Paul Vergès sur Radio-Réunion, à propos de la situation malgache

« Aider Madagascar à sa demande »

19 août 2004

Pendant la revue de presse de mardi sur Radio-Réunion, le taux d’inflation important pour le premier semestre dans la Grande-Île a été évoqué avec le président de La Région. Voici ce qu’il a déclaré lorsqu’il a été interrogé sur la coopération avec Madagascar.

"Nous pouvons aider au développement de Madagascar à la demande des Malgaches et non pas dire “nous sommes les champions de la zone, nous allons tout régler”. Et les chiffres que vous venez de donner sont des chiffres qui reflètent la situation de toute l’Afrique et d’une grande partie de ce que l’on appelle le Tiers-Monde.
À un pays comme Madagascar, qui avait 4 millions d’habitants en 1947, qui en a 17 millions aujourd’hui - 4 fois plus - et qui en aura 30 ou 32 millions en 2025, on a nié tout droit aux responsables politiques jusqu’en 1945, qui ne pouvaient même pas administrer une Mairie ; et on leur dit maintenant faites face à cette situation, créez un État, créez un service de santé, créez une industrie, une agriculture, des moyens de communication, un système d’éducation, créez des logements... je pense qu’on les met là devant une tâche impossible et que l’on va là vers des situations dramatiques".


Madagascar admis au sein de la SADC

Madagascar a été admis comme membre de la Communauté de développement des pays de l’Afrique australe (SADC) lors du 24ème Sommet de chefs d’État et de gouvernement de cette organisation, qui a pris fin mardi après-midi, à Grand Baie, dans le Nord de l’île.
S’adressant aux chefs d’État et de gouvernement de la SADC, ainsi qu’aux délégués, le président malgache, Marc Ravalomanana, a dit que l’admission de son pays, au sein de cette organisation, est un signe important de confiance qui lie les États-membres dans leur lutte commune contre la pauvreté. "Madagascar a de grandes ambitions, mais il y a beaucoup d’obstacles. Nous devons être déterminés pour les surmonter", a-t-il dit, avant de confirmer l’engagement de son pays aux principes et à la cause de la SADC.


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