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Deuxième journée du colloque « Université et transitions » sous le signe de l’internationalisation
7 octobre 2022, par
Ce 5 octobre, la deuxième journée du colloque « Université et transitions » comportait hier matin une séquence sur l’internationalisation sous la forme d’une table ronde présidée par Anne-Françoise Zattara, vice-présidente de l’Université déléguée aux Relations internationales, avec les intervenants suivants : Patrick Hervé qui fut le premier vice-président aux Relations extérieures de l’Université, Jacques Comby, chargé de mission universités européennes auprès de la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Jean-Pierre Chabriat, conseiller régional délégué à l’enseignement supérieur et à la recherche, Laurent Amar, conseiller diplomatique du préfet, et en visioconférence, Emmanuelle Garnier, présidente de la Commission relations internationales de France Universités. La table-ronde a mis en évidence plusieurs approches.
Anne-Françoise Zattara a tout d’abord souligné que La Réunion était partie prenante dans ce processus d’internationalisation, avec 15 projets de double diplôme avec des établissements de l’océan Indien.
Derrière cette internationalisation, c’est une stratégie d’influence, a-t-elle dit en substance. Dans notre région, les différents protagonistes sont notamment les universités des États-Unis, de Chine et d’Inde. C’est aussi une guerre des talents avec des politiques de bourses. Anne-Françoise Zattara a notamment évoqué la Turquie, qui propose 4000 à 5000 bourses de la Turquie.
Elle a rappelé que fin 2021, la France s’est donnée une feuille de route 2030. Il s’agit de préparer des mesures pour protéger le potentiel scientifique et de recherche.
Après cette introduction, Patrick Hervé a rappelé comment l’Université de La Réunion a intégré cette dimension internationale. A la fin des années 1980, elle comptait 4000 étudiants, dont 30 à 40 étudiants de notre région sans structure spécifique pour l’international. Son intérêt s’est manifesté lors de l’envoi par la France de 20 étudiants internationaux d’un coup. Ceci a amené à la création d’un service de Relations extérieures. Grâce aux fonds européens et la Région fut ensuite bâtie la Cité internationale. Avec le développement d’Erasmus arrivèrent alors des étudiants anglais, allemands, et espagnols. Patrick Hervé fut vice-président aux Relations internationales jusqu’en 1992, lorsqu’il devint président de l’Université de La Réunion.
Second intervenant, Jean-Pierre Chabriat, reprenant des propos de Jean-Claude de Lestrac, a souligné l’importance de former une communauté de destin, de se rencontrer pour mieux se connaître afin de coopérer efficacement. Il a ensuite fait part de son expérience. Il évoqua la création d’une coopération scientifique avec l’Université de Durban. Une telle initiative était le résultat d’une autre coopération, entre deux villes portuaires : Durban en Afrique du Sud et Le Port à La Réunion. D’où, selon lui, l’importance de « capitaliser toutes nos expériences réussies ».
Jean-Pierre Chabriat a également insisté sur le fait que la grande majorité des étudiants en Master travailleront ensuite dans le privé. Se pose alors la question d’un déficit de formation en matière de connaissance de l’environnement régional de La Réunion. Pour y remédier, Jean-Pierre Chabriat propose que tous les étudiants en master de l’Université de La Réunion suivent un module de 100 heures de formation à la géopolitique internationale régionale. Ceci permettra de connaître quels sont les principaux enjeux qui concernent notre région, notamment le changement climatique, tout en donnant la possibilité de mieux se familiariser avec le fonctionnement des sociétés de nos voisins, au travers de l’anthropologie. « Il faut oser et faire que nos étudiants deviennent des ambassadeurs », a-t-il souligné, « ainsi nous pourrons promouvoir la Nouvelle économie ».
Le second groupe d’intervenants composé d’Emmanuelle Garnier, de Jacques Comby et de Laurent Amar a davantage insisté sur le rôle des Universités dans l’action politique de la France sur le plan international.
