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Conférence-débat avec le Collectif pour Madagascar
19 juin 2007
Jeudi dernier, une conférence-débat a été organisée à Saint-Denis par le Collectif pour Madagascar. Une soirée passionnante marquée par l’exposé de Jacques Sylla sur la culture malgache, dont une des richesses est la recherche constante du “fihavanana”, c’est-à-dire d’une « relation harmonieuse avec l’autre ».
Salle comble jeudi dernier à l’ancien Hôtel de Ville de Saint-Denis, où environ 360 personnes se sont retrouvées pour écouter 3 conférenciers dans le cadre des “Itinéraires Dionysiens”. Une soirée consacrée à Madagascar, au cours de laquelle Jean-Pierre Domenichini, professeur d’histoire à l’Université d’Antananarivo, devait d’abord faire un exposé sur “La Réunion - Madagascar, une Histoire commune”.
Malheureusement, son discours interminablement long fut en grande partie hors-sujet, souvent confus et parfois même erroné (confusion entre Jacques et Paul Vergès, inexactitudes sur la langue créole réunionnaise, nombreux oublis sur les tragédies partagées par nos deux peuples durant la colonisation et l’esclavage, l’importance des esclaves marrons malgaches dans la dénomination de nombreux sites réunionnais etc...). Enfin - et ce fut la seule ombre au tableau de cette soirée de haut niveau -, on ne peut que regretter les attaques calomnieuses lancées par Jean-Pierre Domenichini contre le Père jésuite Sylvain Urfer, récemment expulsé de la Grande-Île après avoir été pendant plus de 30 ans au service du peuple malgache.
« On avance par petites touches »
Par contre, l’exposé de Jacques Sylla fut d’une toute autre tenue. L’ancien Premier ministre de Madagascar a présenté « quelques clés pour mieux comprendre la culture malgache ». Parmi ces “clés”, il en a cité particulièrement trois :
- la recherche constante du “fihavanana”, c’est-à-dire d’une « relation harmonieuse avec l’autre » ;
- la puissance du verbe ;
- l’influence des ancêtres.
En écoutant Jacques Sylla, on a le sentiment que le “fihavanana” est un concept très riche, qui signifie à la fois « l’entr’aide, le respect mutuel et la vraie amitié ». Il désigne « la quête permanente d’un équilibre, d’une harmonie et d’un consensus dans toute relation sociale ». Ce refus de heurter l’autre et cette approche réservée, mesurée, qui font que l’on dit plutôt “oui, mais” que tout de suite “non”, ne veulent pas dire que l’on reste indécis, mais que l’on privilégie le « consensus décisionnel, c’est-à-dire le plus petit dénominateur commun ». « Contrairement aux cartésiens, qui veulent avancer sur une ligne droite, nous, on avance par petites touches, à droite, à gauche, et c’est parfois plus rapide ».
« La puissance du verbe dans la culture malgache renvoie à une civilisation de l’oralité, qui s’appuie sur une langue nationale unique et très riche en images », poursuit le conférencier. Il souligne que « chez nous, tout acte public doit être accompagné d’un “kabary”, d’un échange verbal ».
Enfin, l’influence des ancêtres dans la culture malgache est liée à l’honneur voué aux générations passées, à la reconnaissance qu’on leur doit et au rôle protecteur qu’on leur assigne. D’où l’importance du respect de la tradition.
« L’important, a conclu Jacques Sylla, c’est la recherche de la communication avec l’autre, mais également la primauté de l’esprit, le respect de la femme. Grâce à toutes ces clés de la culture malgache, faite d’ombres et de lumières, nous pourrons ouvrir ensemble les portes du développement ».
« L’union fait la force »
Le troisième exposé de la soirée, celui de son épouse Yvette Sylla, a permis d’illustrer toutes ces richesses de la culture et de la nature malgaches à travers une présentation de “Madagascar, terre magique”. Bien plus et bien mieux que Jean-Pierre Domenichini, cette historienne de l’Université d’Antananarivo a montré les « liens multiséculaires entre Madagascar et La Réunion ». Elle a rappelé l’importance des Malgaches dans le peuplement de notre île et cité de nombreux exemples des trésors culturels et naturels de la Grande-Île. Le tout accompagné de belles photos.
Le débat qui a suivi fut également très intéressant. Même si cela n’était pas prévu au programme, Jacques Sylla a répondu à plusieurs questions sur les problèmes économiques, sociaux, environnementaux et culturels de Madagascar aujourd’hui. L’ancien chef du gouvernement a souligné l’ampleur des défis à relever par le peuple et ses dirigeants, certains réels progrès, mais aussi quelques reculs, comme par exemple le fait que « les surfaces cultivées en riz n’ont pas suivi l’augmentation de la population malgache ».
Une des pistes évoquées par Jacques Sylla pour sortir de ces difficultés est le co-développement régional (voir l’éditorial de “Témoignages” samedi dernier). Une position confortée après sa rencontre mardi dernier avec le Président de la Région Réunion, Paul Vergès. Pour le dirigeant malgache, « La Réunion et Madagascar ont une Histoire souvent commune. Dans l’avenir, nous serons appelés à travailler ensemble. Croisons-nous de la meilleure façon possible, en particulier pour nous défendre ensemble contre la mondialisation. L’union fait la force ».
L. B.
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