L’Alliance dénonce un fait sans précédent, un affront aux dirigeants de notre région

Didier Robert boycotte le 4ème Sommet des chefs d‘Etat et de Gouvernement de la Commission de l’Océan Indien

20 août 2014

Pour la première fois, un président de Région Réunion boycottera un sommet de la Commission de l’Océan Indien. C’est encore un mauvais coup contre La Réunion. L’Alliance donne des précisions sur ce fait sans précédent.

C’est avec stupéfaction que les Réunionnais ont appris que le président de la Région a décidé de boycotter personnellement le Sommet des chefs d’Etat et de Gouvernement de la Commission de l’Océan Indien qui aura lieu à Moroni aux Comores ce samedi 23 août.

C’est la première fois dans l’histoire de la COI qu’un président du Conseil régional de La Réunion décide de boycotter le Sommet des chefs d’Etat et de Gouvernement.
-  Le premier Sommet de la COI avait eu lieu à Madagascar en mars 1991. Le Président du Conseil régional Pierre Lagourgue avait participé à cet événement aux côtés du Premier ministre français Michel Rocard ;
-  Le second Sommet de la COI s’était déroulé à La Réunion en décembre 1999. Paul Vergès, président du Conseil régional, et Jean-Luc Poudroux, président du Conseil général avaient participé à ce Sommet aux côtés du président de la République française, Jacques Chirac ;
-  Le 3ème Sommet a au lieu à Antananariavao à Madagascar en juillet 2005. Paul Vergès, président du Conseil régional, et Nassimah Dindar, présidente du Conseil général ont participé à ce Sommet aux côtés du chef de l’Etat français, Jacques Chirac.

La décision prise aujourd’hui par Didier Robert apparaît incompréhensible. Si c’est pour montrer une hostilité vis à vis du président de la République française, François Hollande, pourquoi choisir de ne pas participer au Sommet de la COI et de ne pas se rendre aux Comores pour une question franco-française alors que Didier Robert participera à la visite de François Hollande à La Réunion ? Depuis quand les relations internes à un pays doivent-elles compromettre les relations avec les pays étrangers quand l’enjeu est si important ?

Comment Didier Robert peut il ne pas voir l’affront qu’il fait à la présidence malgache qui assure actuellement la présidence de la COI et l’affront fait à la présidence de l’Union des Comores qui accueille ce Sommet ? Comment peut-il ne pas voir l’affront fait à tous les chefs d’Etat ou de Gouvernement qui seront tous présents ?
Comment peut il justifier son refus de se rendre aux Comores où il n’est jamais allé alors qu’il se rend par exemple régulièrement aux Seychelles ?

Mais surtout le caractère le plus grave de cette décision de Didier Robert, c’est que l’affront volontaire fait aux 5 chefs d’Etat ou de Gouvernement ne sera pas de sitôt oublié. C’est ce qui restera dans l’esprit de chacun des responsables de ces Etats.
Comment les déclarations de Didier Robert affirmant vouloir développer la coopération régionale peuvent désormais être crédibles auprès de ceux qu’il a décidé d’ignorer et qui sont les responsables suprêmes des décisions en matière de coopération régionale ? Comment le prendre au sérieux alors qu’il choisit de boycotter l’instance la plus élevée de la COI, sans tenir compte de l’intérêt de la Réunion ? Le Sommet des chefs d’Etat et de Gouvernement de la COI constitue en effet une occasion historique pour donner une nouvelle impulsion à la coopération régionale et pour faire avancer les dossiers stratégiques dans l’intérêt des peuples.
La décision de Didier Robert n’est pas de nature à accroitre l’autorité de La Réunion au sein de la COI.

Didier RobertL’Alliance

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