La présidente de la Commission relations internationales France Universités a indiqué qu’une stratégie internationale doit contribuer au « soft power » français par la diplomatie universitaire. Elle a ensuite fait part de propositions de France Universités. Ainsi, ces établissements d’enseignement supérieur doivent être attentifs à la manière dont ils envisagent leur action au regard des priorités stratégiques de la France. Un autre objectif est de faire de la France le premier pays européen d’accueil des étudiants internationaux. Il s’agit fondamentalement de renforcer l’attractivité de la France.
Jacques Comby, chargé de mission universités européennes auprès de la ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche, a évoqué la création d’Universités européennes. Elles seront 60 dans deux ans. Il s’agit d’amener des Universités à travailler en réseau avec leurs homologues situées dans différentes régions de l’UE. A terme, 10 % des Universités auront le label « Université européenne ». L’objectif est d’alléger les règles pour aboutir à des diplômes européens.
« L’intérêt ce sont les financements », a souligné le représentant de la ministre, « la France donnera à peu près la même chose que l’Europe ». Les Universités qui n’auront pas ce label seront encouragées à travailler dans un consortium. Le ministère est prêt à accompagner une candidature de l’Université de La Réunion à une alliance européenne, une candidature attendue en Europe.
Laurent Amar, conseiller diplomatique du préfet, a tout d’abord déclaré : « il ne s’agit pas d’instrumentaliser les universités mais de reconnaître qu’elles font partie de notre diplomatie ». Il a insisté sur l’importance de « la Feuille de route de l’influence, un pilier de l’action internationale des États ». Selon lui, une bataille se joue avec « des buts de guerre ». Il a rappelé la création de 550 Centres Confucius dont un à La Réunion, ainsi que les 5000 bourses de la Turquie dont 20 % destinées à des étudiants subsahariens.
Il a rappelé que la France a le « 2e espace maritime au monde », et que La Réunion se situe « au cœur de deux priorités : l’Afrique et l’Indo-pacifique ». Concernant l’Afrique, il importe de changer le regard de l’Afrique sur la France et réciproquement. D’où une multiplication des bourses, des mobilités croisées, ainsi que le renforcement des capacités avec des campus franco-africains dont un se situe à Maurice. Concernant l’Indo-Pacifique, d’importants efforts sont à faire. 51000 étudiants d’Asie-Océanie fréquentent les Universités en France, ce qui est peu eu égard à leur nombre important ailleurs dans le monde.
Invité à s’exprimer, Frédéric Miranville, président de l’Université de La Réunion, a dit sa satisfaction d’apprendre qu’une candidature de son établissement au label Université européenne bénéficiera d’un soutien. Il a également fait part de la candidature de l’Université de La Réunion à la création d’un campus franco-indien et a insisté sur l’importance d’aller vers un modèle co-construit.
En conclusion de ces interventions, Jean-Pierre Chabriat fit une remarque concernant la sémantique. Il a mis en garde au sujet de l’usage de termes tels que « bataille », « buts de guerre » pour définir une stratégie d’internationalisation. Ces termes ne sont pas en phase avec l’état d’esprit des étudiants d’aujourd’hui, a-t-il dit.
Citant Guy Pignolet, il a aussi rappelé l’exemple du spatial, lieu de coopération par excellence, avec comme exemple d’actualité le départ d’une cosmonaute russe dans un vaisseau américain pour rejoindre la Station spatiale internationale. Cet événement a lieu alors qu’une crise politique oppose les dirigeants des États-Unis et de la Russie au sujet de l’Ukraine.
Anne-Françoise Zattara a indiqué que ces termes ne sont pas employés auprès des étudiants, mais qu’ils sont informés de l’existence de stratégies d’influence.
Cette table-ronde s’est conclue par le renouvellement d’une convention de partenariat de l’Université de La Réunion avec l’Université des Mascareignes à Maurice. Depuis une vingtaine d’années, les deux établissements ont de nombreuses collaborations notamment dans les domaines du génie civil et de l’ingénierie avec des formations communes et des Masters en codiplomation.
M.M.
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