Coopération régionale

COI : échange d’expérience sur la gestion des risques naturels

29 avril 2011, par Edith Poulbassia

À l’initiative de la COI (Commission de l’océan Indien), un atelier d’échange d’expériences a eu lieu les 27 et 28 avril à La Réunion, dans le cadre du projet régional pilote de prévention et de gestion des risques naturels.

Dans le cadre de son projet régional pilote de prévention et de gestion des risques naturels, la COI (Commission de l’océan Indien) a organisé les 27 et 28 avril un atelier d’échange d’expériences avec les acteurs de l’océan Indien. Cette rencontre a eu lieu à La Réunion. Après une journée de présentation d’un programme de gestion de crise mené par la Croix-Rouge française et la Croix-Rouge indonésienne, en collaboration avec le gouvernement indonésien, l’atelier s’est terminé hier à la Préfecture par une visite du Centre opérationnel (COP), outil qui gère 4 cellules de crise (ordre public, protection des populations, défense de l’économie, intervention militaire).
Le projet régional vise à protéger les populations, à réduire les inégalités face aux catastrophes naturelles, à renforcer la capacité à absorber la crise, et à garantir le développement durable. Ce programme de gestion des risques naturels lancé fin 2010 est notamment financé par l’Agence française de développement à hauteur de 2 millions d’euros. L’accent y est mis sur la prévention, la proximité et la sensibilisation des populations locales.
Michel Lalande, préfet de La Réunion, a insisté sur la nécessité d’améliorer la transmission d’informations sur les tsunamis, ainsi que la coopération pour la formation et le partage des moyens et matériels. Les îles de l’océan Indien ont en commun des risques sanitaires (épidémie), géologiques (volcan, tsunami, tremblement de terre) et météorologiques (cyclones, sécheresse). Mais ces îles dépendent aussi de l’Indonésie, qui peut alerter en cas de tsunami. L’anticipation des crises implique donc un meilleur échange d’informations entre tous les acteurs concernés.
Le préfet a évoqué deux cas de crise pour lesquels La Réunion a des progrès à faire en terme de gestion. D’abord, le tsunami. D’après une étude menée par la Préfecture, un tel phénomène avec des vagues de 5 mètres pourrait submerger les côtes de l’île et impacterait des dizaines de milliers de personnes. « On n’est pas préparé à une évacuation massive », reconnaît Michel Lalande. Ensuite, il a évoqué les feux de forêt d’origine criminelle. L’incendie du Maïdo a amené à revisiter les règles d’intervention, la formation et l’équipement.
À noter que la COI regroupe 5 États membres (Comores, France/Réunion, Madagascar, Maurice et les Seychelles), soit près de 23 millions d’habitants sur 595.000 kilomètres carrés de terres émergées et 5 millions de kilomètres carrés de zones économiques exclusives. Elle est la seule organisation régionale spécialisée dans la défense des intérêts insulaires.

 EP 


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