Nouvelle confirmation de l’effacement de La Réunion

COI : la France, et pas La Réunion, prend la présidence vendredi

20 février 2016, par Manuel Marchal

Un communiqué de la préfecture diffusé hier annonce la tenue vendredi prochain à Saint-Denis du Conseil des ministres de la Commission de l’océan Indien. Au cours de cette réunion, la France prendra la présidence de l’organisation. C’est la confirmation de l’annonce faite par le préfet lors de la commémoration du Jour de l’an lunaire le 5 février dernier.

La Réunion absente de la Déclaration finale du Sommet de la COI
Le président de la République a pris la parole au nom de La Réunion. Résultat : La Réunion ne figure même plus dans le document final alors qu’elle est un des pays à l’origine de la COI.

La future présidence française de la Commission de l’océan Indien pose une fois de plus la question du rôle de La Réunion dans cette organisation.

Rappelons que la Commission de l’océan Indien trouve son origine dans la Conférence des partis progressistes du Sud-Ouest de l’océan Indien. Au sein de cette instance, le PCR représentait La Réunion. Lors de la création de la COI en 1984, La Réunion ne faisait pas partie des membres fondateurs. Son statut pose problème, car elle n’est pas un État indépendant. Une solution est trouvée deux ans plus tard avec l’adhésion de la France au nom de La Réunion.

En effet, la France en tant que telle ne peut pas prétendr faire partie de la COI, car elle n’est pas un pays de l’océan Indien. Mais La Réunion ne pouvait pas rester en dehors de la Commission de l’océan Indien. C’est le sens de ce compromis. La logique aurait voulu que La Réunion puisse traiter d’égale à égale avec ses voisins, mais ce n’est pas le cas et la France prend le dessus.

En août 2014, c’est François Hollande, et pas un Réunionnais, qui siégeait au Sommet de la COI. Et le nom de La Réunion ne figure même pas dans la déclaration finale.

Vendredi, le communiqué de la préfecture de La Réunion indique que c’est le ministre des Affaires étrangères qui sera le président de la COI pendant un an au nom de la France.

C’est la confirmation de l’effacement de La Réunion. Il est favorisé par l’attitudes des élus réunionnais actuels qui abdiquent leurs responsabilités dans ce domaine.

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