis
lundi 4 septembre 2023
Fabien Roussel, Secrétaire national du Parti communiste, est revenu sur la réunion avec le président Emmanuel Macron à laquelle il a participé le 30 août, avec les 10 autres chefs de partis de l’opposition.
12 heures de discussions. La réunion inédite entre Emmanuel Macron et les chefs de partis s’est terminée sur la perspective d’un nouveau rendez-vous. Les échanges à huis clos ont débuté le 30 août à 15h00 pour ne se terminer qu’après 3h du matin le 31 août.
Ils ont évoqués la situation internationale, les institutions et la "cohésion de la Nation" après les émeutes du début de l’été. "Je me disais bien qu’il (Emmanuel Macron ndlr) allait tout faire pour montrer qu’il était ouvert à la discussion histoire de se rattraper de ces derniers mois qui ont été particulièrement difficiles et violents", a déclaré Fabien Roussel, secrétaire national du Parti communiste français, invité de RTL ce jeudi 31 août.
"Nous avons été plusieurs à lui dire qu’il nous restait au travers de la gorge cette réforme des retraites, la manière dont elle a été imposée aux Français. Cette opération, ces 12 heures de discussions entre nous, ne masqueront pas cette fracture, cette blessure. Sur la forme, chacun a pu parler autant qu’il voulait, sans protocole", a ajouté le député du Nord.
De son côté, Manuel Bompard, coordinateur de La France insoumise, a déclaré avoir eu "l’impression de vivre 12 heures sur la planète Mars". "Le positif c’est le dialogue", a souligné Fabien Roussel.
"Je ne peux pas dire que ça a servi à rien. Se parler c’est déjà une bonne chose. Pendant 6 mois j’ai eu le sentiment qu’on ne se parlait plus. Maintenant, on sait que le président est très bon en communication. Je souhaite que les choses que nous lui avons dites puissent se traduire", a ajouté le patron des communistes, notamment sur la question des salaires. "Le président a dit qu’il n’y aura pas d’indexation des salaires sur l’inflation, je le regrette", dit-il.