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La communauté internationale fait définitivement sienne la cause des Chagossiens
5 septembre 2018, par
Hier à La Haye, les interventions des représentants d’État membres des Nations Unies ont souligné leur soutien au combat mené par les Chagossiens pour avoir le droit de retourner vivre dans leur pays natal. Car ce droit est bafoué par l’existence aux Chagos de la dernière colonie existant en Afrique.
Lundi s’est ouvert l’audience concernant les Chagos à la Cour internationale de justice de La Haye. Elle fait suite au soutien de la revendication des Chagossiens par le gouvernement mauricien. Les Chagossiens sont un peuple qui a été déporté de son pays en raison de la construction de la base militaire américaine de Diego Garcia. Pour permettre ce funeste projet, l’archipel des Chagos a été séparé de Maurice à la veille de son indépendance par la puissance coloniale, la Grande-Bretagne. Puis les Chagossiens ont été expulsés par la ruse ou par la force de leurs îles, avec interdiction d’y revenir. Ils ont été débarqués sans rien sur les quais des ports de Maurice et des Seychelles. À la place d’un pays où ils avaient tous un logement et un travail, ils furent confrontés à la pauvreté des bidonvilles.
Cela fait plus de 40 ans que les Chagossiens se battent pour faire appliquer leur droit fondamental à vivre dans leur pays natal. Ils ont face à eux deux des plus importantes puissances mondiales : les États-Unis et la Grande-Bretagne.
Depuis de nombreuses années, les Chagossiens peuvent compter sur le soutien des Réunionnais, à l’initiative du PCR. C’est en effet sous l’impulsion de Paul Vergès qu’Olivier Bancoult, dirigeant du Groupe Réfugiés Chagos, a pu pour la première fois parler de ce combat à l’échelle internationale lors d’une conférence de presse organisée au Port.
Le soutien a été amplifié par la création du Comité de solidarité Chagos Réunion qui contribue à faire connaître le combat des Chagossiens et à le soutenir financièrement.
Parallèlement, à Maurice, la mobilisation d’organisations progressistes a changé l’attitude du gouvernement. La répression des manifestations des Chagossiens a fait place à un soutien de leur cause. Maurice compte en effet obtenir la reconnaissance de sa souveraineté sur l’archipel des Chagos. Il s’est engagé à donner les conditions nécessaires à la réinstallation des Chagossiens dans leur pays. Maurice a donc saisi l’Assemblée générale de l’ONU de cette question, qui s’est prononcée à une large majorité pour donner une suite à ce différend. Le statut d’État de Maurice a permis à la cause chagossienne d’être à l’ordre du jour d’une audience de la Cour internationale de justice qui a commencé le 3 septembre.
Un mois avant, les 2 et 3 septembre, s’était tenu le premier Forum politique des îles de l’océan Indien, avec les Chagossiens comme invité d’honneur. Cela signifie que les Chagos font désormais partie d’une organisation politique régionale, une autre avancée.
Lundi, l’audience a débuté par les plaidoyers de Maurice et de la Grande-Bretagne. Le témoignage d’une déportée, Liseby Elysée, a bouleversé le tribunal. Elle a raconté comment les Britanniques ont traité les Chagossiens comme des animaux.
Hier, c’était au tour de différents pays d’exposer leur analyse. Voici quelques extraits tirés du compte-rendu des débats effectué par « l’Express » :
Afrique du Sud : « Les Chagossiens aspirent à retourner chez eux et à reconstruire leur société. Cela fait écho aux appels similaires d’autres peuples colonisés dont la situation n’a pas encore été résolue par l’Assemblée générale »
Argentine : « la question de décolonisation de Maurice qui est toujours incomplète » « la puissance administrative (britannique) n’avait pas le droit de détacher unilatéralement les Chagos de Maurice pour garder l’archipel sous son administration ».
Bostwana : « C’est l’Afrique entière qui s’intéresse à la décolonisation de la dernière colonie britannique en Afrique. Le droit des peuples de disposer d’eux-mêmes est primordial. »
Brésil : « Le Brésil considère que la décolonisation de Maurice n’a pas été faite légalement et demeure ainsi incomplète. » « Le Brésil estime que cette affaire va au-delà d’un litige bilatéral. Cette affaire pose la question du droit aux peuples de disposer d’eux-mêmes et le processus de décolonisation. » « Cette affaire concerne la communauté internationale dans son ensemble, même si elle a une dimension bilatérale. » « Les Chagossiens n’ont pas été autorisés à retourner sur leur île ni n’ont reçu de compensation adéquate. C’est un fait que le Royaume-Uni a empêché leur retour sur l’archipel »
Chypre : « le démembrement d’un territoire par le pouvoir colonial est une violation du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes » « c’est le devoir de tous les États de mettre fin au colonialisme »
Ces analyses convergent vers une idée : les Chagossiens sont les victimes du colonialisme. Et il s’agit de démanteler la dernière colonie existant encore en Afrique. C’est la confirmation que le combat des Chagossiens ne concerne plus uniquement trois États : la Grande-Bretagne, les États-Unis et Maurice.
La communauté internationale s’en est emparée. Cette amplification n’est pas sans rappeler d’autres combats du passé, notamment la lutte contre l’apartheid. Là aussi, les Réunionnais faisaient partie des premiers soutiens de ceux qui combattaient pour le respect des droits humains, au moment où l’apartheid était ouvertement soutenu par les grandes puissances occidentales, États-Unis et Grande-Bretagne en tête.
À La Haye, les auditions vont se poursuivre jusqu’à demain. Ultérieurement, la Cour internationale de justice rendra un avis non contraignant mais porteur d’une grande autorité morale, selon le professeur Oraison. Cette audience montre que la communauté internationale a définitivement fait sienne la cause des Chagossiens.
M.M.
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