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Mondialisation et changements climatiques
19 janvier 2005
Le président du Conseil régional, Paul Vergès, et deux vice-présidents de la Région, Pierre Vergès et Wilfrid Bertile, ont rendu compte hier à la presse de deux conférences internationales qui viennent de se tenir dans notre région et auxquelles la collectivité réunionnaise a pris une part active. Ils ont également tiré les principaux enseignements de ces événements.
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À 25 minutes de La Réunion, une réunion de l’Organisation des Nations unies s’est tenue à l’île Maurice. Du 10 au 14 janvier, tous les pays membres de l’ONU, ainsi que 25 chefs d’États insulaires et de 25 pays enclavés étaient présents pour aborder les problèmes des petits États insulaires et vulnérables. Un événement majeur qui ne se reproduira pas de si tôt à proximité de notre île, affirmait hier le président du Conseil régional, Paul Vergès, lors d’une conférence de presse.
La délégation française s’est montrée très présente et très active ; sur six intervenants français, il y a eu trois Réunionnais : Pierre Vergès, Wilfrid Bertile et Paul Vergès. Ce dernier s’est exprimé au nom de l’ensemble des pays de la Commission de l’océan Indien (COI). C’était la première fois que la COI prenait la parole à une tribune internationale.
Au centre des préoccupations, les courants profonds de la planète qui pèsent sur le destin des peuples et que le président de la Région énumère : les changements climatiques, la démographie marquée par le déplacement du centre de gravité de l’Occident aux pays du Tiers-Monde, la mondialisation des échanges et le marché mondial unique, les pandémies du 21ème siècle... Et une question principale : "Comment survivre ?"
S’y ajoute la fracture numérique. Pour Paul Vergès : "l’informatique est une révolution aussi puissante que l’écriture. Si ce moyen moderne n’est pas maîtrisé par tous les pays, c’est un moyen plus efficace que les armées pour dominer le monde. La diffusion mondiale qu’elle permet pose le problème de l’uniformisation culturelle et de la marchandisation de la culture."
"Ce sont tous ces problèmes qui ont jailli lors de l’analyse de la vulnérabilité, tous sont à l’œuvre dans nos pays, c’est une crise à l’échelle de la planète", a poursuivi Paul Vergès, en soulignant au sein des participants à la conférence internationale "une communauté de préoccupation et de revendications".
Les 168.000 morts du tsunami se trouvent dans des pays sous-développés ne bénéficiant pas d’alerte, ce qui démontre horriblement "l’inégalité de développement entre les pays". Des problèmes souvent minorés, voire ignorés, présagent de nouveaux drames comme la mort des récifs coralliens qui forment la seule défense de nos îles. Le tsunami a provoqué des dégâts sur le corail, détruit à 40%.
Les drames environnementaux sont secondés par des drames économiques et sociaux. Le miracle mauricien est touché par la réforme du protocole sucrier et de l’accord multifibre. Lors de la conférence internationale, autre douche froide, le commissaire au développement de l’Union européenne a annoncé qu’il n’y aurait pas de compensation dans le cadre de l’OCM-Sucre : un désastre pour les pays ACP.
Paul Vergès a pointé ce "changement fondamental de nos économies", ajoutant que "la modestie de ces États, en surface et en population, préfigure le sort des petits pays non insulaires. Le 21ème siècle connaîtra un séisme économique et un séisme social. Comment y faire face ?"
Les petits pays, éloignés du grand marché mondial, demandent à l’Organisation mondiale du commerce un statut qui s’inspire de celui des Régions ultra-périphériques. Pour Paul Vergès, il faut prendre la juste mesure des choses : "L’appel de Maurice est la plate-forme sur laquelle vont s’appuyer tous les pays insulaires du monde." Il en tire une leçon : il faut "aller de La Réunion au monde et du monde à La Réunion".
Que peut faire notre île ? La Réunion ambitionne de devenir un centre d’alerte et de secours d’urgence, de participer à un système d’alerte et d’information sur les séismes, le volcan étant un des points du système d’alerte et d’information sur les phénomènes des séismes.
Notre île veut aussi s’investir dans un système d’alerte sur les phénomènes comme les cyclones, les pluies, les inondations, les crues. "Nous disposons d’infrastructures et d’un matériel humain qui nous permet d’être en quelques heures sur les lieux du désastre", affirme le président du Conseil régional, en nous informant que la Région a fait la demande à l’ONU de réaliser un silo commun à l’océan Indien, pour stocker ici céréales et produits alimentaires. Un projet en bonne voie, puisque la France a décidé de faire de La Réunion la base logistique d’alerte, d’information et de solidarité sur les conséquences des changements climatiques dans la zone.
