Exposition universelle à Gifu (Japon)

Dimanche détente et shopping

24 juin 2005

C’est dimanche, et je viens de faire quelques petites courses dans les magasins qui sont ouverts 7 jours sur 7. Cela va sans doute avec les boutiques de proximité ouvertes 24 heures sur 24, et c’est bien pratique.

(page 7)

Du 3ème étage où je prends un “set” sandwich-salade-café au “Sweets Café”, je peux apercevoir la tour des télécommunications de Gifu, et aussi tous les toits, couverts de tuiles rondes, ou de tôles quelquefois un peu rouillées, des petites maisons qui s’entassent entre les immeubles sous le fouillis des fils électriques. Derrière les sourires omniprésents, avec les sourires qui sont aussi une manière de vivre, Gifu est aussi une communauté à la recherche de son avenir durable. Ici comme à La Réunion, les choses ne sont peut-être pas nécessairement simples. À Gifu comme à La Réunion, on sent un certain écart par rapport aux grandes métropoles que peuvent être Paris, Tokyo ou, ailleurs sur la planète, des villes comme Sao Paulo, même si de la gare de Gifu il ne faut qu’une vingtaine de minutes pour être au centre de Nagoya par le train express régional du JR, et même si Osaka n’est qu’à deux heures de Shinkansen, ce qui est autre chose que les onze heures de vol pour aller faire un tour aux Galeries Lafayette. Mais cet écart se sent, et la conscience d’une identité régionale forte qu’il entraîne, ici comme à La Réunion, est sans doute un atout pour la traversée des turbulences planétaires qui nous attendent.

J’ai passé l’essentiel de l’après-midi à l’écoute du spécialiste des voyages Hiroshi Fujisawa, 46 ans et francophone, revenu spécialement pour explorer le potentiel réunionnais après avoir épluché la documentation que je lui avais remise. Ce qui distingue La Réunion dit-il, par rapport à d’autres destinations touristiques comme Hawaii, les îles du Pacifique ou la Nouvelle-Calédonie, c’est la diversité unique qui s’exprime dans notre région, et selon M. Fujisawa, de nombreux Japonais seraient tentés par "l’expérience de toucher ensemble cette diversité". Au cours des réflexions, un élément nouveau a émergé, qui serait susceptible d’attirer les Japonais, c’est la dimension culturelle et métaphysique de cette diversité. La grande difficulté reste la durée et les complications du trajet entre le Japon et La Réunion. M. Fujisawa, qui connaît Air Austral, suggère que s’il y avait un vol hebdomadaire direct rempli de touristes japonais entre La Réunion et le Japon, cette difficulté disparaîtrait. À voir.

Guy Pignolet,
Coordinateur d’Expo Réunion Gifu 2005


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