Dans quelques semaines, du 16 au 18 février, la rencontre internationale du Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (GIEC) se tiendra à La Réunion. Le groupe de travail numéro 3 va en plus travailler avec les responsables de l’environnement des îles du Sud-Ouest de l’océan Indien pour discuter des mesures d’adaptation aux changements climatiques.
Auparavant, une réunion du groupe d’étude de la haute atmosphère aura également lieu dans notre île. Une des 7 stations de ce groupe sera bâtie à La Réunion, cofinancée par la Région.
En juin, la totalité des régions maritimes d’Europe se réunira à Marseille pour étudier elle aussi les conséquences des changements climatiques sur les régions maritimes. Si cette rencontre est un succès, la Commission de l’océan Indien organisera ici une séance portant sur notre zone tropicale, afin de savoir quelle réponse apporter en termes d’aménagement.
Côté économie, une délégation régionale revient de Bombay et à la demande du gouvernement indien, une mission économique se prépare, pour développer des liens semblables à la coopération établie avec la Chine. Les principaux domaines concernés sont l’informatique et le cinéma.
Enfin, dans le cadre de la décentralisation, la Région peut participer au financement des établissements hospitaliers. Elle pose cependant un préalable : la création à La Réunion d’une faculté de médecine et de Centres hospitaliers universitaires pour La Réunion et les pays voisins. Le principe semble avoir été admis par les affaires sanitaires et sociales ainsi que par l’Agence hospitalière.
Eiffel
Le rôle prépondérant de la diversité culturelle
Pierre Vergès a souligné hier que les problématiques des Petits États insulaires sont proches de celles de l’ultrapériphéricité. Il ajoute que "tous ces pays ont un problème commun portant sur des aspects de diversité culturelle".
Le territoire où s’est déroulée la conférence de Maurice a été placé sous la souveraineté de l’ONU, c’est pour lui "un événement qui dépasse le cadre politicien et qui donne une plus grande dimension à Maurice dans le concert international". Il se réjouissait de la richesse des conférences, de la prise de parole de Paul Vergès au nom de la Commission de l’océan Indien ainsi que de l’accord parfait qui régnait au sein de la délégation française.
Si la déclaration finale de Maurice relève les défis de l’environnement, du changement climatique, du commerce et du développement, Pierre Vergès fait remarquer que dans tous les ateliers, "le rôle prépondérant de la culture a été soulevé car il n’y a pas de développement économique et social sans épanouissement humain. La diversité culturelle devrait être consacrée en droit pour que des moyens soient consacrés aux cultures diverses".
La Réunion entre dans l’ère des affaires internationales
Wilfrid Bertile a rappelé que la conférence internationale des Petits États insulaires, qui s’est tenue à Maurice la semaine dernière, se situe dans le cadre de la Conférence de Rio de 1992 qui avait mis en œuvre l’agenda 21, dont la mesure 17 fait référence aux Petits États insulaires.
En 1994, la rencontre internationale qui s’est tenue à La Barbade avait mis au point un programme d’action, un rapport d’étape a eu lieu en 1999 et maintenant à Maurice.
Le thème de cette rencontre entre les pays membres de l’ONU et une quarantaine de Petits États insulaires portait sur la mise en œuvre du plan d’action de La Barbade.
Les ateliers ont eu lieu du lundi au mercredi, tandis que les journées de jeudi et de vendredi étaient consacrées aux débats.
Lundi, le thème était “Vulnérabilité des États insulaires et changements climatiques”. La création de l’Observatoire national des changements climatiques, coordonnée par le GIEC, a été présentée. Mardi faisait place aux nouveaux défis, car en 10 ans, de nouvelles préoccupations comme les grandes pandémies ont vu le jour. La France a décidé de participer à un programme de santé de 1,5 millions d’euros pour la médecine d’urgence et la lutte contre le SIDA. Mercredi, Wilfrid Bertile a participé à une manifestation organisée par les Seychelles et l’Angleterre à laquelle a assisté le secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, sur la gestion des récifs coralliens.
Pour Wilfrid Bertile, "nous sommes à un tournant : La Réunion sera de plus en plus intégrée dans les manifestations internationales, comme le sommet des chefs d’État du COMESA, et d’autres... Même si l’actualité devance les mentalités, La Réunion entre dans une nouvelle ère, celle des affaires internationales."
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